Novak Djokovic remporte l’Open d’Australie face à Stefanos Tsitsipas, son 22e Grand Chelem

Voilà de nouveau Novak Djokovic sur le toit du monde. Vainqueur à sa main, en trois sets, de Stefanos Tsitsipas (6-3, 7-6 (4), 7-6 (5) ), le Serbe a décroché son dixième titre à l’Open d’Australie en autant de finales. Avec un total de 22 trophées, il rejoint Rafael Nadal au sommet du Grand Chelem. Les deux devancent désormais Roger Federer de deux unités. « Djoko » profite de ce triomphe pour redevenir numéro 1 mondial, un trône qu’il avait abandonné en juin 2022.

Avec ce succès, le Serbe a évidemment étendu ses records Down Under. C’est sa 28e victoire d’affilée à l’Open d’Australie et sa douzième de l’année, où il n’a pas encore connu la défaite. En sept matches à Melbourne, il n’aura cédé qu’un set, au deuxième tour, face à Enzo Couacaud. Une balade rendue plus facile par les errements de Tsitsipas, incapable de saisir ses occasions et rendant une copie assez catastrophique dans les deux jeux décisifs. Il n’y avait qu’un patron sur le court et il n’était pas Grec.

Djokovic prit très rapidement les commandes de la partie. Dès son tout premier jeu de service, Tsitsipas dut ainsi écarter deux balles de break. Mais il dut céder à 1-2, en commettant notamment une double faute. Son pourcentage de premières balles (43 %) le fragilisait et une certaine tension entravait son jeu de jambes. Emprunté, il ne trouvait pas de solution en fond de court. En face, la machine à broyer s’était mise en marche. Le Serbe conclut le set initial en seulement 36 minutes (6-3). Implacable, il n’avait cédé que cinq points sur son service. Les onze fautes directes du Grec disaient tout de ses difficultés.

Tsitsipas remit pourtant un pied dans la partie. D’abord, en retrouvant un engagement plus conforme à ses standards habituels. Ensuite, en profitant des premiers signes d’agacement de son rival, que l’on voyait souvent s’adresser à son clan après un point perdu. Le Grec mena ainsi deux fois 15-30 sur le service adverse, avant de se procurer une balle de set à 5-4 après une grosse bourde de « Djoko » en revers.

L’émotion de Djokovic en fin de match, partagée avec son clan. (Jaimi Joy/Reuters)

Mais, chaque fois, il manqua d’audace, laissant notamment son rival écarter le dernier péril sur un coup droit gagnant. Le tie-break témoigna d’une tension extrême. Pas vraiment dans son assiette (il laissa filer un avantage de 4-1, deux services à suivre), Djokovic fut tout heureux de voir Tsitsipas se saborder en direct, en signant cinq fautes directes. Après 1h46, il pouvait voir venir : il n’avait jamais perdu une finale de Grand Chelem après avoir mené deux sets à zéro.

Tsitsipas ne se montra pas plus opportuniste dans le dernier set. Break en poche (1-0), il caviarda ainsi une attaque de coup droit, à 30A, dans le jeu suivant. Et perdit son avantage dans la foulée. La marge de Djoko était si grande qu’il put se permettre de gagner 85 % de ses deuxièmes services – un chiffre effarant, même pour lui.

Une horrible entame de jeu décisif du Grec projeta le Serbe en tête 5 points à 0. Il rafla la mise à 6-5 sur un coup droit qui prit la ligne. La démonstration avait duré 2h56. Djokovic ira chercher une 23e couronne, en juin, à Roland-Garros. Tsitsipas, lui, a perdu ses dix derniers affrontements contre le nouveau numéro 1 mondial. Et les deux finales de Grand Chelem qu’il a disputées, après Roland-Garros 2021.

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