Euro 2020 : Luis Enrique a commencé à se mettre les fans dans la poche

S’il y a un pays qui n’a pas forcément pu préparer l’Euro dans les meilleures conditions, c’est bien l’Espagne. Il y a eu ces cas de Covid-19 qui ont perturbé la préparation et les jours qui ont précédé la première rencontre face à la Suède, et ont notamment privé Luis Enrique de Sergio Busquets et de Diego Llorente pour les premiers matchs. Mais surtout, l’ancien entraîneur du FC Barcelone avait été cible de bon nombre de critiques, suite à de nombreux choix qui n’étaient pas compris de tous. On pense notamment à l’absence de Iago Aspas, de Jesus Navas ou de Nacho Fernandez, joueurs assez cotés de l’autre côté des Pyrénées. Et en début de tournoi, certaines décisions comme sa confiance totale en Alvaro Morata ou la titularisation de Marcos Llorente en tant que latéral ont aussi été très contestés.

Les deux premiers matchs de l’Euro, tous deux conclus sur des nuls, n’ont pas aidé. Certes, la presse et les supporters ont tout de même noté que dans le jeu, la Roja avait été assez convaincante, étant même l’équipe qui a le plus tiré à destination des cages adverses lors des deux premières journées. Mais dans ce type de compétition, on est surtout jugé au résultat. Et là, le bât blessait. En conférence de presse, son attitude d’homme très sûr de lui et ses réponses souvent ironiques, à la limite de la provocation, en ont agacé plus d’un. Mais cette victoire face à la Slovaquie a tout changé, comme la qualification face à la Croatie…

Des choix qui s’avèrent payants

Tout d’abord, parce que le contenu proposé sur le terrain a continué d’être cohérent. Luis Enrique a trouvé une alchimie collective et surtout, des certitudes, avec un milieu Busquets-Koke-Pedri qui porte l’équipe. La défense, gros point d’interrogation surtout depuis le forfait de Sergio Ramos, s’avère finalement tout à fait correcte. Certains de ses choix qui n’avaient pas été forcément compris s’avèrent payants, comme Pablo Sarabia, brillant sur les côtés avec la sélection ibérique, ou même Eric Garcia, qui a montré de belles choses aux côtés d’Aymeric Laporte en charnière centrale. Tous deux n’ont pourtant pas énormément joué en club cette saison, mais Luis Enrique a fait un choix forts en les sélectionnant, se fiant avant tout à leur profil différent plutôt qu’à leurs prestations en club.

Son obstination avec Alvaro Morata, qui a rendu une bonne copie face aux Croates, est désormais considérée comme une grosse marque de confiance du coach pour son attaquant. Ses qualités de leadership sont ainsi vantées de partout, lui qui a su mettre dans les meilleures conditions des jeunes joueurs, parfois peu expérimentés, comme le portier Unai Simon, auteur d’un bon Euro malgré sa boulette qui a fait le tour du monde. Il suffit de jeter un coup d’œil aux différentes émissions de radio et de télévision où les intervenants n’ont pas l’habitude de garder leur langue dans leur poche pour se rendre compte de l’évolution positive du jugement attribué au sélectionneur espagnol. De là à dire que Luis Enrique est adulé ou a convaincu tout le monde, il y a encore plusieurs pas, et tout dépendra de l’issue finale de cet Euro pour la Roja. Mais il a au moins réussi à gagner provisoirement la confiance du peuple…

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