Jannik Sinner s’incline après un marathon de 5h26 face à Daniel Altmaier au 2e tour de Roland-Garros

Le deuxième tour bonnard s’est transformé en traquenard pour Jannik Sinner. L’Italien, souvent à côté de ses pompes, rarement dans le contrôle, a mordu la poussière au bout de 5h26 d’un combat titanesque contre Daniel Altmaier sur le court Suzanne-Lenglen (6-7 [0], 7-6 [7], 1-6, 7-6 [4], 7-5). L’Allemand, qualifié pour le troisième tour où il retrouvera Grigor Dimitrov, au revers à une main et au lift bondissant a perturbé les certitudes de Sinner, maladroit comme rarement dans sa carrière (75 fautes directes).

Dans un bon jour, Sinner est capable de coller trois sets à quasiment n’importe qui sur n’importe quelle surface. Le problème, c’est que quand il connaît un jour sans, la machine a tendance à s’enrayer de manière incompréhensible. Après avoir manqué deux balles de match, dont une où la bande du filet est venue s’en mêler, le scénario a fini par déraper dans les grandes largeurs pour la tête de série numéro 8.

Altmaier lui a tout fait

La perte de la quatrième manche dans un tie-break, où il s’est écroulé mentalement, l’a tiré en bas, dans les abysses. Et pourtant, le numéro 9 mondial a dû y croire quand il a refait son retard dans la cinquième manche et quand il a sauvé quatre balles de match face à un Altmaier bluffant dans tous les compartiments du jeu.

Service précis, coup droit lourd, revers liftés et longueur dantesque, le 79e mondial a souvent contrôlé les débats et les rallyes. L’Allemand, tactiquement au-dessus, en a fait voir de toutes les couleurs à son adversaire. À la suite d’une troisième balle de break manquée, qui aurait pu lui permettre de s’offrir un super tie-break, l’Italien en a brisé sa raquette, lui qui est d’habitude si inexpressif sur un court de tennis. Quelques secondes plus tard, Altmaier l’achevait d’un ace dans une ambiance survoltée. Un cauchemar pour l’un, un rêve pour l’autre.

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