Tennis – ATP – Monte-Carlo – Rafael Nadal éliminé dès les quarts par Andrey Rublev à Monte-Carlo

Rafael Nadal les mains sur les hanches, sans solution et regard perdu vers son clan après une série de fautes en revers. Rafael Nadal qui tape dans une balle de frustration. Rafael Nadal qui… crie sa rage après une énième faute directe !

L’Espagnol a longtemps montré une version de lui méconnaissable, vendredi, en quarts de finale de Monte-Carlo. Son sursaut à la fin du deuxième set a rappelé le guerrier qu’il est mais n’a finalement fait que retarder sa défaite, actée en trois sets (6-2, 4-6, 6-2) face à un Andrey Rublev impressionnant.

Sept doubles fautes, 36 fautes directes dont 19 en revers, sept breaks concédés. Les chiffres racontent les difficultés que Nadal, qui retrouvait le circuit à Monaco après une pause de deux mois, a eues à poser son jeu dans l’ambiance frileuse de la Principauté.

D’entrée, il a semblé beaucoup moins saignant que d’habitude, sur courant alternatif en coup droit, inoffensif (voire fautif) en revers et en difficulté sur son service. Il a d’ailleurs cédé le premier jeu du match sur une double faute. Ce début poussif aurait pu vite être balayé puisqu’il a recollé au score (2-2), laissant penser que le duel était finalement lancé.

Mais il a perdu une deuxième fois son service dans la foulée (sur… une double), puis une troisième quelques minutes plus tard. Les signes d’agacement ont commencé à se multiplier. Les sensations n’étaient pas là et, comme en face, Rublev a su continuer à lui mettre la pression dès qu’il faisait mine de se révolter, le n°3 mondial a longtemps semblé totalement impuissant sur le court. Jusqu’à être mené d’un set et d’un break (6-2, 2-0).

Un point a failli faire tourner cette rencontre

Un point, alors, a bien failli tout changer. Un point à son image, alliance d’une volonté de fer et d’une vista imparable. Il faut le remettre dans son contexte, d’abord. Breaké dans ce deuxième set, Nadal a dû sauver cinq balles de double break et s’est offert le droit d’y croire (un peu).

Il obtient, après s’être écarté du précipice, une balle de débreak à 3-4. Et sur une attaque tranchante du Russe, l’Espagnol réussit un geste de défense incroyable en revers avant d’anticiper le coup suivant du 8e mondial pour le passer d’un coup droit bien ajusté (voir vidéo ci-dessous).

Suffisant pour le relancer et pour que les « vamos » fleurissent chez ses proches. Il en a d’ailleurs profité pour enchaîner trois jeux de suite et revenir à un set partout. La force de Rublev a alors été de ne pas sombrer face à un Nadal qui montrait un bien meilleur visage. Le bras de fer, intense, a duré de longues minutes au début du troisième set et les deux hommes ont livré plusieurs duels à couper le souffle en fond de court.

Nadal a même fini l’un de ces rallyes (35 coups) les mains sur les genoux. Il a perdu son service, a repris celui du Russe mais finissait par craquer en se faisant breaker sur une nouvelle erreur en revers. Agressif, acculant Nadal sur son coup le moins fort, capable d’un relâchement incroyable sur certains retours, Rublev a eu raison de toute la volonté du Majorquin.

Il ne cédait plus cet avantage et savourait, à genoux, cette première victoire contre le roi de la terre battue. Un succès à nul autre pareil : à Monte-Carlo, Nadal n’avait jamais perdu un match dans lequel il avait gagné un set.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.