Euro 2020, Barrages : qui seront les quatre derniers qualifiés ?

Hongrie – Islande, qui sera l’adversaire de la France ?

Tous les deux qualifiés en 2016 pour l’Euro en France, la Hongrie et l’Islande vont s’affronter pour une place dans le groupe de la mort. En effet, l’équipe qui remportera cette rencontre en Hongrie et se qualifiera donc pour l’Euro se retrouvera dans le groupe F avec l’Allemagne, la France et le Portugal. Un tirage au sort qui est loin d’être un cadeau aussi bien pour les Magyars que pour les Nordiques. Plus expérimentée sur les dernières années avec une qualification pour la Coupe du monde 2018, l’Islande dispose d’un léger statut de favori. Portés par des cadres comme Hannes Thór Halldórsson, Ragnar Sigurdsson, Gylfi Sigurdsson ou encore Jóhann Berg Gudmundsson, les Strákarnir okkar ont de quoi être confiants. Surtout, cela pourrait être la dernière compétition de nombreux joueurs de cette génération dorée puisque l’équipe est vieillissante si l’on excepte les prometteurs Arnór Sigurdsson et Albert Gudmundsson. Troisième en qualification derrière la France et la Turquie, l’Islande a éliminé sans trembler la Roumanie au tour précédent (2-1).

Pour la Hongrie, la confiance est également-là avec une équipe qui progresse vite. Solide en Ligue des Nations où elle joue la montée en Ligue A en rivalisant avec la Russie et en ayant dominé la Turquie et la Serbie, la sélection s’appuie sur le prodige du Red Bull Salzbourg Dominik Szoboszlai. Devenu le maître à jouer de son équipe malgré ses 20 ans, celui qui évolue aussi bien en tant que 8 ou d’ailier est bien épaulé avec Roland Sallai (Fribourg), Zsolt Kalmár (FC DAC) ou encore Ádám Szalai (Mayence). Défensivement, l’équipe est aussi solide et peut s’appuyer sur le duo du RB Leipzig Péter Gulácsi – Willi Orban. La Hongrie a terminé quatrième de son groupe de qualification derrière la Croatie, le Pays de Galles et la Slovaquie, mais elle était encore provisoirement qualifiée avant son ultime défaite face à la bande de Gareth Bale. Largement au-dessus de la Bulgarie en demi-finale (3-1), la Hongrie dispose de moins d’expérience, mais sûrement plus de potentiel que l’Islande qui est vieillissante. Le combat s’annonce cependant équilibré entre les deux équipes.

Irlande du Nord – Slovaquie, qui relancera la machine ?

Également de la partie en 2016, l’Irlande du Nord et la Slovaquie vont s’affronter pour un ticket. Les deux équipes restent sur des performances en dent de scie et ont manqué la dernière Coupe du monde. Pour l’Irlande du Nord, Michael O’Neill qui avait amené la sélection à l’Euro a laissé sa place sur le banc à Ian Baraclough. L’équipe n’est pas la plus talentueuse, mais dispose de quelques garanties avec Jamal Lewis (Newcastle), Stuart Dallas (Leeds United), Jonny Evans (Leicester) ou encore le capitaine et vétéran Steven Davis (Glasgow Rangers). Si l’équipe n’est pas la plus séduisante, elle est cohérente et a tenu son rang en terminant troisième en éliminatoires derrière l’Allemagne et les Pays-Bas. En demi-finale c’est dans un costume d’outsider que l’Irlande du Nord est venue à bout de la Bosnie-Herzégovine (1-1, 4-3 aux tirs au but). Face à la Slovaquie, ce sera sûrement du 50-50.

Huitième de finaliste de la Coupe du monde 2010, la Slovaquie pensait devenir un régulier dans les compétitions avec ses talents comme Vladimir Weiss, Marek Hamsik ou encore Miroslav Stoch. Mis à part l’ancien napolitain, ils n’ont pas eu la carrière qui leur était prédestinée et la Slovaquie ne compte qu’un honorable huitième de finale lors de l’Euro 2016 pour davantage de désillusions. Troisième de son groupe de qualification à un point du Pays de Galles, la Slovaquie qui peut s’appuyer sur Stanislav Lobotka, Milan Skriniar, Ondrej Duda et bien sûr le vétéran et capitaine Marek Hamsik a des arguments. Passée aussi aux tirs au but contre l’Irlande (0-0, 4-2), la Slovaquie tentera de renouer avec une grande compétition. Le vainqueur de ce match trouvera place dans le groupe E avec l’Espagne, la Suède et la Pologne.

Serbie – Écosse, qui fera le retour le plus remarqué ?

Dotée de très bons joueurs, mais jamais régulière, la Serbie alterne le chaud et le froid. Bien que qualifiée au mondial 2018, elle n’a jamais disputé l’Euro depuis la fin de la Yougoslavie puisque sa dernière participation remonte à l’édition de 2000. Deux décennies plus tard, les aigles blancs peuvent enfin briser la malédiction. L’effectif ne manque pas de qualité avec des joueurs expérimentés (Kolarov, Tadic, Gudelj, Kostic …) et une jeunesse qui monte (Milinkovic-Savic, Grujic, Milenkovic, Jovic …) sans oublier le serial-buteur Aleksandar Mitrovic. Si l’équilibre fait souvent défaut, le talent est là. Troisième en qualifications derrière l’Ukraine et le Portugal, la Serbie a su faire déjouer les pronostics en demi-finale contre la Norvège. Dans une moins bonne dynamique, les Serbes l’ont emporté 2-1 après prolongations à Oslo et se présenteront en favori contre l’Écosse.

La Tartan Army attend une qualification pour l’Euro depuis une éternité. C’était en 1996 que les Écossais avaient pris part à l’Euro pour la dernière fois. Souvent décevantes, les différentes générations ont toutes échoué. Cette fois-ci l’optimisme est revenu puisqu’il y a du potentiel dans cette équipe. Avec Kieran Tierney (Arsenal), Andrew Robertson (Liverpool), John McGinn (Aston Villa), Scott McTominay (Manchester United), Stuart Armstrong (Southampton) ou encore Oliver McBurnie (Sheffield United), l’Écosse dispose de plusieurs visages connus en Premier League. Si elle n’a pas fait le poids contre la Belgique et la Russie lors des éliminatoires, cette sélection s’en est sortie en demi-finale face à Israël (0-0, 5-3 aux tirs au but). Cette fois nettement outsider, elle devra déjouer les pronostics pour voir l’Euro. Le vainqueur de ce match affrontera l’Angleterre, la Croatie et la République Tchèque dans le groupe D.

Géorgie – Macédoine du Nord, qui sera le petit nouveau ?

Sensation de la compétition, la Finlande va vivre son tout premier championnat d’Europe. Cependant, les coéquipiers de Teemu Pukki ne seront pas les seuls à découvrir la compétition. En effet, la Géorgie ou la Macédoine du Nord vivra cette compétition. Deux pays qui n’ont jamais participé à un Euro et qui n’ont même jamais été impressionnants lors des qualifications. Les Géorgiens ont terminé quatrièmes de leur groupe, loin derrière la Suisse, le Danemark et l’Irlande. Pour la Macédoine du Nord, c’est mieux avec une troisième place derrière la Pologne et l’Autriche. Grâce à leurs performances en Ligue des Nations dans la Ligue D, ces deux équipes se sont retrouvées barragistes. Les Géorgiens ont dominé la Biélorussie (1-0) tandis que la Macédoine du Nord a sorti le surprenant Kosovo (2-1). Au Stade Boris-Paichadze de Tbilissi ce jeudi, l’une des deux équipes écrira la plus belle page de son histoire footballistique. Du côté de la Géorgie, c’est un doux mélange avec des anciens expérimentés en défense comme Solomon Kvirkvelia (Rotor Volgograd), Davit Kocholava (Shakhtar Donetsk), l’ancien Rémois Jaba Kankava (Tobol Kostanay) et le gardien Giorgi Loria (Anorthosis Famagouste).

Sur les ailes en revanche, c’est une jeunesse explosive avec Zurab Davitashvili (Rotor Volgograd) et Khvicha Kvaratskhelia (Rubin Kazan) alors que Valeri Qazaishvili et Giorgi Kvilitaia s’occuperont du secteur offensif. La seule absence notable c’est celle de Giorgi Chakvetadze le joueur de La Gantoise qui est l’un des principaux dangers de l’équipe. Côté Macédoine du Nord, la jeunesse est aussi au rendez-vous avec Eljif Elmas (Napoli) et Enis Bardhi (Levante). S’appuyant majoritairement sur la génération 1995 qui s’était qualifiée pour l’Euro Espoirs en 2017 au détriment de la France, la Macédoine du Nord tentera de se qualifier en grande partie pour sa légende Goran Pandev. Meilleur buteur (35 réalisations) et joueur le plus capé (113 sélections) de la Macédoine du Nord, le joueur de 37 ans qui évolue au Genoa est à deux doigts de vivre une compétition internationale avec son pays. Que ça soit la Géorgie ou la Macédoine du Nord, le vainqueur de ce match sera le petit Poucet de l’Euro et sera dans le groupe C avec l’Ukraine, les Pays-Bas et l’Autriche.

8 teams ➡️ 4 #EURO2020 places

Who will qualify?

— UEFA EURO 2020 (@EURO2020) November 2, 2020

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