Tennis – Guerre en Ukraine – L’ancien joueur Sergiy Stakhovsky dénonce le manque de courage des joueurs russes

Retraité depuis le début de l’année 2022, l’ancien joueur ukrainien Sergiy Stakhovsky a fustigé samedi l’attitude des joueurs du circuit professionnel qui ne dénoncent pas l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Dans le cadre d’un événement caritatif, dont les bénéfices seront reversés à des jeunes touchés par la guerre, Stakhovsky a ainsi estimé qu’ « ils ont tous peur pour leur propre sort. Ils ne veulent pas aller en prison, mais ils acceptent que des enfants et des femmes meurent ». Et d’ajouter : « Je préférerais échanger, aller en prison pour quelques semaines ou même un mois si je pouvais sauver une vie en faisant cela. »

L’événement, organisé par la n°1 mondiale polonaise Iga Swiatek, a vu les participations de l’ancienne n°2 mondiale Agnieszka Radwanska, l’Ukrainienne Elina Svitolina ou encore l’ancien football Andrei Chevchenko.

« Rublev est peut-être le seul joueur à s’être exprimé publiquement et à avoir dit stop à la guerre, dès la première semaine. »

De son côté, Swiatek a estimé que la guerre était en train de passer au second plan dans les préoccupation. « Dans un sens, le souvenir s’est estompé et de nombreux joueurs ont retiré les rubans (bleu et jaune ukrainiens) qu’ils avaient porté début février pendant, disons, quelques matches », a-t-elle ainsi déclaré.

Stakhovsky est allé un peu plus loin. « J’ai rencontré des joueurs russes à Paris – je ne vais pas citer de noms -pendant Roland-Garros. Pratiquement, tous sont partis ou ont détourné la tête quand ils m’ont vu arriver , a-t-il martelé. Je les connais tous depuis très longtemps. J’ai vu leurs carrières se développer. Et je suis déçu, c’est le moins qu’on puisse dire. »

Celui qui a rejoint les forces armées ukrainiennes pendant le conflit a toutefois lâché les noms d’Andreï Rublev et de Daria Kasatkina en guise d’exemples à suivre : « Rublev est peut-être le seul joueur à s’être exprimé publiquement et à avoir dit stop à la guerre, dès la première semaine. […] J’ai une grande admiration pour Daria… Elle est une héroïne à sa manière. S’il y avait plus de Russes comme elle, cette guerre n’aurait jamais commencé. »

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