Incertitudes et inquiétudes autour de Rafael Nadal, à quinze jours de Roland Garros

À l’ère des réseaux sociaux qui spéculent plus qu’ils n’informent, une vidéo de quarante-cinq secondes au contexte incertain a agité, sans mesure, le petit monde de la balle jaune. On y voit Rafael Nadal la tête contre un grillage puis les mains sur les genoux, sous le regard de ses entraîneurs, Carlos Moya et Marc Lopez, et de Joan Nadal, son cousin, avec lequel il s’entraînait ce jour-là sur un court en terre battue de son académie à Manacor. Après quinze secondes sans un geste ni un mouvement, l’Espagnol s’est redressé et s’est dirigé d’un pas lent vers sa chaise. La scène, filmée mercredi, s’arrête là et laisse place à toutes les interprétations. La plupart, alarmistes, dessinaient un probable forfait de « Rafa » à Roland-Garros. La réalité serait moins noire.

Une douleur mais pas au psoas

Selon un témoin, Nadal aurait effectivement ressenti une douleur, mais pas au psoas, la blessure qui le tient éloigné du circuit depuis sa défaite au deuxième tour de l’Open d’Australie contre Mackenzie McDonald (6-4, 6-4, 7-5), le 18 janvier à Melbourne. Le joueur, qui fêtera ses 37 ans le 3 juin, se serait assis une dizaine de minutes avant de reprendre la séance par des séries de slice. Il n’aurait alors plus rien senti d’anormal et aurait même remis une grosse intensité sur la fin de l’entraînement.

À quinze jours du début de Roland-Garros, l’incertitude demeure autour de la présence du roi de l’ocre, titré à quatorze reprises Porte d’Auteuil. Successivement forfait à Monte-Carlo, Madrid et Rome, Nadal a reconnu que sa lésion prenait beaucoup plus de temps qu’anticipé à cicatriser. « Au départ, il devait s’agir d’une période de récupération de six à huit semaines et nous en sommes maintenant à quatorze », expliquait-il sur les réseaux sociaux courant avril. Il y a encore peu, les quelques vidéos qui circulaient lors de ses séances montraient un joueur plus vif dans ses déplacements, mais pas assez pour disputer des matches d’entraînement.

Interrogé jeudi à Rome sur une éventuelle absence de son plus grand rival à Paris, Djokovic affirmait : « Tout le monde veut le voir là-bas. J’aimerais qu’il joue, c’est mieux d’avoir les meilleurs joueurs du monde, le défi n’en serait que plus grand. J’ai vu des vidéos, il s’entraîne, il essaie de se préparer. Je ne suis pas à sa place, je ne sais pas ce qu’il ressent, mais je suis sûr qu’il fait le maximum pour être là. »

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