Mercato PSG : 2017 vs 2021, quelle cuvée est la plus impressionnante ?

En 2011, QSI est devenu propriétaire du Paris Saint-Germain. Une arrivée qui a fait changer de dimension le club de la capitale. Un constat qui a pu se vérifier grâce à un témoin infaillible : sa capacité à attirer des stars. Après s’être « chauffé » en 2011 en recrutant Javier Pastore pour 42 M€ et en réalisant d’autres coups de choix (Jérémy Ménez, Blaise Matuidi, Maxwell, Mohamed Sissoko, Alex, Salvatore Sirigu, Kevin Gameiro, Thiago Motta), Paris a commencé à frapper très fort dès l’été 2012. En profitant des difficultés financières de l’AC Milan pour attirer Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, le PSG a prouvé qu’il avait la capacité à s’offrir de très grands noms.

David Beckham, Edinson Cavani, David Luiz ou encore Angel Di Maria ont été d’autres recrues ronflantes qui ont suivi. Mais en 2017, le monde du football n’en a pas cru ses yeux. Alors que le record de la recrue la plus chère de l’histoire du football était détenu par le Français Paul Pogba (105 M€), Paris a littéralement explosé la marque en commettant ce que certains ont qualifié de crime de lèse-majesté. En payant la clause libératoire de 222 M€ de Neymar, le PSG a pris le FC Barcelone par surprise. Un coup d’éclat survenu après avoir récupéré Daniel Alves, libre de tout contrat. Pas rassasié, le club de la capitale a bluffé tout son monde en décrochant la signature de Kylian Mbappé sous la forme d’un prêt assorti d’une option d’achat de 180 M€.

En un été, les Rouge-et-Bleu ont donc réalisé les deux plus gros transferts de l’histoire du football. Quatre ans plus tard, alors que la majorité des clubs survivent très difficilement à la crise financière engendrée par la pandémie de covid-19, Paris casse à nouveau la baraque. Cette fois, c’est Achraf Hakimi (60 M€) et quatre stars internationales libres de tout contrat (Lionel Messi, Sergio Ramos, Georginio Wijnaldum, Gianluigi Donnarumma) qui ont débarqué du côté de la porte d’Auteuil. Cinq coups d’éclat qui posent une question : le mercato 2021 parisien est-il assurément plus impressionnant que le mercato 2017 ? Difficile d’établir un constat définitif.

Avantage 2017

Certes il avait 34 ans à l’époque, mais Daniel Alves n’a peu trop de soucis pour s’imposer sur le flanc droit de la défense parisienne. Le joueur le plus titré de l’histoire du football (43 trophées) n’avait pas le profil de dragster d’Achraf Hakimi, mais il n’est pas venu en pré retraite au PSG. De plus, après avoir repoussé les avances du Manchester City de Pep Guardiola, le Brésilien a été un sacré atout pour convaincre Neymar de le rejoindre quelques semaines plus tard. Le recrutement du joueur du Barça pour 222 M€ fait en effet de ce mercato 2017 un événement unique. Sur le plan financier tout d’abord. À l’heure actuelle, personne d’autre n’a osé dépasser la barrer des 200 M€ dans le cadre d’un transfert. Et personne n’y pensait en 2017, malgré la présence des deux nouveaux riches parisiens et mancuniens. Le Barça se croyait à l’abri et sa surprise a été à la hauteur de l’impact mondial de ce transfert. Sportivement, Neymar n’était pas du niveau de Messi, mais à 25 ans, le Brésilien était au sommet. Quelques mois plus tôt, il a été l’homme qui a grandement permis la remontada face au PSG.

À l’heure où Paris a souvent collectionné les grands noms en fin de carrière (ce qui est le cas de Lionel Messi ou de Sergio Ramos), recruter une star du Barça à son « prime » est unique. Enfin, alors que tout le monde pensait le PSG repu de son festin estival, le vice-champion de France 2017 a frappé un deuxième grand coup en recrutant Kylian Mbappé. À l’époque, la pépite de l’AS Monaco n’avait pas encore soufflé ses 19 bougies, mais il avait déjà tous les plus grands clubs à ses pieds. Le Real Madrid et le FC Barcelone. Les jets privés affrétés par les deux géants espagnols étaient prêts à faire décoller le jeune attaquant en direction de la Liga quand le choix du coeur a parlé. Encore fallait-il convaincre l’ASM d’ouvrir un coffre-fort verrouillé à double tour. Ce qui fut fait grâce à un prêt assorti d’une option d’achat quasi obligatoire de 180 M€ (le PSG devait la lever en cas de maintien). Spectaculaire financièrement (un peu plus de 400 M€ investis sur le duo Neymar-Mbappé, n’est pas un mercato d’opportunités comme en 2021) et impressionnant sportivement (recrutement d’un joueur au top de sa forme et du plus grand espoir du football mondial de l’époque), le mercato 2017 parisien est entré dans l’histoire.

Avantage 2021

Certains n’auraient besoin que d’un nom pour affirmer que cette cuvée 2021 est sans hésitation possible meilleure que celle de 2017. Quatre ans après avoir chipé Neymar au Barça, le PSG a fait plus fort. Certes, il a 34 ans et il ne lui reste plus beaucoup d’années à jouer, mais Lionel Messi était le joyau du club blaugrana censé être inaccessible à tous les clubs. Il a fallu une gestion financière désastreuse de l’équipe Bartomeu pour que Paris réalise l’impensable : recruter l’Argentin et le déposer sur les pelouses de Ligue 1. Un coup XXL puisque Messi avait donné son accord pour prolonger l’aventure au Barça, avant que les règles de LaLiga ne mettent un terme à son aventure blaugrana. Le meilleur joueur du monde, voire de tous les temps, va jouer en France, en compagnie de Neymar et (sauf revirement de situation) de Mbappé. Incroyable, historique, irréel, choisissez l’adjectif que vous préférez.

Recruter Messi c’est très fort, mais recruter quatre autres stars du football européen la même année, c’est plus que clinquant. Le PSG pourra-t-il un jour à nouveau se vanter d’avoir enrôlé des joueurs du calibre de Messi, Sergio Ramos, Georginio Wijnaldum, Gianluigi Donnarumma et d’Achraf Hakimi en un mercato ? Une superstar mondiale, une légende du Real Madrid, un des hommes de base du Liverpool de Jürgen Klopp, le plus grand espoir mondial au poste de gardien de but et l’un des meilleurs latéraux droit du monde, tout en dépensant uniquement 60 M€ en guise d’indemnités de transfert. Un exploit tout simplement unique et retentissant, notamment en pleine période de crise financière. L’investissement consenti est loin des 400 M€ de 2017, mais cette fois, Paris n’a pas que renforcé son attaque. Le club de la capitale a considérablement étoffé plusieurs secteurs de jeu avec uniquement des stars. Peut-on vraiment faire mieux ? Et dire qu’il il reste encore 20 jours de mercato et que des rumeurs sexy (le Rennais Eduardo Camavinga par exemple) circulent toujours. Paris va-t-il encore nous surprendre ?

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