Open d’Australie – La nuit des Bleus – La nuit des Français à l’Open d’Australie : Richard Gasquet, Benoît Paire et Alizé Cornet fidèles au poste

Les vieux vous saluent bien

Du contingent français engagé sur les courts cette nuit à Melbourne, Richard Gasquet (35 ans) et Alizé Cornet (31 ans) étaient sans conteste les plus vieux. Ils sont pourtant ceux qui verront le deuxième tour.

Chez les hommes, le tableau proposait un deuxième match franco-français après celui remporté par Corentin Moutet face à Lucas Pouille lundi. Cette fois, Richard Gasquet faisait face à Ugo Humbert dans un choc générationnel et c’est l’aîné qui s’est imposé en quatre sets (3-6, 7-6 [4], 7-6 [3], 6-3). Bousculé en début de match, Gasquet a su s’accrocher et faire douter un Humbert qui confirme ses difficultés en Grand Chelem. « Je n’ai pas été assez positif, ni assez entreprenant. J’essaie de faire au mieux, mais j’ai encore du mal dans mes approches des tournois du Grand Chelem. J’ai du mal à me concentrer sur le jeu. Je n’ai pas revu dans ce match ce que je faisais pendant la préparation depuis quinze jours, et c’est décevant », a-t-il avoué.

60

Alizé Cornet dispute son 60e Grand Chelem consécutif. Encore deux et elle détiendra le record chez les femmes.

Si Richard Gasquet semble inoxydable, que dire d’Alizé Cornet ? Face à Viktoriya Tomova, elle a fait un match solide et s’est battue sur tous les points, comme à son habitude. Si les premiers échanges ont parfois été hasardeux, Cornet n’a fait que monter en puissance pour une qualification solide. « Je n’ai pas fait un bon début de match. J’étais un peu tendue et j’ai fait pas mal de fautes directes, mais j’ai progressivement réussi à mettre mon jeu en place. J’ai fait le job, mais je suis soulagée que le match soit terminé, j’étais stressée. »

Série noire chez les femmes

Si Alizé Cornet est au deuxième tour de cet Open d’Australie, cela ne saurait cacher que le tennis féminin français a de nouveau vécu une mauvaise nuit. Car Cornet est le seul motif de satisfaction. Programmée sur la Rod Laver Arena, Clara Burel n’a pas pu faire de miracle face à Garbine Muguruza. La Française a bien résisté, mais le résultat est logiquement en faveur de l’Espagnole, tête de série n°3 (6-3, 6-4). Muguruza n’en a pas fini avec le tennis français puisqu’elle retrouvera justement Alizé Cornet au prochain tour.

Face à Irina-Camelia Begu, Océane Dodin a fini par déjouer. Alors qu’elle avait fait un premier set proche de la perfection, Dodin est retombée dans ses travers. Encore une fois, sa force de frappe n’a pas été maîtrisée (67 fautes directes dans le match) et, malgré trois balles de match à 5-4 dans le deuxième set, c’est elle qui s’incline (2-6, 7-5, 6-3).

Caroline Garcia, elle, avait une bonne carte à jouer face à la qualifiée américaine Hailey Baptiste. De fait, elle menait 6-4, 4-2 avant de perdre le contrôle du match. Baptiste a survolé le tie-break pour égaliser à une manche partout. Dans le dernier set, Garcia a semblé rattrapée par ses démons. Incapable de réagir, elle a rapidement été menée 4-0 et n’a jamais été en mesure de refaire son retard. « Je vais essayer de digérer cette défaite rapidement pour être prête demain pour le double avec Kristina Mladenovic. C’est toujours difficile quand tu reviens d’une défaite en simple, il faut réussir à se retourner la tête dans le bon sens. Je vais essayer d’être la plus professionnelle possible. »

Gaston sans gloire ni trompette

Sans service, difficile de remporter un match de tennis. Or, Hugo Gaston était privé de cette arme face à Christopher O’Connell (7-6 [4], 6-0, 4-6, 6-1). Avec seulement 55 % de premières balles (22 balles de break contre lui), Gaston ne pouvait pas espérer grand-chose. Il y a bien eu une réaction dans le troisième set alors qu’il était mené 3-1. En retrouvant sa filière favorite, amortie-lob, il a bien réussi à embrouiller son adversaire et à prendre le set. Mais une volée « facile » manquée en début de quatrième set offrait rapidement le break à O’Connell. Ce dernier continuait sa marche en avant jusqu’à la victoire.

Paire au bout du suspense

Opposé au Brésilien Thiago Monteiro, Benoît Paire a bataillé pendant 3h38 et cinq sets (6-4, 3-6, 7-5, 2-6, 7-5). Auteur de 30 aces et 76 coups gagnants (pour 72 fautes directes), le 56e joueur mondial franchit ainsi le premier tour d’un Grand Chelem pour la première fois depuis Roland-Garros 2020. Grigor Dimitrov, tête de série n°26, l’attend désormais.

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