Rafael Nadal sorti par Tommy Paul dès son entrée en lice au Rolex Paris Masters

L’image est dure, mais tellement parlante. À 4-1 pour Tommy Paul dans le troisième set, Rafael Nadal est resté de longs moments tête baissée, dégoulinant, comme si le poids de la défaite était déjà sur ses épaules. De fait, c’est vraiment physiquement que l’Espagnol semble avoir perdu ce match. Alors que Paul affichait un visage serein, Nadal avait les yeux creusés et n’évoluait clairement plus à son niveau habituel.

Absent du circuit depuis l’US Open et son huitième de finale perdu face à Frances Tiafoe, Nadal était clairement en manque de caisse pour sa reprise. Sa récente paternité est peut-être un élément de réponse. Peut-être pas le seul, tant la saison du « aureau de Manacor » a été compliquée sur le plan physique.

Quand les jambes répondaient encore présent, Nadal a fait du Nadal. Dans le premier set, on l’a vu solide, capable de lancer des missiles en fond de court qui bousculaient Paul et le poussaient à la faute. Certes, il a été le premier à lâcher son service (2-1), mais on se disait justement que c’était dû à sa reprise. D’autant qu’il effaçait dans la foulée ce handicap et rebreakait pour mener 5-3 avant de conclure sans frayeur sur son service.

Nadal fait illusion au premier set

Premier set en poche, on pouvait imaginer une soirée tranquille pour l’Espagnol. Break en poche, il semblait se diriger vers une conférence de presse postmatch où il allait pouvoir livrer ses impressions après son retour réussi. Mais Tommy Paul ne l’entendait pas de cette oreille. Capable de fulgurance au fond et loin d’être maladroit au filet, l’Américain a fait plus que résister à Nadal dans ce deuxième set, il l’a progressivement éteint.

En s’accrochant pour débreaker, mais surtout en installant son rythme. Incapable de lancer le combat au long terme, Nadal n’était plus le maître du court. Toujours derrière au score dans le tie-break, il n’a jamais été en mesure de boucler le match en deux sets. Et, rapidement, il fut évident qu’il ne gagnerait pas en trois non plus. Sa chute physique ne pouvait être ignorée. Baladé sur le court pas son adversaire, Nadal n’avait plus que son bras gauche pour planter quelques banderilles éparses. Bien trop insuffisant pour espérer autre chose que cette sortie prématurée dans un tournoi qui, décidément, ne lui aura jamais réussi.

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