Roland-Garros – « L’enfer et le paradis » de Cédric Pioline

« C’est une machine, il ramène tout »

« Probablement un joueur comme Casper Ruud. Même s’il est Norvégien, il a toutes les caractéristiques du jeu à l’espagnol. Il est dans la filière d’un David Ferrer. Il n’a pas vraiment un coup fort mais il fait tout hyper bien. C’est une machine, il ramène tout, il se bagarre comme un chien. Tu as l’impression qu’il n’a rien d’extraordinaire alors qu’en fait, il joue super bien au tennis. Il ne lâche rien. Il est physique, il est mental, il est bon en défense, il te fait courir, il t’épuise, sans pour autant faire beaucoup de coups gagnants. Ce n’est pas une histoire de qualité de bras, comme Carlos Alcaraz, par exemple, qui a la foudre. Ruud, c’est autre chose. Il est jeune, il est déjà dans les huit, et il va encore progresser. En fait, sur le court, c’est un poison. Si tu n’es pas au-dessus dans la dimension physique, tu passes un sale quart d’heure. »

« Un match très spectaculaire »

« J’aurais adoré affronter Stefanos Tsitsipas. Pour plein de raisons, en fait. D’abord, j’aime beaucoup son jeu. Je me retrouve dans certains aspects de son tennis. J’aurais aimé engager une bataille de revers à une main avec lui et le tester sur ce terrain. Il a un jeu moderne mais inspiré d’un jeu à l’ancienne. Il y a beaucoup de variations dans ses trajectoires. Ce qu’il produit est riche. Et puis, il a une présence, une « gueule » , du style, un zeste de mauvais caractère, juste comme il faut ! Ca aurait été marrant parce qu’il y aurait eu une bataille tennistique mais aussi mentale. J’imagine des défis du regard, des « come on » même sur une double faute, pour tenter d’influer sur le cours de la partie. Dans tous les cas de figure, ça aurait sûrement été un match très tactique mais aussi très spectaculaire. »

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