Jusqu’où peut regarder l’Olympique Lyonnais ?

Le démarrage a été difficile, il ne faut pas l’oublier. Ereinté après une drôle de saison 2019-2020 et le Final 8 de Ligue des Champions, frustré par un retour à l’ordinaire sans la moindre Coupe d’Europe à disputer, l’Olympique Lyonnais a eu un mal fou à se lancer dans la Ligue 1 2020-2021. Après le succès initial face à Dijon, la série de 5 matches sans victoire a mis la pression sur l’entraîneur Rudi Garcia, alors que la qualité de jeu n’était pas non plus au rendez-vous. Adepte de la théorie des séries, les supporters de l’OM se rappelleront ses discours récurrents sur le sujet lorsqu’il était sur le banc du club phocéen, le coach français peut la voir enfin prendre une forme concrète depuis plusieurs semaines.

Sept victoires sur les huit derniers matches, et cinq victoires consécutives grâce au succès d’estime obtenu sur la pelouse du Parc des Princes dimanche soir, voilà qui pose un candidat pour le podium. L’OL s’est replacé à la 2e place du classement de L1, avec le même nombre de points que Lille, le leader. Et le calendrier jusqu’à la trêve s’annonce abordable avec les réceptions de Brest et Nantes et un déplacement à Nice. « On joue dans trois jours, on a encore trois matches avant la coupure. Continuons notre invincibilité. On a été proche de notre meilleur niveau en terme d’intelligence tactique, de plan de jeu et de don de soi. On peut faire mieux sur l’utilisation du ballon mais on a obtenu ce qu’on était venu chercher. Il nous manque des buts. Mais ça ne change rien à l’objectif, qui est d’être dans les 3 premiers. Le championnat est très serré devant. On a eu la bonne idée de gagner ce soir pour continuer à regarder vers le haut », a déclaré Rudi Garcia à l’issue de la victoire lyonnaise à Paris.

Pas d’emballement généralisé

Jusqu’où l’OL peut-il regarder ? Son démarrage poussif l’a empêché de prendre vite son envol, mais les turpitudes du PSG au cœur d’une saison au calendrier resserré rendent le championnat plus ouvert. La victoire, méritée, le prouve, il y a un coup à jouer cette saison et, avec un rythme moins usant pour les organismes, Rudi Garcia a peut-être un avantage sur la concurrence représentée par le LOSC et le PSG. Tout en disposant d’un effectif calibré pour jouer tous les trois jours, avantage cette fois sur des équipes comme l’OM ou Monaco.

L’entraîneur rhodanien refuse toutefois de se voir trop haut trop vite. « Ça n’empêche pas de rêver mais ça serait manquer d’humilité à un tiers du championnat de parler d’autre chose que d’être dans les trois premiers. L’appétit vient en mangeant, on verra. On a été capable d’enchaîner des victoires, ça fait longtemps qu’on est invaincu. Il faut déjà penser à jouer à 100 % contre Brest. Il faut juste enchaîner, rester humble et continuer notre petit bonhomme de chemin. » Des scénarios qui tournent bien, comme lors du derby face à l’ASSE, des victoires de prestige, comme face au PSG, un club qui garde une communication maîtrisée, à l’image de Jean-Michel Aulas et Rudi Garcia après ce succès, voilà quand même les ingrédients classiques d’une saison prometteuse.

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