Foot – Bleus – Didier Deschamps après la défaite des Bleus contre la Suisse à l’Euro : « Il faut l’accepter »

« Après un premier match abouti contre l’Allemagne, pourquoi rien ne s’est passé comme prévu ensuite ?
Ça n’a pas été simple. On a bien débuté, ce qui nous a permis de nous qualifier en huitièmes de finale. Après, c’est une autre compétition. Aujourd’hui (lundi), on a fait face à une belle équipe de Suisse qui nous a mis en difficulté en première période, puis on a rectifié le tir. Après, on a mené 3-1 mais le deuxième but suisse a amené de la fébrilité, et qui a relancé le match. S’il y a des regrets à avoir, c’est dans les dix dernières minutes. On aurait dû mieux les gérer. La séance des tirs au but reste la séance des tirs au but. Ça fait mal mais il faut l’accepter. C’est le football. On s’est souvent retrouvés du bon côté, ce soir il y a beaucoup de tristesse dans l’ensemble du groupe.

« Il y avait des décalages liés probablement au système. À partir de là, il fallait y remédier »

Comment expliquez-vous cette première période ?
La Suisse nous a mis en grande difficulté. On était en retard. Il y avait des décalages liés probablement au système. À partir de là, il fallait y remédier. On a fait en sorte d’avoir une deuxième mi-temps plus en rapport avec ce qu’on a l’habitude de faire. Les joueurs ont fait ce qu’il fallait pour mener. Malheureusement, vous connaissez la suite.

Qu’a-t-il manqué à Kylian Mbappé dans cette compétition ? Qu’est-ce que cet échec va lui apporter ?
Ça apportera à tout le monde. Kylian était attendu. Même s’il n’a pas marqué, il a été souvent décisif. Il prend la responsabilité de tirer le penalty. Personne ne lui en veut. On s’est parlé avec les joueurs, on sait très bien la force de ce groupe, l’unité qu’il a. On a connu des moments merveilleux ensemble. Il faut l’accepter. Il y a beaucoup de tristesse, on n’a pas tout bien fait. Si on s’arrête aujourd’hui, c’est qu’on le mérite. C’était un Euro très difficile. Ça fait mal mais faut l’accepter.

Vous avez donné impression de rechercher la bonne formule sans la trouver pendant tout le tournoi. Comment l’expliquez-vous ? Et est-ce que cet échec peut remettre en cause votre avenir ?
Évidemment, la première mi-temps ne me donne pas raison. Mais est-ce qu’on aurait fait mieux en commençant différemment ? On avait fait ce qu’il fallait pour inverser la tendance. J’ai vu un vestiaire très triste. J’ai eu beaucoup d’échanges avec les joueurs, on a un groupe solidaire. Quand on gagne, c’est le mérite des joueurs. Quand ça se passe moins bien, c’est ma responsabilité. Je l’assume. Les joueurs sont avec moi. C’est un moment pénible même si ça reste du foot. On avait l’envie et l’ambition de poursuivre. Malheureusement, ça s’arrête là.

Quel était votre plan en alignant une défense centrale à trois joueurs ?
Il y a eu des impondérables et des blessures. Je l’ai déjà fait trois fois. C’était pour placer le trio offensif dans les meilleures dispositions. Il y avait un équilibre à trouver évidemment. Ça n’a pas fonctionné parce que cette équipe suisse nous a mis en difficulté. Sur notre côté droit, ils créaient des décalages, on arrivait en retard. Pour moi, ce n’était pas une option défensive, bien au contraire. Mais comme on n’avait pas le ballon… Les Suisses ont su trouver de la profondeur par leurs mouvements. Il y avait trop d’intervalles entre les joueurs. On n’avait pas une équipe compacte. C’est pour ça que j’ai modifié à la mi-temps.

Votre équipe a-t-elle fait preuve de suffisance quand elle menait 3-1 ?
Non, ce n’est pas de la suffisance. Notre point fort, c’était la solidité. On l’a eue malgré tout lors du premier match. Après, il y a beaucoup de scénarios possibles dans tous les matches. Si on a été moins solides, c’est que les Suisses nous ont rendus fébriles. Ensuite, c’est un scénario cruel, les penalties. »

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