Les arbitres veulent changer les règles des mains dans la surface !

Depuis la nuit des temps, les penalties et les mains dans la surface sont sous le feu des projecteurs. Quelle main (défensive) permet-elle à l’arbitre de siffler un coup de pied de réparation ? Les récentes évolutions de l’arbitrage ont tenté d’évoluer, mais force est de constater que la règle et surtout son application demeurent floues. « Tandis que les mains volontaires demeurent passibles de sanctions, la loi propose maintenant une plus grande clarté quant à la décision de siffler – ou non – une faute lorsque le ballon touche accidentellement le bras ou la main d’un joueur », expliquait l’International Football Association Board (IFAB) le 2 mars 2019.

La nouvelle règle expliquait que si « son bras/sa main est au-dessus du niveau de l’épaule dans la mesure où il prend un risque en plaçant son bras/sa main dans une position habituellement qualifiée de « pas naturelle » ; ou s’il a augmenté la surface de son corps en écartant son bras/sa main du corps et ainsi injustement fait obstacle au ballon de manière plus importante » un penalty serait sifflé. À l’inverse, un joueur ne sera pas sanctionné si « le ballon a rebondi depuis une autre partie de son corps ou de celui d’un coéquipier ou d’un adversaire se trouvant à proximité, le contact avec le ballon étant presque impossible à éviter ; ou si le joueur tombe et son bras/sa main lui sert à amortir le contact avec le sol ».

Actions similaires, décisions différentes

Pourtant, c’est toujours aussi complexe et surtout pas forcément appliqué par tous les arbitres. L’uniformisation des décisions a toujours un souci. Le week-end dernier, par exemple, dans le match fou entre Lens et Reims (4-4), l’arbitre accorde dans un premier temps un penalty aux Nordistes pour une main de Yunis Abdelhamid. Toutefois, le cuir avait d’abord touché sa jambe. Après vérification auprès de la VAR, le maître du jeu, suivant les règles susmentionnées, refuse finalement ce penalty.

Plus tard dans la soirée, l’Olympique Lyonnais reçoit Saint-Étienne (2-1). En fin de rencontre, alors que les Verts sont menés, ils obtiennent un penalty pour une main de Jean Lucas après visionnage de la VAR. Pourtant, le cuir semble toucher le pied droit du Brésilien avant de frapper sa main. Deux situations similaires, deux décisions différentes à quelques heures d’écart seulement.

L’UEFA réagit

Mais l’Union européenne des associations de football (UEFA) a décidé de réagir dans la semaine, notamment avant la journée 3 de Ligue des Champions. Le président de l’instance, Aleksander Ceferin, a envoyé une lettre au patron de la Fédération internationale (FIFA), Gianni Infantino, afin que l’instance internationale intervienne et ajuste les règles afin que les décisions ne soient pas prises à l’encontre de l’esprit du jeu.

Chose faite puisque l’IFAB devrait se réunir bientôt afin d’examiner cette règle et donc l’ajuster si cela est possible. Dans son édition du jour, The Times nous révèle que les arbitres vont suivre avec attention ses évolutions, les souhaitent et donc vont soutenir l’IFAB dans ce processus. Car c’est en Premier League que le sifflet marche à plein régime avec cette règle.

Les stats sont hallucinantes en Angleterre

Cette saison, les arbitres devaient siffler deux fois plus de penalties que sur les années précédentes avec une proportion assez grande de coups de sifflet pour main. L’idée des hommes en noir anglais est de revenir à l’ancienne règle. Il est entendu que celle de Joe Gomez (Liverpool) aurait été maintenue ce week-end, en revanche celle de Max Kilman (Wolverhampton) contre Leicester n’aurait pas valu de penalty.

Les arbitres anglais qui ont déjà sifflé neuf penalties pour main cette saison (contre 6 sur toute la saison 2017-2018) veulent pouvoir prendre toutes les données de jeu en compte lorsque le ballon cogne le bras ou la main d’un défenseur plutôt que d’être bloquée par une seule donnée : la position du bras. Reste maintenant à savoir comment l’IFAB va légiférer, quand et surtout si cela sera plus clair…

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