Spartak Moscou, Suède : Jordan Larsson au nom du père

Depuis plusieurs années de nombreux fils de footballeurs germent un peu partout à travers la planète. Il y a ceux qui n’arrivent pas à se faire leur place comme Enzo Zidane, Rivaldinho, Oan Djorkaeff ou encore Christian Maldini. Il y a aussi ceux qui dépassent leur père comme Lucas Hernandez, Erling Braut Håland ou encore Pierre-Emerick Aubameyang. Jordan Larsson fait lui partie d’une autre catégorie. À l’instar de Justin Kluivert, Ianis Hagi ou encore Marcus Thuram, il a montré de réelles qualités, mais doit encore faire beaucoup plus pour dépasser ou au moins atteindre l’aura de son géniteur. Pour autant, le parcours de l’attaquant suédois est pour le moment encourageant. Doté d’un début de carrière pas si différent de celui de son père, il a su rapidement se distinguer avec un doublé en Coupe de Suède alors qu’il n’avait que 17 ans.

Grandissant doucement, mais sûrement avec Helsingborgs, il avait rejoint les Pays-Bas et la formation de NEC Nijmegen à l’hiver 2017. Une expérience d’un an qui a été compliquée, mais qui ne l’a pas désarçonné. Après une nouvelle saison prometteuse à Helsingborgs avec qui il a découvert la sélection, il s’est engagé à l’été 2019 au Spartak Moscou. Après une première saison compliquée, mais loin d’être affreuse sur le plan personnel avec Oleg Kononov puis Domenico Tedesco comme entraîneurs, Jordan Larsson a terminé la saison avec 11 buts et 4 passes décisives en 32 matches toutes compétitions confondues. Utilisé les deux tiers du temps dans l’axe, il a aussi joué le reste du temps sur l’aile droite. Une position dans laquelle il n’a que très peu brillé avec Oleg Kononov. Fixé au poste d’attaquant central que ce soit aux côtés d’Ezequiel Ponce ou d’Aleksandr Sobolev, il se plaît dans cette fonction.

Domenico Tedesco l’a bien fait progresser

Assez complet dans son registre, Jordan Larsson a bien progressé sous les ordres de Domenico Tedesco. Bien plus efficace devant le but et plus clinique, il endosse enfin le rôle de tueur qu’on attend d’un attaquant de pointe. Mieux, il devient un référent en attaque puisqu’il peut aussi bien initier l’action qu’être à sa conclusion. Rapide et capable de prendre la profondeur, il s’apparente avant tout à un 9 1/2 et Domenico Tedesco l’a parfois utilisé en tant que numéro 10. Un positionnement qui semble préférable aux yeux du technicien allemand : «au cœur de l’attaque. Là, il est dangereux, il a une bonne technique, fait parler sa vitesse et se projette derrière les défenseurs. Et lui-même y est à l’aise. Jordan est un attaquant complètement indépendant, et peu importe avec qui il jouera en attaque cela n’affecte pas son évaluation de ma part.»

Cette saison, Jordan Larsson compte 12 buts et 5 passes décisives en 22 matches de championnat et ce n’est pas un hasard si avec lui le Spartak Moscou est deuxième du championnat à quatre points du Zenit. Des performances qui plaisent et notamment à son père Henrik qui ne manque pas de le suivre régulièrement. «Il marque beaucoup au Spartak. Mais il ne s’agit pas de buts, mais de son style de jeu. C’est impressionnant. Je suis un père très heureux, fier de lui. Bien sûr, nous communiquons comme père et fils. En ce qui concerne le football, je communique sur la base de mon expérience, et je peux être dur avec ça» avait lâché l’ancien buteur du FC Barcelone à Sport Bladet. Performant en club, Jordan Larsson doit désormais franchir le pas en sélection. S’il est régulièrement appelé depuis le début de l’année 2020, il ne fait en revanche pas partie du rassemblement de mars. Une déception pour le joueur qui reste sur deux doublés lors des trois derniers matches (contre Krasnodar 6-1 et Ural 5-1).

«Il est clair que je suis déçu. J’ai participé aux deux derniers rassemblements et je pense que je me suis très bien montré ici, en Russie. Mais ils ne me prennent pas dans l’équipe. Je dois respecter les décisions de Janne Andersson. J’ai apprécié le fait qu’il m’ait appelé et m’ait dit qu’il ne m’emmènerait pas. Cela montre qu’il me respecte, mais cela ne veut pas dire que je considère que sa décision est correcte. Je pense que je devrais faire partie de l’équipe. Je ne sais pas si je céderai ma place à Ibrahimovic ou à quelqu’un d’autre, je n’y pense pas. Je dois continuer à marquer des buts et à faire des passes pour prouver que je suis digne d’être appelé en équipe nationale» avait-il alors lâché en conférence de presse. Une détermination et une volonté de participer à l’Euro 2020 cet été qui se fait ressentir. Si le chemin est encore long et et s’il sera très difficile que Jordan Larsson atteigne un jour le niveau de son père, son début de carrière est prometteur et prend une belle tournure. Il ne lui reste plus qu’à persévérer.

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