Juan Bernat, de pestiféré au Bayern Munich à indispensable au PSG

*«Bernat a été l’unique responsable du fait que nous ayons été tout près d’être éliminés de la Ligue des Champions par Séville (1-2, quart de finale aller, 3 avril 2018).

Ce jour-là, on a décidé qu’on le vendrait. Après ce match, j’aurais aimé avoir son avis sur le match de mer* qu’il avait fait.» Voilà comment s’est terminée l’aventure de Juan Bernat (27 ans) au Bayern Munich. Publiquement pointé du doigt par son patron de l’époque Uli Hoeness, l’Espagnol, arrivé en 2014 sous l’impulsion de Pep Guardiola, quittait donc la Bavière à l’été 2018, après quatre titres en Bundesliga (76 apparitions, 3 buts), trois Supercoupes d’Allemagne et une Coupe d’Allemagne.
Direction le Paris SG, où il est arrivé sur la pointe des pieds, pour un peu plus de 5 M€.

Sous le maillot rouge-et-bleu, le latéral gauche a rapidement mis tout le monde d’accord. Plutôt rassurant défensivement, efficace offensivement, l’international espagnol (11 sélections, 1 but) a parfaitement trouvé sa place dans le système de Thomas Tuchel. Surtout, malgré des pépins physiques, il a toujours répondu présent dans les grands rendez-vous du club de la capitale. En 2018/19, l’Ibère avait ainsi scoré contre Naples, Liverpool et Manchester United.

Un talisman européen pour le PSG
Cette saison, l’ancien Valencian n’a scoré qu’à deux reprises, mais à des moments cruciaux, le deuxième but contre le Borussia Dortmund en 8e de finale retour (2-0) et le troisième face au RB Leipzig en demi-finale (3-0) pour valider définitivement la qualification pour la finale de Ligue des Champions. Le porte-bonheur parisien, que la direction souhaite prolonger au-delà de juin 2021 alors que le FC Barcelone rôde, retrouvera donc son ancienne écurie. Sans rancune, comme il l’avait expliqué peu après son arrivée à Paris. «Oui, on m’en a parlé (des commentaires d’Uli Hoeness). Je n’ai rien à dire par rapport à ça.

Depuis que je suis petit, on m’a appris à être reconnaissant. Je le serai toujours à l’égard du Bayern Munich. J’ai encore beaucoup d’amis là-bas et je leur souhaite le meilleur», avait-il glissé en zone mixte. Une réaction qui avait été appréciée dans le camp bavarois. «Uli sait très bien que le mot qu’il a utilisé était malheureux. (…) J’ai aimé ce que Juan a dit.

Il a géré ça avec beaucoup de calme», expliquait Karl-Heinz Rummenigge, alors président du Conseil d’Administration de l’écurie allemande. Sans doute habité par un petit sentiment de revanche, Juan Bernat espère étirer sa forme étincelante en C1. Pour rendre la confiance de Thomas Tuchel d’abord. «Il a fait tous les matchs pour nous, il a été décisif. Il a la capacité de trouver des solutions, de sortir de la pression avec le ballon.

C’est un joueur extraordinaire», lâchait récemment le coach parisien. Pour prouver ensuite à Hoeness qu’il est capable de grandes choses.

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