Open d’Australie (H) – Daniil Medvedev estime que jouer la finale de l’Open d’Australie face à Novak Djokovic « sera un privilège »

« Vous voilà en finale d’un Grand Chelem et depuis le mois de novembre, vous avez battu tous les membres du top 10 que vous avez affrontés. Sauf Roger Federer qui ne joue pas.
C’est super. C’est tellement dommage que Roger ne joue pas actuellement. Je ne dis pas que je l’aurais battu, mais j’aurais adoré jouer contre lui. L’affronter est toujours un privilège. Jouer Novak (Djokovic), Rafa (Nadal), Roger, c’est un privilège. Oui, je suis content de cette statistique. Je me rappelle que quand je jouais déjà bien, j’étais vraiment à la lutte avec le top 10 quand j’étais dans le top 20 ou 30. C’est super de voir que je suis maintenant à leur niveau.

Est-ce que vous pensez que vous venez de jouer votre meilleur match dans cet Open d’Australie ?
Non, je pense que j’ai joué encore mieux face à Rublev. C’était vraiment un grand match. Je ne dis pas que c’était mauvais aujourd’hui (rires). C’était bien de gagner en trois sets, d’autant plus que le troisième était plus compliqué. Je suis qualifié pour une deuxième finale de Grand Chelem et je ne vois que du positif.

Que de confiance accumulée depuis la fin d’année dernière et votre titre au Masters…
Pour être honnête, tous les matches, tous les tournois sont différents et c’est difficile de conserver cet état de grâce entre Londres et Melbourne. Et puis il y a eu une coupure entre les deux. Alors, oui, je suis heureux de constater que mon niveau est toujours le même. Bien sûr, quand vous battez tout le monde, c’est bon pour la confiance et surtout vous commencez à faire un peu plus peur aux autres. Mais en même temps, cela motive les autres à vouloir vous battre. C’est le piège, mais je suis heureux d’avoir remporté ces 20 matches.

« Quand vous battez tout le monde, c’est bon pour la confiance et vous commencez à faire un peu plus peur aux autres »

Daniil Medvedev

Que s’est-il passé dans le troisième set. Avez-vous perdu votre concentration ? Le public a-t-il eu une influence sur vous ?
Un peu tout ça en même temps. La foule était derrière lui et ça l’a aidé. J’étais tendu à cause du score et le public n’a pas aidé. La dernière fois que j’ai joué dans un stade plein, c’était à Marseille. Quand vous avez l’habitude de jouer face à un public, cela n’a pas d’importance. Ici, ils sont rentrés dans ma tête, mais je suis content d’avoir pu retrouver ma concentration. Au tennis, la plupart du temps le public est derrière celui qui est en train de perdre et c’est normal. Les gens ont payé un billet et ils veulent voir un match de cinq heures avec un tie-break dans le cinquième set. C’est normal et cela ne m’affecte pas. C’est surtout que ce troisième set était tendu.

Comment voyez-vous la finale face à Novak Djokovic ?
Je pense qu’il est logiquement favori car il n’a pas perdu en huit finales. Moi, je serai le challenger et ça me convient. J’aime jouer contre Novak. La première fois que je l’ai joué, j’étais 60e. Nous avons toujours eu des matches difficiles, mentalement et physiquement. Et c’est un des plus grands joueurs de l’Histoire. Jouer une finale de Grand Chelem contre lui, c’est superbe. J’en suis très heureux et on verra comment ça se passera dimanche. Nous sentirons tous les deux la pression. Je veux gagner mon premier Majeur, il veut gagner son 18e. Je ne sais pas de quel côté penchera le public. Mais je n’ai rien à perdre, pour être honnête. Au niveau des face-à-face, il mène 4-3, mais je ne crois que ça veut dire grand-chose. Ce n’est pas comme s’il menait 10-0. Nous ne nous sommes affrontés qu’une seule fois en Grand Chelem (troisième tour de l’Open d’Australie 2019, victoire de Djokovic 6-4, 6-7 [5], 6-2, 6-3). C’était un gros match et il l’a remporté. Mais je n’avais pas le niveau que j’ai actuellement. Et puis il y a l’expérience. Nous nous sommes déjà joués sept fois et cela aide. Aslan Karatsev, par exemple, c’était la première fois qu’il jouait Novak. Les premières fois contre le Big Three, c’est très difficile. S’il l’avait joué plusieurs fois, il aurait peut-être eu plus de chances.

« Le Big Three nous rend meilleurs »

Daniil Medvedev

Novak Djokovic a expliqué que la Next Gen n’avait pas encore mis dehors le Big Three et qu’il ne comptait pas vous rendre les choses faciles. Il allait falloir que vous bossiez encore plus dur.
Je le crois. Je lui fais totalement confiance pour ne pas nous rendre les choses faciles. Pour le battre, il faut jouer son meilleur tennis, être au top physiquement pendant quatre ou cinq heures, pareil pour le mental. Mais gagner un Grand Chelem face à quelqu’un comme Novak est une incroyable source de motivation. Je ne peux pas rêver mieux. Et je ne prends pas sa déclaration de façon négative, bien au contraire. Parce que quand on affronte un Big Three, on doit se demander ce qu’on peut faire de différent. Ils sont à un tel autre niveau. Et réfléchir à comment les battre, finalement ça nous aide à battre les autres joueurs. Donc ils nous rendent meilleurs. Sur chaque point face à eux, il faut prendre la bonne décision. »

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.