Tennis – Coronavirus – Novak Djokovic à New York : « Je suis là parce que c’est très important pour notre sport de continuer »

C’est bien installé dans son canapé, dans la maison spacieuse et entourée d’arbres qu’il loue non loin de Flushing Meadows, que Novak Djokovic s’est confié au New York Times.

Après moult hésitations, le numéro 1 mondial a décidé de franchir l’Atlantique pour défendre ses chances au Masters 1000 de Cincinnati (délocalisé pour l’occasion à New York), qui débute samedi, puis à l’US Open (31 août-13 septembre). Il n’a pris sa décision qu’il y a moins d’une semaine. « J’ai failli ne pas venir », admet-il. S’il a finalement franchi le pas, c’est parce que tous les examens médicaux qu’il a passés l’ont conforté dans son choix et parce que les joueurs ont obtenu l’assurance qu’il n’y aurait pas d’obligation de quarantaine à leur retour en Europe. Déjà privé de Rafael Nadal (qui préfère se concentrer sur la saison sur terre) et de Roger Federer (qui ne reprendra la compétition qu’en 2021), le Grand Chelem américain aurait beaucoup pâti de son absence. « Si je suis là, c’est aussi parce que c’est très important pour notre sport de continuer. » « En fait, mon seul problème avec les vaccins, c’est que je ne veux pas que quelqu’un me force la main sur le sujet Novak Djokovic Le Serbe est venu à New York accompagné de trois membres de son staff (le nombre maximal autorisé), dont l’un de ses coaches, Goran Ivanisevic.

Tous habitent dans sa demeure. « Je suis reconnaissant d’avoir trouvé une maison aussi agréable, dit-il. C’est super important d’avoir fait cet investissement. Je vais bien mieux récupérer (qu’à l’hôtel officiel) et je pourrai aller à l’air libre quand je ne serai pas sur le site. J’ai vu l’hôtel où logent la majorité des joueurs.

Je sais tous les efforts consentis par l’USTA (Fédération américaine) mais c’est dur pour les joueurs de ne pas pouvoir ouvrir la fenêtre et de rester confiné dans leur petite chambre. » Covid-19 oblige, Djokovic s’est retrouvé sous les feux de l’actualité cet été. D’abord, en tenant des propos ambigus sur la vaccination. Ensuite, à cause du fiasco retentissant de l’Adria Tour. « En fait, mon seul problème avec les vaccins, c’est que je ne veux pas que quelqu’un me force la main sur le sujet, explique-t-il. Je trouve ça inacceptable.

Mais ça ne veut pas dire que je suis contre les vaccins. Je sais très bien qu’ils sauvent des vies partout dans le monde. Pour l’Adria Tour, on a juste essayé de construire quelque chose avec les meilleures intentions. Bien sûr que ça aurait pu mieux tourner mais va-t-on me blâmer pendant le restant de ma vie pour avoir fait une erreur ?

J’en accepte et en accepterai les conséquences mais, si j’ai la chance de pouvoir organiser un nouvel Adria Tour, je le ferai. » En double avec Krajinovic Pour avoir contracté le virus lors de cette exhibition, Djokovic s’est isolé, lui et sa famille, durant deux semaines. Il en a ressenti les effets durant quatre ou cinq jours. Pas de fièvre, mais une réelle fatigue, associée à une perte du goût et de l’odorat. Il admet que le retour à l’entraînement a été délicat à gérer. « Le Covid est une transformation phénoménale pour nous tous sur cette planète et peut-être est-ce même la dernière alerte (pour l’humanité)… », estime-t-il.

Invaincu en 2020 (18 victoires), le numéro 1 mondial compte bien continuer sur sa lancée : « Si je suis arrivé dès samedi dernier, avec ma famille, c’est pour mieux m’acclimater aux nouvelles conditions du tournoi et pour être prêt le jour J. » Il a précisé qu’il s’est aussi engagé en double, au côté de son compatriote Filip Krajinovic.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.