Roland-Garros – Roland-Garros : « l’enfer et le paradis » d’Amélie Mauresmo
« Vu qu’elle joue en deux frappes, je n’aurais pas eu le temps de poser mon jeu »
« Ça ne m’aurait pas du tout amusée de jouer contre Amanda Anisimova. Je pense même que j’aurais détesté. Elle m’aurait constamment agressée. Vu qu’elle joue en deux frappes, je n’aurais pas eu le temps de poser mon jeu. J’imagine que j’aurais été prise de vitesse. Elle joue très à plat et je n’aimais pas du tout ce type de joueuses. Je n’ai pas suffisamment de puissance sur les deux premières frappes. Tactiquement, j’aurais essayé de dépasser les trois ou quatre échanges, pour l’emmener dans une autre filière. Elle joue vite et, en ce moment, elle rate peu. Ostapenko, qui joue vite mais qui rate beaucoup, m’aurait moins dérangée ! Mais, elle, c’est du solide. Un peu comme Mary (Pierce) dans ses meilleures années. »
« Elle ne tape pas comme une mule, tu n’es pas asphyxiée »
« J’aurais beaucoup aimé affronter Iga Swiatek. Pas parce qu’elle est numéro 1 mondiale et que je pense que je l’aurais automatiquement battue mais parce qu’il y aurait eu un vrai combat. Déjà, un combat physique sur la durée. Elle est très puissante mais elle ne prend pas la balle super tôt, donc tu as le temps de t’organiser. Elle ne tape pas comme une mule, tu n’es pas asphyxiée. Elle construit son échange, comme moi. Comme Kim Clijsters à l’époque, elle pose son jeu. Je me sentirais moins agressée. Contre Swiatek, j’aurais pu développer mon jeu fait de variations. Elle aussi, d’ailleurs. Ce serait le jeu du chat et de la souris. J’aime beaucoup quand un match propose tous les aspects du tennis : physique, mental, tactique. Avec elle, ça aurait été parfait. »