Tennis – ATP – Indian Wells – Rafael Nadal va disputer la finale d’Indian Wells après sa victoire sur Carlos Alcaraz

Les matches passent et Rafael Nadal est toujours invaincu. Depuis le début de la saison, l’Espagnol a simplement supprimé le mot défaite de son calendrier. Qualifié pour la finale du Masters 1000 d’Indian Wells, il vient d’aligner une 20e victoire dans ce qui est, à bientôt 36 ans, le meilleur début de saison de sa carrière (il jouera face à Taylor Fritz pour un quatrième titre après Melbourne, l’Open d’Australie et Acapulco). Tout a déjà été dit sur la force de caractère de Nadal, sur sa haine de la défaite, sur sa résilience physique, mais l’enfant de Manacor continue d’épater et d’écrire sa légende après chaque match. Et cette demi-finale disputée face à Carlos Alcaraz apporte évidemment sa pierre à l’édifice.

Car rien n’a été facile pour Nadal pendant ces 3h10 de combat face à son cadet. Leur premier face-à-face, en mai dernier, avait tourné à la correction à Madrid (6-1, 6-2), le jour des 18 ans d’Alcaraz. Mais cette rouste semble déjà d’un autre temps tant le gamin a progressé depuis. Déjà top 20, il est arrivé en demi-finale en marchant sur ses adversaires. Et dès les premiers échanges, on a bien vu qu’il comptait faire pareil avec celui dont le poster était sur les murs de sa chambre d’enfant. Au terme d’un premier jeu parfait, Alcaraz avait fait le break. Il confirmait derrière et Nadal, d’un coup, faisait son âge. « Il a très bien joué au début et c’était difficile de le contrer. Mais à partir de 2-0, j’ai commencé à mieux jouer et il a fait des fautes », analysait Nadal après le match.

Nadal a laissé passer l’orage dans le premier set

En feu, Alcaraz forçait cependant un peu trop. Il cherchait trop les lignes dans l’échange et son service manquait cruellement de premières balles (53 % dans ce set). Nadal avait eu la bonne idée de laisser passer l’orage, de faire le dos rond, avant de rentrer à son tour dans le match. Il commençait par effacer son break de retard et prenait ensuite le service de son adversaire pour se détacher 4-2. Après un début en fanfare, l’intensité de la rencontre retombait nettement. La faute à un Alcaraz qui jouait à l’envers et qui avait perdu le relâchement qui l’avait porté depuis le début du tournoi. L’effet Nadal, probablement. Car dès que la balle était un peu courte, la punition ne se faisait pas attendre. Il parvenait bien à sauver quatre balles de set, mais la cinquième, où il était gêné par le vent, était de trop. Nadal virait en tête.

Alcaraz dans le vent

Le match allait alors verser dans le dantesque. Pas tellement au niveau du jeu, mais à celui des conditions météo. Déjà présent en fin de deuxième set, le vent s’est carrément invité durant tout le deuxième. Et ce n’est rien de dire qu’il a pris ses aises. Serviettes qui volaient, piquets de filet qui tombaient… Tenir la balle dans le court était de plus en plus compliqué. Bizarrement, c’était Nadal qui semblait le plus se frustrer dans ces conditions. On l’a même vu demander au superviseur si le match allait bien devoir aller à son terme. « Dans le deuxième set, ce n’était vraiment pas amusant de jouer dans ces conditions. J’aime bien les défis, mais là… Ce n’était pas possible, tout était compliqué. Fond de court ou filet, c’était impossible de contrôler la balle », regrettait Nadal. À 4-4, les deux hommes se disputaient un jeu long de plus de 20 minutes. Alcaraz breakait à sa septième occasion. À l’issue d’un set rempli de fautes directes, Alcaraz s’en sortait en égalisant à une manche partout.

Nadal, une agressivité payante

Heureusement pour tout le monde, à commencer par les amateurs de beau jeu, le vent est soudainement tombé en début de troisième set. Le spectacle, le vrai, a pu reprendre. Toujours en délicatesse avec un service qui ne lui rapportait que peu de points, Nadal s’arrachait pour sauver trois balles de break dans un jeu de plus de 12 minutes (3-2). On le voyait monter de plus en plus au filet. Sa réussite y était moindre que d’habitude, mais il faisait tout de même des merveilles. « Quand le vent s’est calmé, je savais que je devais être agressif, car lui allait l’être », expliquait Nadal. De nouveau impatient, Alcaraz négociait mal un jeu de service et Nadal en profitait pour faire le seul break de ce troisième set, synonyme de victoire et d’une cinquième finale à Indian Wells.

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