Premier League : à quoi faut-il s’attendre pour la saison 2021-2022 ?

La lutte pour le titre

L’an dernier, on s’attendait à une bataille de tous les instants entre les 7 à 8 équipes de tête, mais Manchester City a assommé la concurrence en s’offrant le titre facilement et en terminant avec 12 points d’avance sur son dauphin. Les Sky Blues qui ont remporté 3 des 4 derniers championnats seront encore une fois attendus au tournant. Avec un effectif XXL auquel Jack Grealish s’est rajouté (en attendant peut-être Harry Kane en attaque), la formation de Pep Guardiola ne manque pas d’argument. Solide à chaque ligne, l’équipe mancunienne a su se renouveler après une saison 2019/2020 décevante. Pour espérer rafler le titre, les concurrents n’auront donc pas le droit à beaucoup de jokers. Deuxième la saison dernière, le rival Manchester United espère continuer à réduire l’écart. L’arrivée de Jadon Sancho en provenance du Borussia Dortmund permettra de densifier l’attaque où certains manques se faisaient sentir. En défense centrale, Harry Maguire est fiable, mais l’international anglais avait besoin d’un complément. Celui-ci va débarquer avec Raphaël Varane. Se renforçant dans ses deux secteurs défaillants, MU peut rêver grand.

Champion sortant, Liverpool sera dans la bataille et revanchard. Après la cascade de blessures subies la saison dernière, les Reds tenteront de retrouver une unité collective. Cependant, le mercato reste assez calme avec le départ de Georginio Wijnaldum au PSG (que le jeune Curtis Jones peut essayer de compenser) ainsi que la venue d’Ibrahima Konaté. Très bon à Leipzig malgré quelques pépins physiques, il devrait apporter des services. Mais encore une fois la question se portera autour de la défense où Virgil van Dijk va revenir d’une grave blessure des ligaments croisés alors que Joe Gomez, Joël Matip et donc Ibrahima Konaté font souvent un tour à l’infirmerie. Autre questionnement, le poste de numéro 9 où Roberto Firmino est en régression totale depuis deux ans. Le potentiel pour être champion est là du côté de la Mersey, mais Jürgen Klopp va vite devoir trouver des réponses aux quelques interrogations. Vainqueur de la dernière Ligue des Champions, Chelsea est pourtant outsider pour le titre. Si les Blues ont toutes les raisons d’y croire depuis l’arrivée de Thomas Tuchel sur leur banc, la venue de Romelu Lukaku pourrait aider. L’an dernier, l’absence d’un buteur de classe mondiale a pesé et le Belge a le potentiel pour compenser cela. Pour la première vraie saison de Thomas Tuchel sur le banc et avec un effectif stable plus Romelu Lukaku, les Londoniens peuvent rêver de titre.

La bataille pour l’Europe

La bataille pour l’Europe s’annonce elle aussi très alléchante outre-Manche. De nombreuses écuries, au regard du recrutement, de la stabilité des effectifs et des dynamiques de la saison passée, devraient venir se mêler aux joutes européennes. 5e la saison passée, le Leicester de Brendan Rodgers sera une nouvelle fois au rendez-vous, en témoigne sa victoire lors du Community Shield face à Manchester City dimanche (1-0), et espère bien, après deux ans d’échec dans le sprint final, intégrer le top 4. Toujours aussi cohérents dans leur recrutement, les Foxes ont conservé leur ossature, tout en ajoutant des joueurs mêlant talent et expérience avec Ryan Bertrand, Boubakary Soumaré et Patson Daka. Les pensionnaires du King Power Stadium entendent bien garder leur maître à jouer James Maddison, qui, allié à la forme olympique de Kelechi Iheanacho ou encore à l’expérience et la malice de Jamie Vardy, ont de quoi dynamiter les défenses adverses. Seule incertitude, la blessure de Wesley Fofana qui obligera Leicester à trouver une solution à court terme. Surprise de l’an dernier (6e place en PL), West Ham pourrait bien confirmer son changement de statut en Premier League. La formation coachée par David Moyes a accueilli en prêt Alphonse Aréola, qui viendra concurrencer le performant Łukasz Fabiański, recrutant également l’expérimenté défenseur central Craig Dawson (2,3 M€, Watford) pour renforcer son secteur défensif. Un léger doute subsiste : le départ de Jesse Lingard (9 buts et 5 offrandes en 16 matchs lors de son prêt au London Stadium), de retour à Manchester United, sera-t-il comblé par les Hammers ? Aucun départ conséquent n’est en tout cas constaté à WHU. De quoi offrir de sérieuses bases de travail à l’ancien coach des Red Devils, qui pourra également s’appuyer sur la complicité toujours plus grande de son précieux duo Rice-Soucek dans l’entrejeu, artisan majeur de la bonne saison passée.

De son côté, Tottenham, 7e du dernier exercice en Angleterre, pourrait bien être un peu juste pour jouer le titre, mais l’ambition demeure de revenir en Ligue des Champions. Nouvel entraîneur des Spurs, Nuno Espirito Santo, qui est récompensé du bon travail réalisé à Wolverhampton ces dernières années, devra néanmoins prouver qu’il a la carrure pour assumer le rôle d’un club important en Premier League. Fabio Paratici, nommé directeur sportif du club londonien cet été, donne en tout cas les moyens au technicien portugais de prouver sa valeur. Bryan Gil, Pierluigi Gollini et Cristian Romero ont pour le moment été recrutés pour renforcer le collectif londonien affaibli par les départs de Toby Alderweireld, Joe Hart, Erik Lamela ou encore de Gareth Bale. Sans oublier que l’avenir d’Harry Kane devrait être l’un des feuilletons majeurs d’ici la fin du mercato estival alors que son départ réduirait considérablement la qualité offensive de Tottenham. L’éternel rival des Spurs, Arsenal, entend lui revenir au premier plan en Angleterre après une 8e place décevante. Si les Gunners semblent toujours un cran en dessous du haut du panier en PL, ils peuvent légitimement prétendre à une place en C3. D’autant plus que les pensionnaires de l’Emirates Stadium ont sorti le chéquier pour s’offrir Ben White (pour remplacer David Luiz), Albert Sambi Lokonga ainsi que Nuno Tavares, en attendant de trouver un milieu créateur, offensif, pour pallier les retours de prêt de Ceballos et d’Odegaard au Real Madrid. Si Mikel Arteta cherche encore un gardien numéro 2 derrière Bernd Leno (Aaron Ramsdale ?), il espère pouvoir compter sur le retour en grâce de son trio Aubemayang-Lacazette-Pépé, ce dernier ayant semblé en grande forme lors de la préparation estivale après une très grosse fin de saison dernière. Le tout allié à la fougue de Bukayo Saka et d’Emile Smith Rowe, Arsenal semble avoir les cartes en main pour revenir en Europe, dont ils sont absents pour la première fois depuis 25 ans.

Si le départ de Carlo Ancelotti a contrarié les plans d’Everton, cela ne remet pas en question l’ambition grandissante des Toffees. Désormais, l’expérimenté Rafael Benitez est à la baguette. Avec mercato malin à petit prix (Demarai Gray pour 2 M€, Andros Townsend et Asmir Begovic libres), l’ancien manager de Liverpool pourrait ajouter des joueurs de qualité revenant de prêt comme Jonjoe Kenny ou encore Moise Kean pour forger un groupe encore plus fort mixé avec les forces en présence (Lucas Digne, Abdoulaye Doucouré, Allan, James Rodriguez, Richarlison ou encore Dominic Calvert-Lewin). Du beau monde, malgré les départs souhaités de Walcott, Bernard & co pour faire franchir ce petit cap recherché par les dirigeants du club de la Mersey depuis bien des saisons maintenant. Enfin, la surprenante formation d’Aston Villa entend bien confirmer que ses hommes n’étaient pas en surrégime en 2020-2021. L’an passé, les Villans ont craqué en deuxième partie de saison, notamment à la suite de la blessure de leur superstar portant désormais le maillot de Manchester City Jack Grealish. Pas de quoi démotiver pour autant le club de Birmingham, qui a recruté du lourd cet été (Emiliano Buendia, Danny Ings, Leon Bailey, Ashley Young, Axel Tuanzebe) pour permettre à Dean Smith de se rapprocher encore plus de l’Europe.

Ceux qui peuvent créer la surprise

Septième de Premier League en 2019 et 2020, Wolverhampton est rentré dans le rang la saison dernière. Le club des Midlands de l’Ouest avait seulement terminé 13e sans jamais s’extraire du ventre mou. Pour le prochain exercice, l’objectif sera donc de rebondir. Il faudra aussi faire face aux départs du coach Nuno Espirito Santo (Tottenham) et du dernier rempart Rui Patricio (AS Roma). Numériquement c’est fait avec la venue de Bruno Lage ancien technicien de Benfica sur le banc et de José Sà ancien portier de l’Olympiakos entre les bois. Reste désormais à savoir s’ils pourront prendre la dimension de leurs prédécesseurs. Outre cela, on est dans la continuité du côté des Wolves avec malgré tout deux renforts intéressants. Tout d’abord, le serial buteur Raúl Jiménez (34 buts et 14 passes décisives en 86 matches de Premier League) est de retour après une longue blessure. Et puis, Francisco Trincão a débarqué en prêt en provenance du FC Barcelone. Deux éléments qui ne feront pas de mal à une équipe qui était 16e attaque du championnat l’an dernier. Équipe plaisante dirigée par Graham Potter, Brighton & Hove Albion mise également sur la continuité. Si dans l’efficacité il faut faire mieux que l’an dernier, la production offensive est importante.

Si la défense peut souffrir un peu du départ de Ben White pour Arsenal, les Seagulls se sont renforcés dans l’entrejeu avec le Zambien Enock Mwepu qui débarque de Salzbourg. Candidat au maintien, Brighton peut cette fois jouer pour un meilleur classement et continuer de perturber les grosses cylindrées. Gêner les gros, un rôle que Leeds United a assuré l’an dernier et tentera de reprendre. Neuvièmes, les Peacocks s’inscrivent dans la continuité et les départs de Pablo Hernandez ainsi que d’Ezgjan Alioski ne devraient pas laisser un gros vide. Si la formation dirigée par Marcelo Bielsa n’a pas énormément recruté, elle a conservé définitivement le virevoltant ailier Jack Harrison tout en recrutant Junior Firpo au FC Barcelone. Avec un jeu léché et un projet dans la continuité où Kalvin Phillips, Patrick Bamford et autres Raphinha auront encore un rôle majeur, Leeds United dispose des moyens de ses ambitions. Enfin, difficile de ne pas croire en Brentford. Après Sheffield United en 2019 et Leeds United en 2020, les Bees ont le profil idoine pour surprendre leur monde. Basant leur recrutement sur la data, développement une philosophie de jeu particulière et travaillant sur le long terme, l’équipe coachée par Thomas Frank ne manquera pas d’argument. Sur le mercato, il y a eu du mouvement pour le moment avec les arrivées de Kristoffer Ajer (Celtic), Frank Onyeka (Midtjylland) et Yoane Wissa (Lorient). Trois jeunes joueurs avec un fort potentiel et qui devraient permettre à la formation londonienne de jouer les trouble-fêtes.

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