Rafael Nadal : « Je ne voulais pas abandonner »

À la hanche. Ça fait quelques jours que j’ai mal. On va clarifier tout ça mais, pour le moment, je ne sais pas si c’est musculaire, si ça touche à l’articulation ou si c’est un cartilage. J’ai déjà eu des problèmes à cette hanche dans le passé. Mais pas à ce point. Là, j’ai du mal à bouger. On en saura plus après les tests. Mais je suis fatigué de parler de ça. J’ai joué ce match, je l’ai perdu, point final. Je ne sais pas si j’aurais gagné sans ce problème. Il y aura toujours une interrogation. Mais c’est comme ça.

Avez-vous pensé abandonner ?
Je me suis posé la question. J’ai essayé de jouer sans aggraver la douleur. Je ne pouvais pas du tout frapper en revers, je ne pouvais pas courir derrière la balle. Mais je voulais finir ce match.

À Wimbledon, durant votre match contre Taylor Fritz, votre staff vous encourageait à abandonner. Mais vous aviez continué. Vous demandait-il la même chose aujourd’hui ?
Je ne sais pas. Je suis assez grand pour prendre moi-même la décision. Je suis le champion en titre ici, je ne voulais pas abandonner. C’est mieux comme ça. Et félicitations à mon adversaire. C’est l’essence même du sport. J’ai appliqué cette philosophie tout au long de ma carrière.

À quel point êtes-vous déçu ?
Je vous laisse imaginer… Inutile de développer mes sentiments. Vous devez l’accepter et continuer à vous battre. Je ne dirai pas que je ne suis pas détruit mentalement, ce serait mentir. J’espère juste que ce n’est pas trop grave. J’ai eu trois excellentes semaines d’entraînement avant le tournoi. J’espère que ce problème ne va pas m’éloigner des courts trop longtemps. J’ai connu ce genre de processus tout au long de ma carrière. Je suis prêt à continuer.

Pensez-vous que vous auriez pu gagner sans ce problème ?
Ça n’a plus d’importance maintenant (il sourit). Je n’aime pas beaucoup parler avec des « si ». En sport, ça n’a pas beaucoup de sens. La vie continue.

Qu’est-ce qui vous donne la motivation pour continuer, malgré toutes les blessures que vous avez connues ?
C’est simple, j’aime ce que je fais. J’adore le tennis. Je sais que ce n’est pas éternel. Ce n’est si pas si difficile à comprendre. Quand on aime ce que l’on fait, le mot « sacrifice » ne s’applique pas. Un « sacrifice », c’est être obligé de faire ce qu’on n’aime pas. Bien sûr, les sept derniers mois ont été très frustrants en termes de blessures et de récupération. C’est très dur, aussi, en termes de rythme et de compétitivité. Maintenant, l’essentiel est de voir comment tout ça va évoluer et quel impact cela aura sur mon calendrier. »

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