OM : Luis Henrique à l’heure du premier bilan

Quatre apparitions en Ligue 1 (45 minutes de jeu), trois apparitions en Ligue des Champions (98 minutes de jeu), avec une seule titularisation contre le FC Porto (0-2, 4e journée de C1). Le bilan des trois premiers mois de Luis Henrique à l’Olympique de Marseille est assez vite fait. Logique, l’attaquant, arrivé le 25 septembre en provenance de Botafogo pour 8 M€ (et bonus de 5% à la revente) alors qu’il n’avait pas encore 19 ans, est encore en phase d’adaptation. Oui, mais voilà, à l’Orange Vélodrome, on s’impatiente, on s’interroge.

Jusqu’ici, les échos sont globalement positifs. «Luis, il faut qu’il apprenne la langue, mais je le sens déjà à l’aise. Il montre de très bonnes choses, ça va être un très grand joueur», expliquait Jordan Amavi en conférence de presse. Même son de cloche pour Florian Thauvin. «Luis Henrique est un très bon joueur, j’ai été surpris de voir autant de qualités pour un joueur de son âge. Je ne m’attendais pas à voir autant de bonnes choses, il a l’air de bien s’adapter, sereinement, on va avoir de bonnes surprises, je pense, avec lui», expliquait le champion du monde 2018 face aux journalistes.

Apprécié par le vestiaire

Récemment, c’est Dimitri Payet qui y est allé de son compliment dans les colonnes de L’Équipe. «Moi, j’adore. C’est un joueur très talentueux et un super mec. Il a des qualités que j’ai rarement vues», a lâché le Réunionnais. Au sein du staff, on est convaincu par ses qualités. «Luis Henrique a du talent, il est très fort. Il a des caractéristiques incroyables dans le un contre un. Pour moi, c’est plutôt un ailier gauche qui peut rentrer à l’intérieur sur son pied droit. Il lui faudra du temps pour l’adaptation mais c’est déjà très fort», expliquait déjà Ricardo Carvalho, adjoint d’André Villas-Boas, après quelques semaines, à La Provence.

Seule ombre au tableau, le commentaire d’une de ses sorties le temps d’un amical entre les professionnels et la réserve à l’occasion de la dernière trêve internationale. «Le Brésilien de 18 ans s’est fait bouger, a provoqué peu de différences, a multiplié les mauvais choix», détaillait ainsi L’Équipe. AVB, de son côté, s’est toujours montré calme et patient lorsqu’il a été interrogé sur le sujet. Le Portugais pensait simplement pouvoir utiliser le jeune Auriverde en pointe pour soulager Dario Benedetto, mais il a admis s’être trompé, gardant tout de même foi en lui.

Adaptation réussie

«C’est un bon choix, décisif pour l’avenir. Il aurait coûté trop cher s’il était resté plus longtemps au Brésil et nous n’aurions jamais pu l’acheter. (…) On est content de son arrivée, il nous permet de nous projeter vers l’avenir. Il est, avec Leonardo Balerdi, Pape Gueye, Michaël Cuisance et Marley Aké, le futur de Marseille. C’est une année d’apprentissage pour lui, pour s’adapter, pour apprendre la langue afin de marquer ensuite de son empreinte l’Olympique de Marseille», a encore récemment confié le technicien lusitanien au micro d’Esporte Interativo.

Cette confiance, le jeune homme la sent. C’est en partie pour André Villas-Boas qu’il a opté pour l’OM, afin de s’adapter, grâce au Portugais, plus facilement pour sa première expérience en Europe, alors qu’Everton s’était également positionné de manière concrète. Il ne regrette pas. Selon nos informations, il a été très bien accueilli par le groupe et le club, il se sent bien à Marseille et parfait son adaptation à la ville et à la culture. Dans son entourage, on est confiant et on attend simplement qu’il ait l’opportunité d’enchaîner une série de matches pour montrer de quoi il est réellement capable.

Patient mais ambitieux

Pas d’impatience toutefois pour le n° 11, capable de s’adapter émotionnellement à tout type de situations selon ses proches, car le natif de João Pessoa, en accord avec le discours clair et lucide du directeur sportif Pablo Longoria, est venu pour être performant sur le moyen-long terme. « Il faut être patient avec Luis Henrique, surtout parce qu’il arrive en Europe, à seulement 18 ans. Normalement, les joueurs sud-américains mettent 6 mois à s’adapter et on doit lui laisser ce temps d’adaptation », explique l’Espagnol lors qu’on lui pose des questions sur la recrue la plus chère de son premier mercato à l’OM.

Sur la même longueur d’ondes, le n° 11 des Ciel-et-Blanc, qui ne prête pas attention à ce qui peut se dire ailleurs que sur le terrain, travaille donc en attendant patiemment son heure, respectant les choix de son entraîneur et espérant pouvoir bientôt avoir l’occasion de briller sous le maillot olympien. Preuve que l’OM compte sur lui, malgré son temps de jeu limité, l’OM a récemment refusé de le libérer pour la sélection brésilienne U20 alors que le staff pensait à le convoquer. Alors, 2021, l’année de Luis Henrique ?

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