Tennis – ATP – Marseille – Andrey Rublev, sacré à l’Open 13 de Marseille : « Deux semaines très positives »

« Vous venez de gagner votre neuvième titre et de faire le doublé simple-double. Que ressentez-vous ?
Je n’avais jamais fait le doublé simple-double sur un tournoi, ce n’est pas facile à réussir. Je suis content de ma semaine. J’ai failli perdre dès mon premier match contre Richie (Gasquet, qui menait 5-2 au troisième set) et là je suis le vainqueur. C’est quelque chose de spécial. Ces deux dernières semaines ont été très positives pour moi. Maintenant, il faut continuer à travailler, continuer à progresser pour être plus régulier.

Êtes-vous satisfait de votre niveau de jeu cette semaine ?
Le match était très intéressant avec beaucoup de super échanges. On ne peut pas vraiment dire que j’ai joué à mon meilleur niveau, pareil pour Félix (Auger-Aliassime), mais le match était super sympa à regarder. On avait chacun notre tour un break d’avance, des occasions de break, etc… Mais si on parle de niveau de jeu… On ne joue pas toute l’année à notre meilleur niveau. La plupart du temps, tu joues à ton niveau « normal », avec des hauts et des bas. Ce n’est pas un sport collectif, c’est individuel, donc c’est difficile. Le plus important, quand tu es dans une période difficile, c’est que ça ne dure pas trop longtemps.

« Normalement, dans ce genre de situation, je serais devenu fou. Mais là, je m’y étais préparé. J’étais quasi certain que ça ne se terminerait pas à 7-5, 6-4

Vous avez servi pour le match à 7-5, 5-4 mais Auger-Aliassime est revenu. Comment avez-vous géré ça mentalement ?
Je crois que je me préparais un peu au fait que, probablement, j’allais perdre mon service à 5-4. Je ne sais pas pourquoi. Normalement, dans ce genre de situation, je serais devenu fou. Mais là, je m’y étais préparé. J’étais quasi certain que ça ne se terminerait pas à 7-5, 6-4. C’était mon sentiment. À 5-5, je me suis simplement dit qu’il fallait continuer. Il avait eu énormément d’occasions au premier set et je l’avais quand même gagné.

Allez-vous enchaîner après cette grosse semaine ?
Oui, je pars à Dubaï demain (lundi).

Alors même que vous sortez de deux grosses semaines ?
Qu’est-ce que je suis censé faire ? C’est le calendrier. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’à Doha, le tournoi s’est terminé le samedi et le double le vendredi, alors que c’est un vol de 30 minutes pour Dubaï. Ici, sur un autre continent, le simple et le double se terminent le dimanche. L’ATP : super programmation ! En plus, le tournoi à Dubaï se termine dès le samedi donc je ne peux pas commencer le mercredi, je dois jouer dès mardi. L’ATP ! Dans quel autre tournoi le simple et le double se terminent le dimanche ? Le double se termine toujours un jour avant le simple normalement.

Pourquoi avoir joué le double alors ?
Je pensais que ça serait terminé vendredi ou samedi (sourire).

« On est des gens normaux, on n’est pas dans la politique. On pratique un sport. Le sport nous rassemble »

À propos de son association avec l’Ukrainien Denys Molchanov en double

Vous venez d’enchaîner beaucoup de matches, pourquoi aller à Dubaï plutôt que de vous reposer avant les Masters 1000 d’Indian Wells et Miami ?
Après Dubaï, il y a deux semaines sans tournoi. J’aurai du temps, même pour une petite « intersaison ». Et si je perds vite à Dubaï, ça me fera presque trois semaines. Je pourrai prendre des petites vacances.

Mais vous n’aimez pas prendre de vacances…
Oui mais là, je peux rester quelques jours à Dubaï, sur la plage (sourire).

Avez-vous conscience du symbole de voir un Russe et un Ukrainien – Denys Molchanov – jouer et remporter le double ensemble, en pleine crise politique entre la Russie et l’Ukraine ?
On est des gens normaux, on n’est pas dans la politique. On pratique un sport. Le sport nous rassemble. Les gens aiment soutenir leur équipe ou un joueur. Quand vous soutenez quelqu’un, vous vous rassemblez. C’est le plus important. Un truc comme ça, simple. La paix pour tout le monde ! »

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