Tennis – Nick Kyrgios a eu des « pensées suicidaires »

Dans un long post publié sur son compte Instagram, Nick Kyrgios a raconté les moments très difficiles qu’il a traversés il y a plusieurs années. Accompagné d’une photo de lui casque vissé sur la tête, portable dans la main et regard au loin, l’Australien livre un témoignage brut. « C’était moi il y a trois ans à l’Open d’Australie, écrit-il en préambule. La plupart des gens se diront que j’allais bien mentalement et que je profitais de ma vie… c’était l’une de mes périodes les plus sombres. »

Le 137e mondial explique ensuite qu’il a eu des « pensées suicidaires ». Sur cette photo a priori anodine, il invite à regarder son bras droit : « Vous pouvez voir des traces d’automutilation. » Le joueur raconte l’état de détresse dans lequel il s’est trouvé. « J’avais littéralement du mal à sortir du lit, sans parler de jouer devant des millions de personnes. J’étais seul, déprimé, négatif, abusant d’alcool et de drogues, repoussant ma famille et mes amis. J’avais l’impression de ne pouvoir parler ou faire confiance à personne, parce que je ne m’ouvrais pas, je refusais de m’appuyer sur mes proches. »

« Si vous avez l’impression que vous ne pouvez parler à personne, je suis là »

Ce n’est pas la première fois que Kyrgios se livre sur des épisodes dépressifs. « Je me souviens de m’être réveillé à Shanghai un an plus tôt [en 2019 donc], il était 16 heures et j’étais encore au lit, les rideaux fermés. Je ne voulais pas voir la lumière du jour », racontait-il ainsi à un journal australien il y a deux ans. Mais le vainqueur de l’Open d’Australie en double n’était jamais allé aussi loin dans ses confidences.

Dans son post de ce 24 février, il explique que, trois ans après, il se sent beaucoup mieux. « Je suis fier de dire que j’ai totalement changé et que j’ai une vision complètement différente, je ne prends pas un instant pour acquis. »

Il incite aussi chacun à parler de ces moments négatifs en évoquant la difficulté à se confier. « Je sais que s’ouvrir peut vous faire vous sentir faible ou effrayé. Je vous le dis maintenant, c’est bon, vous n’êtes pas seul. […] Si vous avez l’impression que vous ne pouvez parler à personne, je suis là.  

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