Roland-Garros (H) – Roland-Garros : 5 choses à savoir sur Hugo Gaston, qualifié pour le deuxième tour

Il a réalisé un rêve de gosse

11 mois après avoir battu son premier top 100, Juan Ignacio Londero, au Masters 1000 de Bercy, Hugo Gaston a de nouveau fait honneur à la wild-card offerte par la FFT. Conscient qu’il avait été plutôt bien servi au tirage au sort avec un premier tour abordable contre Maxime Janvier, qu’il avait surclassé au début du mois aux qualifications du Challenger d’Aix-en-Provence (6-3, 6-0), le Français (20 ans depuis samedi dernier) n’a pas manqué l’occasion de remporter son tout premier match en tableau principal de Grand Chelem (7-6 [5], 6-4, 6-3).

« Un soulagement, un rêve de gosse », selon son entraîneur Marc Barbier. C’était la deuxième expérience du Toulousain en Majeur. En janvier à Melbourne, il avait fait jeu égal avec l’Espagnol Jaume Munar pendant deux manches avant de céder (7-5, 5-7, 6-0, 6-3). Le 239e mondial (223e meilleur classement) poursuit sa progression. Mercredi, il affrontera le Japonais Yoshihito Nishioka, 52e ATP.

C’est un faux calme

Gaston a tendance à beaucoup intérioriser ses émotions sur le court, mais il faut se méfier des apparences. « Hugo n’est pas un joueur calme, assure Barbier. Il a une apparence calme, mais à l’intérieur ça boue. On préférerait qu’il s’exprime un peu plus pour qu’il puisse s’encourager, ce qu’il ne fait pas naturellement, il se force un peu. On l’encourage aussi à ce qu’il fasse sortir sa nervosité. Il a tendance à tout garder en lui. Et quand ça pète, ça pète très fort. Jets de balles, de raquettes, des avertissements, des points de pénalité. C’est déjà arrivé. »

Petit gabarit mais quelle main !

À l’instar d’un Diego Schwartzman, Gaston, 1,73 m, fait partie des petits gabarits du circuit. Il compense son manque de puissance par une excellente qualité de déplacements, un jeu de jambes précis – il est très musclé du bas du corps – une prise de balle très précoce pour prendre du temps à ses adversaires et une main géniale. Le garçon sait tout faire avec une raquette. Son toucher est l’une de ses principales forces. Il maîtrise l’amortie à la perfection et l’utilise – parfois à l’excès – pour attirer les joueurs au filet avant de tenter le passing ou le lob. Il est aussi rare qu’il termine une rencontre sans le moindre « hot shot ».

Il ne fait pas rebondir sa balle au service

C’est une rareté sur le circuit, il est peut-être même le seul : Hugo Gaston ne fait pas rebondir sa balle avant de servir. « C’est un rituel, explique-t-il. Je ne l’ai jamais fait. Je n’aime pas. » Par le passé, cette absence de rebond pouvait le pousser à aller trop vite entre les points. « Il faudrait que je prenne un peu plus mon temps, que je récupère un peu mieux pour être plus concentré et plus lucide », expliquait-il en 2018. Depuis, le Français a appris à ralentir. Ça lui réussit bien.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.