Holger Rune remporte le Rolex Paris Masters après sa victoire en finale contre Novak Djokovic

Elle pousse fort à la porte la Next Gen. Pas celle, bloquée par un « Big Three » qui appartient aujourd’hui à l’Histoire, des Thiem, Zverev, Tsitsipas ou Medvedev, mais bien celle des Alcaraz, toujours n°1 mondial ce jour, Félix Auger-Aliassime ou Holger Rune. Le Danois de 19 ans s’est d’ailleurs illustré cette semaine en s’offrant rien de moins que quatre tops 10 avec des victoires sur Hubert Hurkacz, Andrey Rublev, Carlos Alcaraz et « FAA ». Et il avait lancé son tournoi par un succès sur le revenant Stan Wawrinka, un des rares hommes à avoir pu regarder le « Big Three » droit dans les yeux.

Et il ne s’est pas arrêté en route puisqu’il a terminé sa semaine en renversant Novak Djokovic (3-6, 6-3, 7-5), le privant d’un septième titre à Paris et d’un 91e titre en carrière. Au passage, Rune devient le premier joueur à battre cinq tops 10 avant de remporter un tournoi. Exceptionnel. Comme sa progression au classement qui l’a vu débuter la saison au 103e rang pour occuper, lundi, la 10e place. N’en jetez plus, la coupe est pleine.

Djokovic remporte le premier set sans jouer son meilleur tennis

Pour en arriver là et soulever le trophée du Rolex Paris Masters, Rune aura dû effacer un premier set où il avait nettement évolué un cran en dessous des standards auxquels il nous avait habitués depuis le début de la semaine. Moins tranchant, probablement pas insensible à la pression d’une première finale en Masters 1000, il laissait Djokovic prendre les commandes sans l’obliger à jouer son meilleur tennis. Ainsi, c’est sur deux doubles fautes d’affilée qu’il offrait le break à Djokovic (3-1). Le Serbe allait rapidement mener un set à zéro, mais sans avoir laissé une impression d’invincibilité.

Rune rentre dans le match

De fait, Rune allait profiter d’une des habituelles baisses de régime de Djokovic pour rapidement breaker à l’entame du deuxième set (2-0). Le tenant du titre pouvait notamment se reprocher, mais c’est une habitude chez lui, de ne pas appuyer suffisamment ses smashes. Relancé, Rune commençait à se mettre le public dans la poche et lâchait de plus en plus de points gagnants. Solide sur ses jeux de services, il ne donnait aucune occasion à Djokovic de revenir dans le set.

Djokovic et les occasions ratées

Venait alors un troisième set qui s’annonçait forcément indécis. La différence d’âge entre les deux hommes, 16 ans, du jamais vu en finale depuis un Agassi-Nadal à l’Open du Canada en 2005, allait-elle peser dans la balance ? En 2005, Nadal l’avait emporté sur Agassi en trois sets (6-3, 4-6, 6-2)…

À Paris, c’était Djokovic qui prenait le meilleur départ avec un break une nouvelle fois offert par Rune sur une double faute (3-1). Mais Djokovic n’était pas au mieux et faisait quelques mauvais choix, poussé au coup de trop par l’énorme défense dont faisait montre le Danois. Débreak de Rune dans la foulée, la tension montait d’un cran. Le plus jeune des deux adversaires épatait avec un jeu monstrueux pour égaliser à 5-5. Derrière, Djokovic vendangeait un coup droit sans aucune difficulté pour offrir le break à Rune (6-5).

Novak Djokovic, qui avait le break dans la dernière manche, a finalement cédé. (P. Lahalle/L’Équipe) » loading= »lazy » class= »Image__img bgskew » data-v-69c8da78>

Novak Djokovic, qui avait le break dans la dernière manche, a finalement cédé. (P. Lahalle/L’Équipe)

Dans l’ultime jeu, Djokovic allait se procurer pas moins de 6 balles de break. Mais, alors qu’il était trop passif aux égalités, Rune se montrait intraitable dos au mur, bien aidé par trois fautes de Djokovic sur ses occasions d’égaliser. De son côté, Rune se procurait deux balles de match. Sa septième double faute gâchait la première. Sur la deuxième, il tirait un passing qui poussait Djokovic à la faute avant de s’écrouler sur le court. Sacrée jeunesse.

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