Roland-Garros (F) – Roland-Garros : pourquoi les coaches de Fiona Ferro et Sofia Kenin se sont retrouvés côte à côte

Scène extrêmement étonnante lundi pendant le huitième de finale opposant Fiona Ferro à Sofia Kenin quand, après le premier set, on a vu Alex Kenin, le père-coach de l’Américaine, s’installer dans le box où était assis Emmanuel Planque, l’entraîneur de la Française. Évidemment, on ne voit jamais deux coaches assis ainsi côte à côte, à supporter alternativement le point de l’une ou l’autre comme si de rien n’était.

Rayon distanciation physique en ère Covid, cette proximité dans un stade désert, où toute place peut servir de box, ne pouvait manquer d’interpeller. On s’est même demandé si les deux hommes pouvaient cultiver une certaine complicité. C’était une fausse piste. On avait bien à faire à deux fortes personnalités confinées sur quelques centimètres carrés, en vraie-fausse posture stoïque.

Étrange, non ? Guerre de territoire ? Provoc ? « Mais pourquoi Planque ne bouge-t-il pas ? Moi, je me mettrais au premier rang des loges, et j’applaudirais tous les points de ma joueuse ! », s’étranglait presque un ancien joueur. C’est dire si la situation interpellait le microcosme. Après coup, on aura eu la version light sur le mode de l’humour de Fiona Ferro rapportant un échange avec Planque. « Tu n’as pas réussi à te débarrasser de Sofia Kenin, moi je n’ai pas réussi à me débarrasser de son père. »

Un petit coup d’esbroufe

Voici la version américaine, vécue par un autre entraîneur ayant parlé à Alex Kenin. « Je suis allé lui demander ce qu’il était allé faire après le premier set ! Il m’a répondu que c’était Emmanuel Planque qui s’était trompé de box en début de match. Il avait demandé à ce qu’on le bouge, mais rien n’a été fait. Après un set, il a dit que ça l’avait gavé, et qu’il était allé s’asseoir près de Planque. Et il a ajouté : « Et j’ai bien fait, vu le score (2-6, 6-2, 6-1 pour Kenin)… » »

En fait, le scénario de ce rapprochement indu ne semble pas non plus être celui-ci. Emmanuel Planque a choisi de s’asseoir dans un siège juste derrière le court, mais pas du côté du stade où son box lui était alloué pour son match, sûrement pour être mieux placé. Il siégeait donc « côté adverse », dans une loge, mais pas dans le box de Kenin, placée plus haut.

Apparemment, Alex Kenin ne l’a pas supporté, en s’essayant à un petit coup d’esbroufe. Et Planque est resté de marbre, sans en rajouter. Sûrement la meilleure manière de faire.

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