Roland-Garros (F) – Roland-Garros : cinq choses à savoir sur Nadia Podoroska, qualifiée pour les quarts

Comme son nom l’indique, elle est… argentine

Nadia Podoroska est née et a grandi à Rosario, la troisième ville argentine, celle des footballeurs Lionel Messi, Angel Di Maria ou encore Gabriel Batistuta. Elle surnommée au pays « la Russe », mais ses grands-parents sont en fait d’origine ukrainienne. Podoroska, qui fera la semaine prochaine son apparition dans le top 100, ne parle toutefois pas un mot de la langue de ses ancêtres.

Son père, Marcelo, était au départ horloger, mais il travaille désormais comme pharmacien aux côtés de son épouse, Irene. La joueuse de 23 ans a choisi il y a deux ans de vivre à Alicante, en Espagne. Un choix avant tout économique : la plus grande densité de tournois en Europe lui permettait de jouer sans multiplier les longs et coûteux voyages.

La France lui réussit

Faire l’inventaire des victoires de Nadia Podoroska permet de travailler sa géographie française. Le premier 25 000 dollars qu’elle a gagné dans sa carrière ? Denain, dans la banlieue de Valenciennes (Nord), en 2016. Le deuxième ? Périgueux, en Dordogne, en 2018. Cette année, elle a encore gagné à Petit Bourg, en Guadeloupe. Et le mois dernier, elle a remporté son premier 60 000 dollars à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine. Et si vous avez regardé son huitième contre Krejcikova, vous avez sûrement remarqué qu’il y avait écrit « La santé » sur sa robe, en français dans le texte. Podoroska est en fait sponsorisée par une chaîne de pharmacie et parfumerie argentine.

Elle est en feu depuis un mois

À Saint-Malo, dans un match totalement anonyme contre la qualifiée lettonne Diana Marcinkevica, l’Argentine a entamé une folle série de douze victoires d’affilée. Cinq pour s’adjuger le trophée en Bretagne, puis trois lors des qualifications à Roland-Garros et enfin quatre dans le tableau principal. Elle a donc déjà gagné sept matches Porte d’Auteuil mais elle n’est pas sur la jante, affirme-t-elle : « Je me sens fraiche, je n’ai pas joué des matches très longs ». De fait, elle n’a perdu en route que deux petits sets, au deuxième tour contre la Kazakhe Putintseva et ce dimanche contre Krejcikova. Elle sera au pire 69e mondiale à la fin du tournoi, elle qui n’a jamais fait mieux que 130e.

Philosophie et bouddhisme

Si elle a démarré son huitième de finale à l’envers, Podoroska a réussi à garder son sang froid. Le fruit d’un travail psychologique intense. « J’ai commencé à travailler un entraîneur mental, qui travaille beaucoup du côté du bouddhisme zen, expliquait-elle ce dimanche. Cela me sert énormément. Aujourd’hui, j’ai pu faire abstraction du contexte, la pression d’être en huitièmes, le vent, et plutôt que de voir le côté négatif ou de me plaindre, j’ai réussi à rester positive. Toutes ces choses que j’ai réussies à faire, c’est grâce à tout ce que j’ai appris de ce côté zen, même si cela paraît un peu dingue dit comme ça. »

L’Argentine est également passionnée de philosophie, même qui lui sert dans la vie mais pas dans son jeu. « En philo, tu te poses mille questions, tu essaies de voir toutes les possibilités, tous les pourquoi, expliquait-elle en juin. En tennis, plus tu gardes les choses simples, meilleurs seront tes résultats, car tu n’as pas le temps de philosopher. »

Elle ira à Tokyo en 2021

A Lima, l’an dernier, une journaliste de la télé argentine lui a offert en direct un guide de conversation en japonais. Podoroska venait en fait de remporter les jeux panaméricains, ce qui lui a permis de composter son billet pour les prochains JO de Tokyo. « C’est le rêve de tout athlète d’aller aux Jeux, moi j’en rêvais quand j’étais toute petite », racontait-elle alors. Pour s’adjuger le trophée, elle avait réussi une improbable remontée contre l’Américaine Caroline Dolehide : elle était menée 4-0 dans le dernier set, puis 4-0 dans l’ultime tie-break.

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