Open d’Australie (F) – Pour Jennifer Brady, il faudra « contrôler les émotions » face à Naomi Osaka en finale

« Il a fallu un certain temps dans ce jeu à 5-4, avant de pouvoir enfin célébrer votre victoire face à Karolina Muchova ! Comment avez-vous vécu cela ?
Ça a mis bien plus longtemps que je l’espérais, oui. Il y a eu pas mal d’extra points que j’avais prévu de jouer de telle façon, mais j’étais tellement nerveuse ! Je ne sentais plus mes jambes, mes bras tremblaient. J’espérais juste qu’elle fasse la faute, mais elle ne la faisait pas et elle était même plus agressive. J’ai commencé à divaguer, à marmonner encore et encore. C’était juste point par point à ce moment-là, et finalement j’ai pu m’en sortir. Avoir ensuite les fans juste là, c’est vraiment une atmosphère différente. Même sur un premier tour, avoir les fans qui vous encouragent, ça apporte un surplus d’émotion.

Vous allez disputer votre première finale en Grand Chelem, samedi. Pouvez-vous ressortir deux, trois moments qui vous ont laissé penser que vous pourriez être là un jour ?
Tout au long de ma carrière en juniors, tous les coaches que j’ai eus à la Evert Tennis Academy m’ont toujours dit que j’avais le potentiel pour devenir une bonne joueuse de tennis. Il fallait que je pose mon jeu. J’avais un certain tempérament quand j’étais enfant, je n’étais pas la plus solide mentalement. Ça a forcément joué sur mon début de carrière. Il a fallu que j’apprenne à rester stable dans les moments importants, être capable de gagner les matches difficiles, se battre pour revenir dans un match. J’avais déjà un bon coup droit, un bon service en juniors. Il a fallu que je mette les deux ensemble. C’est ce que j’ai fait maintenant.

« Je ne sais pas comment je vais me sentir samedi »

Quand avez-vous commencé à y croire ?
L’année dernière probablement, je dirais. J’ai eu de bonnes victoires, j’ai tapé la balle à l’entraînement avec des tops joueuses. Et je me suis dit : « Ok, elles ne tapent pas vraiment la balle plus fort que je ne le fais, elles ne font rien de super spectaculaire comparé à ce que je fais, donc, je peux faire la même chose (sourire). »

Le fait d’avoir déjà joué Naomi Osaka en demi-finale à l’US Open l’an passé peut-il vous aider à aborder cette finale un peu plus détendue ?
Je ne sais pas comment je vais me sentir samedi. Je serai sûrement 100 % nerveuse. Mais il faudra accepter cela et profiter de ce moment, essayer simplement de jouer au tennis, ne pas penser à beaucoup plus que cela. Mais il y aura des moments, il y aura des jeux, il y aura des points où je me dirai forcément, wahou, c’est ma première finale en Grand Chelem. J’aurais forcément ces pensées. Il faudra juste essayer de contrôler les émotions. »

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