Tennis – ATP – Miami – Gaël Monfils qualifié pour le troisième tour à Miami après son succès contre Oscar Otte
Il n’y a qu’un seul Français qui évolue comme s’il était à domicile sous le soleil couchant et rosissant de Floride. Le ciel s’embrasait, le public américain poussait mais Gaël Monfils, lui, peinait. Perturbé par un Oscar Otte qui lui offrait une balle différente à chaque coup et qui était le maître du court dans ce premier set. « La Monf » a mis une bonne heure à s’adapter à l’Allemand. Le temps de se faire peur dans le jeu décisif avant de prendre le match à son compte dans le deuxième acte (7-6 [11], 6-1).
« Je ne le connaissais pas très bien, récapitulait le 24e joueur mondial après le match. Il a un service assez dur à lire, une mise en action super rapide. Il a aussi beaucoup varié, il m’a beaucoup surpris, a changé le rythme, m’a donné des balles un petit peu mortes et venait souvent au filet. J’avais vachement de mal à être bien derrière la balle pour bien taper fort et du coup, c’est lui qui dictait le jeu un petit peu. J’ai l’impression qu’il me surprenait tout le temps. »
Pas relâché dans ses frappes, Monfils a fait le dos rond et s’est appuyé sur une belle qualité de service – « ça m’a beaucoup aidé » – pour rester à flots dans ce set (aucune balle de break concédée). Arrivé au jeu décisif, il pouvait compter sur le soutien sans faille des travées, pas gênées pour applaudir le hawk-eye sur une balle faute de l’Allemand, et bénéficiait d’un soupçon de réussite en écartant trois balles de set. « Le tie-break, il le mérite 100 fois, jugeait-il. Il le joue beaucoup mieux que moi et je me sens chanceux de le gagner. »
Face à Cerundolo au troisième tour
Le jeu décisif dans la poche après un gros combat, le Français ne s’est plus laissé surprendre. « Je me suis beaucoup plus relâché, j’ai réussi à tout de suite bien retourner. Ça m’a bien aidé. Je l’ai fait courir un peu plus, je me suis adapté et j’ai pris le dessus. » Dès le premier jeu de service de son adversaire, il a signé le premier break du match en frappant deux passings décisifs. De quoi rendre les tribunes un peu plus folles de lui. Monfils, alors, en a joué. A l’image de ce coup frappé sans regarder la balle qu’il a savouré doigt derrière l’oreille sous les applaudissements.
La différence faite, Monfils n’a plus trop laissé de marge à son adversaire, enchaînant sans souci jusqu’à la fin. Au troisième tour, il affrontera l’Argentin Francisco Cerundolo (103e mondial) qu’il n’a, lui aussi, jamais rencontré. Et de lui aussi il se méfiera : « C’est un très bon joueur de ce que j’ai vu. Avec une surface un peu lente ici, ça va vraiment être un match à la castagne. Je ne l’ai jamais joué et généralement ce sont des matches un peu piège parce qu’on ne connaît pas très bien. »
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