Tennis – ATP – Miami – Carlos Alcaraz domine Casper Ruud en finale à Miami et remporte son premier Masters 1000

La fusée est lancée et sa trajectoire paraît chaque jour plus prometteuse. Dimanche, Carlos Alcaraz (15e ATP) est devenu le plus jeune joueur de l’histoire à remporter le tournoi de Miami, créé en 1985. À 18 ans et 10 mois, il a un an de moins que le précédent détenteur de ce record, qu’était depuis 2007 un certain Novak Djokovic. Malgré un début timide, l’Espagnol n’a laissé aucune chance au Norvégien Casper Ruud, n°8 mondial, d’apercevoir la victoire, produisant un niveau de jeu de plus en plus solide au fur et à mesure que le temps passait (7-5, 6-4 en 1h52).

Sous un ciel bleu mais menacé par un front de nuages pas si lointain, pour cette finale lancée en tout début d’après-midi, heure de Miami, Carlos Alcaraz a d’abord eu le coup droit chancelant, avec pas moins de quatre fautes directes (dont trois dans le filet) dans le seul deuxième jeu, ce qui eut pour effet d’offrir le break d’entrée à Ruud. Après douze minutes, alors que l’ombre occupait déjà la moitié du Central, le Norvégien menait 3-0.

Le déclic du cinquième jeu

Était-ce le surplus de tension provoqué par sa première finale en Masters 1000 ou l’émotion de revoir dans son box son coach Juan Carlos Ferrero, revenu la veille, par surprise, après avoir dû rentrer en Espagne afin d’assister aux obsèques de son père ? Toujours est-il que c’est dans le cinquième jeu du match que le bras de l’Espagnol a commencé à se délier. Mené 3-1, 40-0, il a enchaîné les points gagnants et frôlé le débreak. Qu’importe si Ruud a tout de même tourné à 4-1, la machine était enclenchée.

Dès lors, même s’il lisait plutôt bien les amorties d’Alcazar, qui abuse parfois de ce coup qu’il aime tant, le Norvégien a toujours paru (au moins) un peu en dessous, que ce soit dans le petit jeu, dans l’efficacité au service ou même dans la diagonale des coups droits. Surtout, bien qu’Alcazar n’ait pas du tout joué son meilleur match de la tournée américaine, Ruud ne dégage pas la même aura que son adversaire, qui donne toujours l’impression d’être en mesure de trouver une solution.

Un titre que Nadal n’a pas

De plus en plus indébordable, capable de transformer ses coups de défense en coups d’attaque, Alcaraz a remporté neuf jeux sur dix, entre 1-4 et 7-5, 3-0, double break. Ruud est revenu à 3-2, moment où il a fait intervenir le soigneur de l’ATP, pour une douleur à la hanche gauche. La manipulation n’a pas changé le cours du match, avec un Alcazar autoritaire au service, qui a conclu sans trembler dès sa première balle de match, sur un jeu blanc, et sur un enchaînement service-volée. Il pouvait se laisser tomber sur le dos.

Depuis le début de l’année 2022, Carlos Alcaraz avait déjà remporté son premier ATP 500, à Rio, puis atteint les demi-finales d’Indian Wells, ne s’inclinant qu’en trois manches face à Rafael Nadal. Cette nouvelle étape lui vaudra de s’installer dès lundi à la 11e place mondiale.

À pas encore dix-neuf ans, il présente déjà un bilan positif face aux membres du top 10, avec sept victoires pour six défaites. Son titre d’hier met aussi fin à la malédiction espagnole qui planait sur Miami, où huit finales sur huit avaient été perdues par ses compatriotes, dont cinq par le seul Nadal. Tiens, voilà un truc qu’Alcaraz a en plus, désormais…

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