Tennis – ATP – Andy Murray et la valse des coaches

À 34 ans, Andy Murray n’a plus de temps à perdre. Toujours en quête de son meilleur niveau après deux opérations à une hanche, le Britannique ne se satisfait plus de passer quelques tours dans des tournois ou de bloquer en début de Grand Chelem, comme à l’Open d’Australie où il s’est arrêté au deuxième tour, battu par Taro Daniel (6-4, 6-4, 6-4). Murray n’avait d’ailleurs pas caché son mécontentement après cette défaite. « Faire un deuxième tour de Grand Chelem, je ne trouve pas cela particulièrement motivant. Ce soir, ce n’était pas bon et je veux faire bien mieux que ça. » Conséquence du mécontentement de l’ancien n°1 mondial, son entraîneur Jan de Witt a été remercié.

Car avant de tenter l’expérience De Witt, Murray avait engagé Esteban Carril début novembre. « C’est une autre personne avec un regard neuf et avec une bonne réputation et une bonne expérience. C’est pourquoi j’ai voulu l’essayer et voir comment ça se passe », déclarait-il lors de l’Open de Stockholm. Visiblement, ça ne s’est pas bien passé puisque Carril, ancien coach de Johanna Konta, n’est resté qu’un mois auprès de Murray.

Trois coaches en dix ans, puis deux en deux mois

Cette valse des coaches, si elle témoigne bien du sentiment d’urgence qui règne dans le clan Murray, n’est pourtant pas une nouveauté. Murray a, en effet, alterné les périodes de test et les périodes de fidélité. De Witt et Carril rejoignent la liste de ces coaches qui n’ont pas convaincu, à l’image de Mark Petchey, Brad Gilbert ou Alex Corretja, même si ces derniers avaient tout de même tenu une saison.

Andy Murray à l’entraînement lors de l’US Open 2012. (N. Luttiau/L’Equipe) » loading= »lazy » class= »Image__img bgskew » data-v-6e5c13e1>

Ivan Lendl avec Andy Murray à l’entraînement lors de l’US Open 2012. (N. Luttiau/L’Equipe)


Pour retrouver de la stabilité, il faut remonter à Ivan Lendl (2011 à 2014 puis 2016 à 2017), Amélie Mauresmo (2014 à 2016) et donc Jamie Delgado (2016 à 2021). Mais ce dernier avait décidé de mettre fin à leur collaboration pour rejoindre Denis Shapovalov. À ce moment, Murray n’avait pas encore réintégré le Top 100 (134e). Les collaborations avec Lendl et Mauresmo s’étaient particulièrement bien passées.

Murray estimait que l’apport de Lendl sur son jeu avait été « indiscutable. » C’est d’ailleurs aux côtés de l’Américain qu’il a remporté son premier titre du Grand Chelem (US Open 2012). L’or olympique (2012) et Wimbledon (2013) s’ajouteront à la collection du duo au fort caractère. Quant à Amélie Mauresmo, Murray aurait voulu faire davantage à ses côtés. « Un de mes plus grands regrets est de ne pas avoir gagné de Grand Chelem quand j’étais avec elle », confiait-il encore en 2020.

Des regrets, Andy Murray ne veut plus en avoir. Après avoir failli mettre un terme à sa carrière à cause d’une hanche prématurément usée, il veut retrouver le plus haut niveau. Mais le temps presse.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.