Roland-Garros – Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga veulent de la « bienveillance » pour la nouvelle génération

Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga ont utilisé presque les mêmes mots quand ils ont été questionnés sur l’état du tennis français. Pour eux, l’une des clefs réside dans l’indulgence qu’il faut accorder à la nouvelle génération pour lui permettre d’y arriver plus facilement. Sous-entendu : une indulgence qu’ils n’ont pas le sentiment d’avoir eue, eux.

« Tu sens un peu de défiance, ce n’est pas évident quand tu arrives et que tu es jeune, jeté dans la fosse, a dit Richard Gasquet après son élimination face à Nadal. À 18-19-20 ans, je n’ai pas toujours senti tout le monde derrière moi, je ne vais pas dire le contraire et je ne pense pas non plus que vous dites le contraire… Moi, j’ai senti des choses difficiles avec les médias, le public, et même les anciens joueurs. Je n’ai pas toujours senti de la bienveillance. Jo, c’est pareil. Ce n’est pas pour ça qu’on n’a pas gagné un Grand Chelem. Mais dans des Coupe Davis, par exemple, il y a souvent eu une musique assez française. Ce n’est jamais évident. Mais attention, à Roland Garros, le grand public c’est fabuleux… »

« L’objectif c’est de pousser les jeunes en haut et justement pas de faire comme avec nous, où on avait l’impression d’être tiré vers le bas »

Jo-Wilfried Tsonga

Comme en écho, Jo-Wilfried Tsonga avait dit ceci plus tôt dans la semaine : « L’objectif c’est de pousser les jeunes en haut et justement pas de faire comme avec nous, où on avait l’impression d’être tiré vers le bas. Il faut les aider à être positif, à croire en eux, pour pouvoir travailler sainement. Il ne faut surtout pas avoir de freins ou un élastique dans le dos qui vous ralentit en permanence. »

La bonne nouvelle pour le tennis français, c’est que ces deux champions ont envie de s’investir dans ce processus. « J’ai envie que nous les anciens, on essaie d’aider ces jeunes, dans ce moment difficile, ajoutait Richard Gasquet. Être bienveillant avec eux. Que tout le monde sorte de ce marasme actuel. »

Et pareil pour Tsonga, qui était inscrit en double avec Dan Added : « Il y a des choses à faire. Il faut réunir les gens qui s’y connaissent, les gens qui ont envie de faire avancer les choses, qui sont prêts à donner à nos jeunes, du temps, de l’énergie, de l’expérience. Moi, j’ai envie de transmettre, de ne pas tout garder pour moi. J’ai surtout envie de bienveillance. Je suis fatigué des petites histoires, des petites guéguerres, à celui qui aura le plus de pouvoir. Ça me fatigue au plus haut point. Plus il y aura de bienveillance, plus on aura de champion. »

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