Tennis – ATP – Anvers – Ugo Humbert en finale de l’Open d’Anvers

Pendant 3h12, on l’a entendu s’encourager, râler, parfois même hurler et souvent féliciter son adversaire pour un beau coup, mais jamais Ugo Humbert n’a baissé la tête ou semblé sur le point de lâcher quoi que ce soit face à Daniel Evans en demi-finale de l’Open d’Anvers. Et pourtant rien n’a été simple pour le Français. À commencer par ses jeux de service dans le premier set. Le ton était donné avec un premier jeu où il devait immédiatement faire face à une balle de break. La faute à quelques grosses fautes imputable soit au stress, soit à un manque de rythme. Humbert semblait plus à l’aise en retour, mais Evans ne cédait pas non plus. Et c’était bien le Français qui lâchait son service (2-1) le premier. Un débreak immédiat n’y changeait rien, Humbert n’était pas protégé par son service et craquait dans la foulée pour être mené 3-2. Cette fois, Evans n’allait pas relâcher son emprise. Comme paralysé, en tout cas pas dans le bon tempo, Humbert alternait les points autoritaires où il était le patron sur le court et les fautes grossières.

Humbert fait une grosse colère et se relance

Sous tension, il dégoupillait carrément lorsqu’un service d’Evans qu’il avait vu ou était annoncé in. « C’est grotesque ! La marque est grosse comme ça ! Où est la caméra ? », hurlait-il entre deux noms d’oiseaux. Le problème était que ce service donnait une balle de set au Britannique et qu’il bouclait l’affaire sur le point suivant. Humbert, lui, continuait de discuter avec l’arbitre au changement de côté, visiblement frustré. « Quand il y a des injustices comme ça, car la balle m’a bien été confirmée faute, c’est difficile de rester calme. Mais ça a tendance à me rebooster. Le début du match n’était pas facile car il ne donne pas beaucoup de rythme et d’un coup il accélère. Il a fallu trouver une solution, notamment en venant plus au filet », confiait Humbert après le match.

De fait, le Français attaquait bille en tête le deuxième set et se détachait rapidement pour mener 3-0. Mais il était de nouveau trahi par son service (59 % de premières balles et 14 balles de break à défendre sur le match). Evans, lui, développait son tennis offensif en prenant de plus en plus souvent le filet. Les deux hommes se retrouvaient à disputer un tie-break où Humbert allait héroïquement sauver quatre balles de match. « Mentalement, j’ai été très fort. J’y ai cru du premier point au dernier. Je suis resté agressif et après le gain du deuxième set, je savais que son momentum était passé. » Sonné, Evans lâchait son service à l’entame du set décisif. Sonné, mais toujours combatif, le Britannique finissait le match en pratiquant presque systématiquement le service-volée. Humbert, lui, tenait le coup et s’imposait sur sa troisième balle de match. Le voilà qui va disputer sa deuxième finale de la saison, face à Alex De Minaur ou Grigor Dimitrov. La première, à Auckland, il l’avait gagnée.

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