Italie-Suisse : les notes du match

Italie 3 – 0 Suisse Suisse Suisse

Après sa victoire probante face à la Turquie (3-0) en inauguration de l’Euro, l’Italie a confirmé face au voisin suisse (3-0) et devient officiellement la première nation qualifiée pour les huitièmes de finale. A Rome, toujours, la Nazionale n’a pas changé son fusil d’épaule. C’est le milieu de terrain de Sassuolo, Manuel Locatelli qui s’est offert un doublé, ses 2e et 3e buts pour sa 12e sélection, et une ovation de la part de l’antre romain. Ciro Immobile a beaucoup tenté et finalement trouvé la faille au bout du temps réglementaire. Roberto Mancini a trouvé le remplaçant idéal au convalescent Marco Verratti et peut se satisfaire du début de compétition de sa squadra.

L’ancien, Giorgio Chiellini, avait cru ouvrir le score, mais un double contrôle de la main repéré par la VAR l’en a empêché (19e). Le vétéran a ensuite jeté un froid sur le Stade Olympique, blessé et contraint de laisser sa place à Francesco Acerbi (24e). Dans la foulée, Manuel Locatelli a surgi devant le but pour reprendre un centre de Berardi et libérer la botte (1-0, 26e). Le milieu de 23 ans a mis l’Italie à l’abri au retour des vestiaires, d’une frappe pied gauche légèrement déviée (2-0, 52e). A une minute du terme, le régional de l’étape, Ciro Immobile, a inscrit le 6e but italien de la compétition, d’un tir qui a glissé sous le gant de Yann Sommer (3-0, 89e). L’Italie-Pays de Galles de dimanche (18h) vaudra une première place.

Retrouvez le film du match sur notre live commenté.

L’homme du match : Locatelli (8) : le milieu qui évolue à Sassuolo se distingue par son aisance technique et sa faculté à jouer en une touche. Des qualités qui se sont matérialisées sur l’ouverture du score italienne. A l’origine de l’action grâce à sa superbe ouverture, le numéro cinq se trouve à la finition en convertissant un centre de Berardi (1-0, 26e). Sa capacité à accélérer le jeu de son équipe par une transmission en une touche reste admirable. Récompensé de ses efforts par un deuxième but grâce à une superbe frappe qui ne laisse aucune chance à Sommer (2-0, 52e). Une rencontre de haute facture ce soir. Remplacé à la 85e par Pessina

Italie

Donnarumma (6) : le potier italien s’est montré sérieux en première mi-temps analysant bien les situations de jeu pour effectuer de bonnes sorties au pied. Vigilant sur les tentatives successives de Zuber (64e).

Di Lorenzo (5,5) : très sérieux dans son couloir droit, le défenseur italien s’est évertué à bien défendre et ne pas prendre risques superflus en première mi-temps. Très à son avantage dans les duels. le latéral du Napoli a profité des circonstances favorables du match pour se montrer un peu plus offensivement. Pas exempt de tout reproche sur l’occasion de Zuber (64e).

Bonucci (5,5) : véritable taulier de la charnière centrale italienne, le joueur de la Juventus apporte de la sérénité à ses partenaires. Rarement pris à défaut, son expérience et son sens du placement lui permettent de bien analyser les situations.

Chiellini (non noté) : le capitaine de la Squadra Azzura pensait bien ouvrir le score pour les siens mais la VAR a logiquement refusé le but pour une faute de main (20e). Le joueur de la Juventus doit quitter prématurément les siens sur blessure (23e). Remplacé à la 24e par Acerbi (6) qui est bien entré dans son match avec une belle intervention devant Embolo notamment (45e). Le joueur de la Lazio s’est montré plutôt à son avantage dans les duels. Il se sacrifie en taclant pour contrer une frappe de Zuber (73e).

Spinazzola (6) : toujours très intéressant dans ses prises d’initiatives, le latéral gauche italien n’hésite pas à prendre des initiatives offensives comme sur son centre pour Immobile (11e). Véritable arme offensive pour son équipe, ses montées se sont toutes avérées dangereuses en première mi-temps. Il s’offre une belle opportunité juste avant la pause (37e). Plus discret au retour des vestiaires, le défenseur s’est consacré aux tâches défensives.

Barella (6) : l’élégant milieu de l’Inter se distingue par sa clairvoyance et son aisance technique. Capable d’osciller entre le jeu court et le jeu long, ses transmissions peuvent casser des lignes. Le champion d’Italie s’est distingué par quelques pertes de balles au retour des vestiaires. Remplacé à la 85e par Cristante

Jorginho (6) : travailleur de l’ombre, sa vision du jeu et son sens du placement restent essentielles à son équipe. Le joueur de Chelsea se montre précieux à la récupération du ballon. Véritable métronome dans l’entrejeu italien, le numéro huit apporte de la stabilité à son équipe.

Locatelli (8) : voir ci-dessus.

Berardi (6) : l’ailier droit de Sassuolo constitue toujours un danger sur son couloir droit. L’intéressé a démontré toutes ses qualités techniques sur le centre qui amène le but de Locatelli (1-0, 26e). Un peu plus discret au retour des vestiaires, sa qualité de percussion reste intéressante. Gâche une belle occasion avec une frappe trop enlevée (67e). Remplacé à la 68e par Toloi

Immobile (6,5) : titularisé à la pointe de l’attaque italienne, le buteur de la Lazio manque une belle opportunité de la tête sur un bon centre de Spinazzola (11e). L’attaquant transalpin sait se faire oublier quand il le faut. Point d’ancrage pour son équipe, il pèse sur les défenses adverses. Le numéro 17 profite d’un long ballon pour s’ouvrir le chemin du but mais ne parvient pas à cadrer (72e). Bien servi par Chiesa, sa frappe tendue passe juste à côté (75e). Récompensé de ses efforts par un but sur une frappe vicieuse en fin de match (3-0, 89e).

Insigne (7) : le petit attaquant de poche du Napoli apprécie évoluer entre les lignes et dans les petits espaces. L’intéressé reste capable sur un coup d’éclat de faire basculer une rencontre. Le numéro dix a souvent combiné avec Spinazzola. Très mobile dans ses déplacements, l’intéressé n’a pas lésiné sur les efforts défensifs. Remplacé à la 68e par Chiesa qui aurait pu être passeur décisif pour Immobile (75e).

Suisse

Sommer (4) : le gardien du Borussia Mönchengladbach a connu une soirée assez animée r. Il n’a pas eu à vraiment se déployer en première mi-temps. Le gardien de 32 ans ne pouvait rien faire sur les deux buts de Locatelli. Il ne pouvait qu’effleurer le ballon sur le but de Immobile (89e). Il a réalisé quelques bonnes parades qui ont permis à la Suisse de ne pas rentrer au vestiaire avec un score trop lourd (55e, 76e).

Elvedi (3,5) : comme ses partenaires de la défense, le joueur de Mönchengladbach a souffert ce soir face à l’attaque italienne. Il n’a pas réussi à couvrir les montées de Mbabu et a laissé plusieurs fois Insigne et Immobile s’exprimer dans son dos. Son placement a laissé à désirer même s’il a réalisé de bonnes interventions à souligner (34e, 66e).

Akanji (3,5) : positionné dans l’axe gauche de la défense à trois, Manuel Akanji a eu quelques difficultés face à Berardi et Di Lorenzo. Le défenseur suisse n’a pas su se placer correctement et a laissé plusieurs espaces dans son dos. Il a par contre répondu présent dans les duels et a réalisé un joli sauvetage sur sa ligne (37e).

Schär (3,5) : l’expérimenté défenseur de Newcastle est passé à côté de son match. Au cœur de la défense à trois, il avait ce rôle de leader, de celui qui guide ses partenaires. Il n’a pas su remonter le bloc quand il le fallait et a trop fait reculer ses partenaires par moment. Si Locatelli n’était pas attaqué au moment de sa frappe, c’est aussi parce que le central de 29 ans l’a laissé tranquille sans le presser. Remplacé par Zuber à la 58e. L’attaquant s’est procuré une petite occasion (73e) mais n’a pas réussi à perturber la défense italienne.

Mbabu (4) : dans son rôle de piston droit, le latéral suisse a été plutôt très actif en multipliant les courses aussi bien défensives qu’offensives. Si sa vitesse lui a permis de rattraper plusieurs fois Insigne, il a parfois été submergé par les montées de Spinazzola. Il a eu le mérite de suivre les actions de ses attaquants. Remplacé à la 58e par Widmer. Le latéral droit de Bâle est rentré pour apporter un peu de sang frais sur le couloir droit. Il a réalisé quelques débordements sans plus.

Xhaka (3,5) : le milieu d’Arsenal se devait d’être à son meilleur niveau pour que son équipe puisse faire un résultat face à l’Italie. Ce n’aura pas été le cas. Il a souffert face à l’impact physique et à la maîtrise de Locatelli, Barella et Jorginho. Il a passé la majeure partie du temps à défendre et courir derrière le ballon et forcément, ce n’est pas là où il est le meilleur.

Freuler (3,5) : au côté de Xhaqa, le milieu de l’Atalanta a essayé tant bien que mal d’apporter son aide dans les taches défensives. Sur ce point, il n’a pas réalisé un mauvais match puisqu’il a plusieurs fois bien cadenassé Immobile, mais il n’a pas fait beaucoup plus. Remplacé par Sow à la 84e.

Rodriguez (3,5) : si Akanji a été aussi en difficulté, c’est en partie dû au placement du latéral gauche du Torino. Il a trop souvent manqué de rigueur défensive et a laissé Berardi se régaler des nombreux espaces dans son dos. Offensivement, on attendait plus de sa patte gauche surtout qu’il avait ce rôle de piston pour accompagner Embolo, Shaqiri et consorts.

Shaqiri (4) : l’attaquant de Liverpool était positionné derrière les deux attaquants et avait pas mal de liberté sur le terrain. Malgré quelques bons déplacements entre Jorginho et Locatelli, le joueur de 29 ans n’a pas réussi à s’illustrer et à montrer mieux que lors de la première journée. Ses combinaisons avec ses attaquants ont été trop pauvres pour pouvoir inquiéter la défense italienne. Remplacé par Vargas à la 76e. Il ne s’est pas illustré.

Embolo (4,5) : très bon lors de la première journée, le jeune attaquant de 24 ans a encore une fois été très remuant sur le front de l’attaque même s’il a trop souvent été seul. Il a essayé de bonifier le peu de ballons qu’il a eu. Ses appels en profondeur ont permis d’offrir d’autres solutions à son équipe.

Seferovic (3,5) : l’attaquant du Benfica Lisbonne a traversé la rencontre comme un fantôme. Alors que Embolo a essayé tant bien que mal de se démarquer, lui n’a pas réussi à être intéressant aussi bien bal au pied que dans ses appels. Remplacé par Gavranovic (3,5) à la mi-temps. L’attaquant du Dinamo Zagreb n’a pas réussi à faire mieux que son compatriote.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.