La surprenante analyse de Létang sur le titre du LOSC

Auteur d’un début de saison compliqué avec une seule victoire en quatre journées de Ligue 1, Lille sort d’un été mouvementé. En proie à des difficultés financières importantes, les Dogues champions de France en titre et engagés sur la plus prestigieuse des scènes européennes ont dû gérer au mieux un marché des transferts, qui s’annonçait périlleux, pour garder l’ossature de leur effectif. Par ailleurs, le club nordiste a également vu l’arrivée d’un nouveau coach en la personne de Jocelyn Gourvennec, succédant à Christophe Galtier. Beaucoup de changements et énormément d’attentes dans un contexte relativement délicat. Une situation qu’Olivier Létang, président du LOSC, a tenu à aborder avec beaucoup de lucidité et de franc-jeu dans un entretien accordé à La Voix des Sports.

«L’an dernier, le LOSC a gagné douze matchs par un but d’écart. Douze matchs ! Entre gagner par un but d’écart et perdre par un but d’écart, il n’y a rien. Dans les éléments qu’on a en termes de data, parce qu’on suit tout, le LOSC aurait dû finir quatrième. On a surperformé, on a fait du surscoring offensif et défensivement on a été très bons. Donc nous sommes très lucides : si on perd cette force collective, si on perd cet état d’esprit, et bien plutôt que de gagner par un but d’écart on va perdre par un but d’écart. Sur ces douze matchs remportés par un but d’écart, si on ne fait rien qu’un match nul, cela veut dire deux points en moins, et que nous ne sommes pas champions, qu’on on n’est pas non plus en Coupe d’Europe.» Reconnaissant que le titre de champion de France s’est donc joué sur des détails, l’ancien DG du Stade Rennais demande alors à l’ensemble du club de la lucidité, de la solidarité et un esprit aussi conquérant afin de continuer à performer : «si on pense que nous sommes devenus un autre club et que les joueurs sont devenus d’autres joueurs, on va droit dans le mur. Il faut absolument garder cet état d’esprit, ces valeurs-là qui sont fondamentales pour nous. À Metz l’an dernier, nos adversaires ont un penalty, s’ils le marquent, qu’est-ce qui se passe ? Cette saison, à Saint-Étienne, on a des opportunités et on n’en profite pas. Eux, ils en ont une, un coup de pied arrêté, et on prend le but. L’an dernier, le ballon aurait peut-être tapé la barre. Eh bien ça il faut le combattre et nos joueurs on doit les emmener avec nous dans cet état d’esprit. Il y a une grande différence entre une liste de noms et une équipe. Et nous on doit être une équipe.»

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