Roland-Garros (F) – 8es – Roland-Garros : Trevisan, Jabeur, Ferro… les nouvelles des huitièmes


Les très (grosses) cotes

Martina Trevisan, revenue de l’enfer

L’Italienne de 26 ans vit un rêve à Paris. Après avoir vécu le cauchemar de l’anorexie. La Toscane l’avait confié sur Internet. « À la maison, je ne respirais pas un air serein. Je m’entraînais beaucoup, même quand j’aurais sans doute eu besoin de faire autre chose. Je sentais que j’avais la responsabilité de guérir les blessures de ma famille. » Ce qu’elle n’a pas pu faire. Elle s’est donc infligé de ne plus manger, jusqu’à être hospitalisée. Revenue sur le terrain, Martina Trevisan, 159e mondiale, reste sur trois perfs énormes, dont une face à Maria Sakkari (n° 20) en sauvant deux balles de match au 3e tour. Elle a l’occasion ce dimanche de signer un nouvel exploit contre la Néerlandaise Kiki Bertens (n° 5).

Martina Trevisan vit une résurrection porte d’Auteuil. (S. Boué/L’Équipe) » class= »Image__content Image–success » src= »https://medias.lequipe.fr/img-photo-jpg/martina-trevisan-vit-une-resurrection-porte-d-auteuil-s-boue-l-equipe/1500000001390221/0:0,1998:1332-375-250-25/95364.jpg »>

Martina Trevisan vit une résurrection porte d’Auteuil. (S. Boué/L’Équipe)

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Martina Trevisan n’avait jusqu’ici jamais battu une top 100 au cours de sa carrière. Elle en a battu trois dans ce Roland-Garros : Camila Giorgi (75e), Cori Gauff (57e) et Maria Sakkari (24e).

Nadia Podoroska, l’amoureuse de la France

L’Argentine est comme chez elle en France : elle y a gagné les deux premiers 10 000 $ de sa carrière à Denain (2016) puis Périgueux (2018) et, cette année, elle y a empoché deux de ses trois titres ITF, à Petit Bourg (Guadeloupe) et Saint-Malo. En Ille-et-Vilaine, elle n’a perdu qu’un set et entamé une série de onze victoires d’affilée, en comptant les qualifications Porte d’Auteuil. La jeune fille de 23 ans, originaire de Rosario mais qui vit à Alicante, en Espagne, a également gagné l’an dernier les Jeux Panaméricains à Lima, ce qui lui permettra de participer aux JO de Pékin.

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Nadia Podoroska va faire son entrée dans le Top 100 à l’issue de ce Roland-Garros. (Rob Prange/AFP)

Cette fille d’un horloger et d’une pharmacienne se décrit comme une joueuse offensive, qui préfère faire quelques fautes plutôt que de subir. Son compatriote Diego Schwartzman n’a pas manqué une miette de son troisième tour contre Schmiedlova et ce qu’il a vu l’a enchanté. Podoroska fera dans huit jours son entrée dans le top 100. Elle affronte la Tchèque Krejcikova pour une place en quarts.

Enfin au rendez-vous

Fiona Ferro, profil de Top 5

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Fiona Ferro confirme sa dynamique post-confinement. (B. Papon/L’Équipe)

Fiona Ferro a confirmé les espoirs placés en elle. Surtout, la Française de 23 ans, invincible depuis la reprise du circuit, semble taillée pour rentrer dans la cour des grands. Emmanuel Planque, son coach, voit en elle une future Top 5. À Paris, la 49e joueuse mondiale enchaîne les matches très solides (perf contre Elena Rybakina au 2e tour). « Ce n’est qu’une étape », prévient l’ambitieuse Ferro. Son huitième contre Sofia Kenin, la gagnante de l’Open d’Australie 2020, promet quelques étincelles.

Danielle Collins, l’universitaire

L’Américaine s’est révélée au grand public à la faveur d’une perf contre Serena Williams, son idole, en mars 2018 à Key Biscayne. Celle qui était alors connue pour ses exploits sous les couleurs de l’université de Virginie s’est découvert une capacité une rivalité avec les meilleurs. L’année suivante, elle atteint le dernier carré à l’Open d’Australie, jusqu’ici son meilleur résultat en Grand Chelem. Puis avoue quelques mois plus tard souffrir d’une polyarthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune. Le traitement semble marcher. À Roland-Garros, au troisième tour, elle vient de sortir Garbiñe Muguruza, tête de série n° 11 et lauréate du tournoi en 2016. Une perf qui s’explique aussi par sa collaboration avec l’Espagnol Nicolas Almagro. « Je pense que c’est la première fois que je bosse avec un coach qui a été Top 10, remarque Collins, 57e mondiale. C’est important, car il sait ce que c’est d’être au niveau que j’aimerais atteindre. »

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Danielle Collins a éliminé Garbiñe Muguruza, ancienne vainqueure du tournoi, ce samedi à Roland-Garros. (S. Boué/L’Équipe)

Ons Jabeur, la talentueuse

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Ons Jabeur est la première femme du monde arabe à atteindre les huitièmes à Roland-Garros. (S. Boué/L’Équipe)

Tout le monde arabe a le sourire grâce à une première pour l’une de ses représentantes : la Tunisienne de 26 ans Ons Jabeur va jouer les huitièmes de finale. Après son quart à l’Open d’Australie début 2020, meilleur résultat de sa carrière en Grand Chelem, la tête de série n° 30 confirme elle aussi sa nouvelle dimension. En huitièmes, face à Danielle Collins, elle aura une belle carte à jouer pour continuer à écrire l’histoire. Celle avec un grand H. « J’ai fixé comme objectif en début d’année d’être parmi les 20 meilleures au monde, je travaille pour cela », souligne la droitière au toucher remarqué. Si elle continue, elle pourrait même s’y installer.

Paulo Badosa, de junior à ténor

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Paulo Badosa a éliminé Sloane Stephens, finaliste en 2018, et Jelena Ostapenko, vainqueure en 2017. (Rob Prange/AFP)

L’Espagnole a soulevé le trophée chez les juniors en 2015. Cinq ans plus tard, la voilà en deuxième semaine chez les grandes, à la faveur d’un succès au deuxième tour contre l’Américaine Sloane Stephens, ancienne finaliste à Paris, et d’une victoire autoritaire contre Jelena Ostapenko, titrée dans la capitale en 2017. En larmes à l’issue de la rencontre, Badosa, comparée parfois à Maria Sharapova, continue de franchir les paliers après une année 2019 terminée dans le top 100. La 87e mondiale aura, elle aussi, une jolie carte à jouer en huitièmes face à l’Allemande Laura Siegemund, également néophyte à ce niveau de la compétition en Grand Chelem.

Zhang Shuai, sans faire de bruit

Zhang Shuai a éliminé deux Françaises à Roland-Garros en 2020. (P. Lahalle/L'Équipe)

Zhang Shuai a éliminé deux Françaises à Roland-Garros en 2020. (P. Lahalle/L’Équipe)

À 31 ans, la Chinoise réussit à sa dixième participation au Grand Chelem parisien à franchir la première semaine. La 39e joueuse mondiale a bouté hors du tournoi deux Françaises (Alizé Cornet et Clara Burel). Pour égaler son meilleur résultat en Majeurs (quarts en Australie en 2016 et à Wimbledon en 2019), elle devra désormais battre la Tchèque Petra Kvitova (n° 7). Pas insurmontable, mais elle a d’ores et déjà réussi son tournoi, en coupant notamment au premier tour la tête de série n° 12, l’Américaine Madison Keys.

Mention très bien

Laura Siegemund, l’intellectuelle

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Laura Siegemund réalise, à 32 ans, sa meilleure performance dans un tournoi du Grand Chelem. (S. Boué/L’Équipe)

Miraculée du premier tour contre Kristina Mladenovic, Laura Siegemund va disputer, à 32 ans, son premier huitième de finale en Grand Chelem à Roland-Garros (contre Paula Badosa, voir plus haut). Titulaire d’un diplôme en psychologie, cette fan de Steffi Graf a fait preuve d’un mental d’acier pour tracer sa route à Paris. Menée 5-1 contre Mladenovic, elle s’est imposée 7-5, 6-3. Idem au deuxième tour contre sa compatriote Laura Goerges, renversée 1-6, 6-1, 6-3. Au troisième, la 66e mondiale (27e en 2016) a écarté la Croate Petra Martic (n° 13), toujours une cliente sur la surface ocre. Jamais elle n’avait fait mieux en Grand Chelem. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Barbora Krjecikova ne voit pas que double

La Tchèque, titrée deux fois en Grand Chelem en doubles (Roland-Garros et Wimbledon 2018), pense aussi à elle seule. À 24 ans, la 114e mondiale s’est défaite de sa compatriote et partenaire parfois en Fed Cup Barbora Strycova au deuxième tour. En simple, elle n’avait jamais dépassé un deuxième tour dans un Majeur et ne compte qu’une finale sur le circuit. Grâce à son parcours à Paris, elle va enfin rentrer dans le Top 100 : Krjecikova sera au moins 83e à l’issue du tournoi.

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