Que devient Steeven Ribéry ?

A 37 ans, Franck Ribéry court toujours. L’ancienne star du Bayern Munich évolue depuis l’an dernier à la Fiorentina. Comme lui, ses deux frères, François et Steeven, ont attrapé le virus du football. Le premier cité a notamment défendu les couleurs de Calais, Le Touquet et Bayonne. Âgé actuellement de 34 ans, François Ribéry a raccroché les crampons il y a environ dix ans. Son petit-frère, Steeven (25 ans) a lui connu un parcours bien différent. Passé par le centre de formation du Racing Club de Lens, il n’a pas réussi à percer, lui qui a eu une brève expérience à Boulogne-sur-Mer avant de rebondir au Stade Portelois en novembre 2012. Son échec à Lens l’a profondément marqué, comme il l’a avoué à So Foot il y a quelque temps.

«L’année où j’ai quitté le centre de formation, je suis retourné chez mes parents. J’ai donc repris avec Boulogne. J’étais bien, je jouais, mais j’ai eu une pubalgie. Je me suis fait opérer et suis resté un an hors des terrains. En un an, il se passe beaucoup de choses. Tu commences à te poser des questions, tu sais que ce sont des années importantes. Tu as 17 ans, il ne faut pas se louper. Mais la vraie question que je me suis posée était « est-ce que j’ai vraiment fait tous les efforts ? » La réponse est non. C’était une période où je ne faisais plus attention. Mentalement, j’avais craqué, pris du poids, j’étais hors norme. Mais quand je voyais mon daron… ça me mettait en rogne. Pendant quatre ans, il a quand même fait le trajet Boulogne-Lens. Il venait me voir tous les week-ends lors des matchs. C’est un mec qui assume, il ne mâche pas ses mots. Il m’a regardé dans les yeux : « Je me suis cassé le cul pour rien. Tu ne fais plus rien. Tu t’en fous !  » Je m’en voulais et puis un jour, Franck m’a appelé : « Viens à Munich, je vais te faire travailler, tu vas signer ici. » J’ai perdu quatorze kilos en deux semaines.»

Sortir de l’ombre de son aîné Franck

Un vrai déclic pour Steeven Ribéry. A l’âge de 18 ans, il a donc quitté le Stade Portelois et a rejoint son aîné, Franck, en Allemagne en 2013. «Je l’ai repris avec moi, il est avec les moins de 19 du Bayern Munich. On espère qu’il va réussir», avait expliqué son frère sur beIN Sports à l’époque. Bien décidé à se faire un prénom et à faire ses preuves par lui-même, il ne voulait surtout pas que l’on parle de piston le concernant. Doté d’un gros caractère et polyvalent, ce gaucher plutôt technique capable de jouer attaquant comme milieu offensif a donc atterri à Munich il y a 7 ans. Une chance qu’il comptait bien saisir. Après 4 apparitions la première année (2013-2014) avec l’équipe réserve, il a marqué 4 buts en 27 apparitions l’année suivante. Sa troisième saison, il a joué 19 matches (1 but).

Il a aussi été inclus dans la liste des joueurs du Bayern Munich en 2016 pour la deuxième partie de l’UEFA Champions League. Mais quelques mois après, il quittait finalement l’écurie allemande. «Ils voulaient me faire signer un contrat pro et me prêter en Ligue 2, mais ça faisait quatre, cinq mois que j’en parlais avec mon frère. Je voulais partir de Munich, quitte à aller dans un autre club allemand. Je voulais être autonome, lui prouver que j’en étais capable. En dehors des entraînements, j’étais toujours chez lui», a-t-il avoué à So Foot. Prêt à prendre son envol, il avait toujours en tête ce que Franck disait de lui : «Steeven a du talent. À mon avis, il a les capacités pour jouer un jour dans un club pro». Il ne lui restait qu’à montrer que son frère ne se trompait pas à son sujet.

Un parcours compliqué

Finalement, Steeven Ribéry est en quelque sorte revenu à la case départ puisqu’il a signé en faveur de Boulogne-sur-Mer en 2016 (National). «Pour être honnête, Boulogne était mon dernier choix. Je savais comment les choses allaient se passer dans la vie de tous les jours. Tu vis chez tes parents, ils te font à manger, tu traînes avec tes potes…», avait avoué plus tard le joueur. Un joueur qui a vécu une année compliquée (1 match), notamment suite à des problèmes liés à un contrat fédéral. «Quand tu sors d’une année noire, c’est difficile de trouver un club, même si tu as un nom de famille. D’ailleurs, ce n’est pas ce nom qui m’a permis d’arriver là. Je ne savais pas où me diriger, mais je n’avais pas envie que mon frère m’aide. J’ai contacté un mec de Boulogne qui connaissait le monde du football, une sorte de recruteur. Il m’a dit : «  Je connais bien Albert (Cartier), le coach du Gaz, je peux lui parler de toi. » J’ai sauté sur l’occasion».

Il a donc signé au Gazélec d’Ajaccio en L2 lors de la saison 2017-18. Auteur de sept rencontres, il a ensuite quitté le club. Après un essai à l’Hapoël Hadera (Israël) en novembre 2018, il a finalement rejoint jusqu’à la fin de la saison le Syrianska FC, écurie de seconde division en Suède. Une option existait néanmoins pour prolonger son bail de six mois. Mais elle n’a pas été levée. Auteur de 5 matches, Steeven Ribéry a ensuite rebondi en Lettonie (Jelgava) quelques mois avant d’être à nouveau sur le marché. Il attend toujours de trouver un nouveau point de chute, lui dont le nom a été cité au Bahrein. Encore au Bayern Munich il y a quatre ans, Steven Ribéry a connu une trajectoire totalement inattendue !

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