Real Madrid : l’échec de la politique de jeunes de Florentino Pérez et Juni Calafat

C’est un sujet que nous avons abordé à maintes reprises sur le site. Depuis presque une décennie déjà, le Real Madrid tente d’attirer les meilleurs jeunes talents de la planète dans ses rangs, via une politique de recrutement agressive menée d’une main de maître par Juni Calafat, le dénicheur et spécialiste de la Casa Blanca en matière de pépites. Des centaines de millions d’euros ont ainsi été dépensés, avec un objectif : enrôler les futurs cadors du football dès leur plus jeune âge, avant qu’ils rejoignent d’autres gros clubs européens et soient donc bien plus chers et difficiles à aller chercher. La peur de rater le nouveau Neymar, résumaient à l’époque les médias espagnols, avec Martin Odegaard comme premier nom ronflant s’inscrivant dans cette ligne directrice de razzia de jeunes aux quatre coins du globe.

Derrière, toute une ribambelle d’espoirs ont suivi. Des joueurs recrutés bien loin des terres ibériques, comme le milieu norvégien, Vinicius Jr, Rodrygo, Fede Valverde, Theo Hernandez, Mateo Kovacic, Andriy Lunin, Take Kubo, Reinier, Éder Militão, Camavinga, ou même Lucas Silva, ainsi que des espoirs locaux, comme Marco Asensio, Alvaro Odriozola, Jesus Vallejo, Dani Ceballos, Brahim Diaz. Au final, le constat est plutôt décevant. Bien sûr, tous ne pouvaient logiquement pas se faire une place dans l’effectif, et nul doute que Pérez et ses équipes ont aussi misé, en partie, sur la possibilité d’encaisser des chèques en en revendant certains. Mais d’un point de vue quantitatif comme qualitatif, on reste sur un ratio d’échecs bien trop important.

Bien plus d’échecs que de réussites

Aujourd’hui, seuls trois joueurs recrutés dans le cadre de cette politique de jeunisme ont réussi à se faire une place importante, à savoir Vinicius Junior, Éder Militão et à un degré moindre Fede Valverde, qui est paradoxalement celui qui soulevait le moins d’espoirs et qui était parmi les moins médiatisés du lot. On peut tout de même rajouter Marco Asensio et Rodrygo qui, à défaut d’être des joueurs importants et d’être réguliers, ont tout de même du temps de jeu régulier. L’auraient-ils dans un Real Madrid avec une équipe à la hauteur de son statut et de son prestige ? C’est une autre question… Il faut noter que paradoxalement, c’est surtout les Espagnols – les dirigeants madrilènes voulaient reprendre le pouvoir en sélection – qui ont eu du mal à s’intégrer.

Bien sûr, chaque cas est différent. Certains n’ont pas réussi à trouver leur place à Madrid mais ont réussi à se relancer sous d’autres horizons, à l’image de Mateo Kovacic ou même d’Alvaro Odriozola, brillant avec la Fiorentina cette saison. D’autres sont en difficulté même loin du Bernabéu. De nombreuses raisons peuvent expliquer l’échec de cette politique de jeunisme madrilène, avec un homme en ligne de mire : Zinedine Zidane. Pendant ses étapes sur le banc madrilène, il ne s’est que très peu appuyé sur les jeunes, misant sur la vieille-garde du vestiaire en majorité toujours présente dans l’effectif. Les joueurs sont évidemment aussi responsables, eux qui ont peut-être croûlé face à la pression médiatique inhérente au fait de porter le maillot du Real Madrid. Quoi qu’il en soit, le bilan est plutôt négatif. Certains, comme Eduardo Camavinga, peuvent cependant encore nous faire mentir…

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.