PSG – Angers SCO : les notes du match

Le mauvais début de saison n’était pas encore complètement oublié dans les têtes parisiennes. Même si les trois victoires de suite ont permis au club de remonter au classement, la défaite face à l’OM et les suspensions découlées du Classique ont toujours une incidence sur l’effectif. Privé d’Angel Di Maria et de Layvin Kurzawa, Thomas Tuchel alignait un 4-2-3-1, toujours avec Bakker en latéral gauche. Paredes et Verratti faisaient équipe dans l’entrejeu et devaient alimenter le quatuor Draxler-Neymar-Mbappé-Icardi. En face, Angers se présentait avec un système défensif, une arrière-garde à cinq, associée à une ligne de quatre au milieu pour ne laisser que le seul Bahoken en pointe.

Malgré ce dispositif, l’attaquant n’allait pas non plus passer un long moment tout seul devant. Il prenait même le meilleur devant Florenzi, sans cadrer sa tête (13e) puis butait sur Navas après cette bonne vision de Fulgini (28e) mais il ne fallait pas s’y tromper, c’est bien le PSG qui dominait, menant même déjà dans cette rencontre. Bernardoni chauffait ses gants devant Mbappé (4e), avant de regarder la frappe de Florenzi retomber dans sa lucarne (1-0, 7e). Comme face à Reims, Neymar exaspérait déjà ses adversaires en ce début de rencontre mais c’est toute l’animation qui fonctionnait bien. Le pressing incessant offrait d’ailleurs de nombreuses possibilités aux joueurs de la capitale.

Festival parisien

Durant un moment, Bernardoni maintenait les siens en vie, s’employant devant Neymar (10e) et Mbappé (15e) mais il devait s’incliner à nouveau. Mbappé entrait dans la surface en passant entre Thioub et Bamba pour servir Neymar sur un plateau (2-0, 36). Angers éprouvait même les pires difficultés à terminer cette première période, ne parvenant pas à ressortir le moindre ballon. Bernardoni affichait toute sa détente devant la tête de Florenzi (41e) puis était tout heureux de voir l’arbitre refuser ce but à Mbappé pour un léger un hors-jeu d’Icardi (43e), et de siffler la pause. Le SCO allait finalement baisser définitivement les bras au retour des vestiaires. Décalé par Draxler, Florenzi envoyait un centre imprécis mais mal dégagé par la défense que Neymar reprenait victorieusement (3-0, 47e).

Dans la foulée, Angers réduisait l’écart par un but de Traoré sur coup de pied arrêté qui prenait le meilleur sur Bakker (3-1, 52e) et même si le PSG vivait un petit moment de flottement. Marquinhos et Kimpembe jouaient les pompiers de service devant Aït-Nouri (56e), permettant aux leurs de reprendre un avantage conséquent au score. Car sur le contre, le club de la capital punissait son visiteur du soir par Draxler, auteur d’un match intéressant (4-1, 57e). Cette fois, il n’y avait plus d’espoir du côté angevin. A peine entré, Gueye marquait d’un tir dévié (5-1, 71e), et si Traoré empêchait Icardi de marquer (76e) ou alors que le jeune Scoiste Cho était trop court (83e), Mbappé mettait un point final à cette soirée (6-1, 84e). Avec ce 4e succès de suite, le PSG est deuxième ce soir.

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L’homme du match : Neymar (8,5) : comme face à Reims le week-end précédent, le numéro 10 a régalé ce soir. Dès ses premières prises de balle, il a écœuré ses adversaires par ses dribbles et ses accélérations. Positionné en électron libre, c’est lui qui a décidé du jeu (21e, 41e, 63e, 66e). Double buteur (36e, 47e) après avoir échoué devant Bernardoni, il a également su profiter du travail de ses coéquipiers. Le Brésilien est décidément en jambes en ce début de saison.

PSG :

Navas (5,5) : le portier parisien n’a pas eu beaucoup de travail ce soir. Il regarde ces deux tentatives de Bahoken (13e) et Fulgini (26e) passer à côté de son but mais doit tout de même sortir devant l’ancien Strasbourgeois (28e). Sur la tête de Traoré, il ne peut pas grand-chose, étant battu à bout portant.

Florenzi (6) : à nouveau aligné titulaire en latéral droit, l’Italien a parfaitement lancé son match par un très joli but, une frappe en rupture qui terminait dans la lucarne (7e). Bien en jambes et plutôt sûr de lui avec le ballon, l’Italien a animé son côté, prenant régulièrement le dessus sur Aït-Nouri son vis-à-vis. Il a en revanche laissé un peu trop de champ et de liberté d’entreprendre à Fulgini et est en retard sur cette tête de Bahoken (13e). Remplacé par Dagba (73e).

Marquinhos (6) : le capitaine du PSG s’est montré solide même si curieusement, son entente avec Kimpembe n’a pas toujours offert toutes les garanties, comme lorsqu’il laisse partir Bahoken (28e). Son jeu de tête et sa lecture du jeu ont fait du bien, comme dans la relance et il a plutôt bien géré les situations de un contre un.

Kimpembe (5,5) : moins en vue son compère de la défense centrale, le champion du monde a connu quelques difficultés avec le jeu de corps de Bahoken et les accélérations de Thioub. Averti (33e), il a joué avec cet avertissement au-dessus de sa tête une bonne partie de la rencontre mais cela ne l’a pas empêché de jouer avec le même engagement. Il effectue notamment une intervention très importante dans sa surface (56e) avant le 4e but de son équipe. Remplacé par Diallo (73e).

Bakker (4) : il lui a fallu un peu de temps pour régler la mire sur ses centres (2e, 9e), avant de trouver Draxler au point de penalty (57e). Dans le combat et l’abnégation, le latéral gauche a répondu présent. Il a beaucoup proposé dans son couloir sans être toujours servi. Défensivement, il est apparu en difficultés sur certaines séquences, pris dans son dos par Traoré sur le but angevin (52e).

Verratti (5) : dans ce milieu à deux, le petit hibou a paru emprunté. Il a certes beaucoup couru et permis aux joueurs offensifs d’accomplir moins d’efforts défensifs mais dans le jeu, il n’a pas connu la même réussite. L’Italien a eu du déchet dans ses passes, réalisant même une intervention maladroite (38e) où il aurait pu écoper d’un carton. Il a eu du mal à terminer la rencontre. Remplacé par Sarabia (83e), passeur décisif pour Mbappé dès son entrée en jeu (84e).

Paredes (5,5) : positionné plus bas sur le terrain que Verratti, l’ancien de Boca a effectué une première période prometteuse avec de l’engagement (dans le bon sens du terme) et en mettant une certaine intensité une fois le ballon dans les pieds. Auteur d’un gros pressing, il a lui aussi baissé le pied en seconde période avant d’être remplacé par Herrera (63e), qui ne s’est pas mis en valeur.

Draxler (7) : un bon début de match entre un décalage pour Bakker (2e) et un ballon piqué par-dessus la défense qui aboutit au but de Florenzi (7e). Souvent décevant ces derniers mois, l’international allemand a cette fois-ci rendu une très bonne copie. Mobile et à l’aise balle au pied, il a régulièrement fait des différences comme sur le troisième but parisien (47e). Il est également récompensé par un but (57e), son deuxième de la saison. Remplacé par Gueye (63e), qui a marqué d’une frappe déviée (71e).

Neymar (8,5) : voir ci-dessus.

Mbappé (7) : l’attaquant a essentiellement joué sur l’aile gauche mais n’a pas hésité à se réaxer. C’est d’ailleurs comme cela qu’il marque son but (84e). Auparavant, le Français avait fait montre de sa vitesse et de sa technique, illustré sur le second but parisien où il passe entre deux joueurs avant de centrer pour Neymar (36e). Bernardoni l’a longtemps contrarié (2e, 15e), puis il a vu le hors-jeu d’Icardi lui refuser un but (43e). Son jeu en remise n’a pas toujours été bon.

Icardi (4,5) : un match étrange pour l’Argentin qui aura multiplié les fausses pistes permettant à ses partenaires d’être dans de bonnes positions mais il n’a presque pas eu de ballons exploitables dans la surface. On l’a souvent vu court (50e, 63e) et quand il était en position de marquer, Traoré l’en a empêché (76e).

Angers :

Bernardoni (4) : l’ancien portier nîmois était déjà décisif dès la 5e minute de jeu en sortant une parade réflexe sur une frappe sèche et puissante de Mbappé (5e). Il n’était pas loin d’offrir la balle de deux à zéro à Mbappé sur une sortie hasardeuse mais se rattrapait bien (14e). Malgré les six buts encaissés où il ne peut pas que constater les dégâts tant les offensives adverses ont été nombreuses, le dernier rempart angevin multipliait les belles parades (41e, 42e, 45e, 66e). Un match frustrant pour le gardien.

Traoré (4) : souvent mis en difficulté par les dribbles incessants de Neymar et de Mbappé, le défenseur axial ivoirien était fautif sur le troisième but des joueurs de la capitale lorsqu’il ratait son intervention défensive qui profitait à Neymar (47e). Revanchard sur l’action qui suivait son erreur en reprenant parfaitement le cuir de la tête sur un centre de Capelle qui faisait mouche (52e). Également décisif défensivement lorsqu’il se sacrifiait devant Icardi pour sauver les siens (76e).

Pavlovic (3,5) : le géant d’1m96 n’était que très rarement inquiété dans ses nombreux duels aériens mais prenait l’eau à l’instar de ses partenaires défensifs tant les Parisiens monopolisaient le ballon. Il sauvait toutefois son équipe sur une énième attaque parisienne en dégageant le cuir à quelques mètres de la ligne de but (76e).

Ebosse (3,5) : malgré une belle intervention de la tête qui dégageait le danger, le défenseur angevin malchanceux remettait le ballon dans les pieds de Florenzi qui envoyait une merveille de demi-volée dans la lucarne de Bernardoni (7e). S’il était l’auteur deux très belles interventions devant Icardi (4e) et Neymar (21e), le défenseur ne pouvait pas être partout ce soir.

Aït-Nouri (3,5) : le latéral gauche très courtisé lors de ce mercato, disputait certainement son dernier match sous le maillot angevin ce soir et n’hésitait pas à prendre son couloir en s’appuyant sur les pièces offensives de son équipe (32e). Très à l’aise techniquement balle au pied, il en abusait toutefois trop souvent. Remplacé à la 82e par Cho qui à peine entré en jeu s’offrait une occasion de but, en vain (83e).

Bamba (4) : si le piston droit ivoirien subissait tout au long du match les offensives incessantes des Parisiens, il affichait néanmoins un état d’esprit irréprochable en multipliant les replis défensifs tout en prenait son couloir et délivrer quelques bons centres (13e, 45+2). Mais le défenseur cédait à la demi-heure de jeu sur une inspiration géniale de Mbappé qui offrait à Neymar le second but du PSG (37e). Remplacé à la 78e par Manceau qui n’avait pas le temps de réaliser grand-chose.

Capelle (4,5) : pas avare d’efforts dans ses courses à répétitions, l’attaquant repositionné au milieu de terrain était l’auteur de beaucoup de bonnes récupérations de balles dans la bataille au milieu de terrain (17e, 23e). Il était finalement récompensé en délivrant une merveille de centre sur la tête de Traoré qui réduisant l’écart (52e). Remplacé à la 77e par Mangani qui n’avait pas les opportunités de se montrer.

Coulibaly (2,5) : certainement l’un des Angevins les moins en vue ce soir. Le milieu de terrain malien ne pesait que trop peu sur le milieu de terrain adverse. Et lorsqu’il intervenait sur une frappe d’Icardi, ce dernier déviait la frappe de l’Argentin dans ses propres filets, laissant Bernardoni impuissant (71e).

Fulgini (4) : auteur d’un bel enchaînement de passes avec Aït-Nouri (3e). Le milieu de terrain faisait parler sa technique par moments et n’était pas loin d’offrir la dernière passe à Bahoken mais Navas veillait au grain (28e). Lorsqu’il n’était pas à la passe, il s’essayait au tir, sans réussite.

Thioub (3,5) : malgré une bonne volonté de revenir défendre, l’ailier angevin se faisait littéralement déposer par Mbappé sur le second but parisien (36e). Il réussissait néanmoins par moments à gêner la relance des locaux en s’imposant physiquement dans quelques duels (40e). Offensivement pas terrible sur ses rares tentatives (59e). Remplacé à la 68e par Cabot qui n’avait besoin que de cinq minutes pour être averti (73e).

Bahoken (4,5) : très en jambes malgré le positionnement très bas de son équipe, le Camerounais n’était pas loin d’égaliser d’un puissant coup de tête sur un centre venu de la droite mais voyait ce dernier passer à quelques centimètres du poteau de Navas (13e). À nouveau bien servi dans la profondeur cette fois-ci mais Navas se jetait vite au sol pour mettre un terme aux espoirs de l’Angevin (30e). Remplacé à la 68e par Diony qui mettait beaucoup d’envie, sans réussite.

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