Droits TV : le plan initial de Mediapro qui a échoué

L’ambiance est décidément morose dans le football français. Mardi et mercredi, ses trois représentants engagés en Ligue des Champions, le PSG, l’OM et Rennes, n’ont pas remporté le moindre match, réalisant ainsi le plus mauvais démarrage dans cette compétition depuis la saison 2008-2009. Mais la préoccupation majeure des clubs français naît dans les méandres des droits télévisés, où le défaut de paiement de Mediapro le 5 octobre dernier a plongé tout le monde dans l’embarras.

Hier, Jaume Roures, patron de Mediapro, a livré une conférence de presse étrange, où il se voulait rassurant sans pour autant donner de gages de confiance pour l’avenir à court terme. On sait par exemple déjà qu’il ne compte pas payer l’échéance du mois de décembre, qui s’élèverait à 152 M€. Jaume Roures voulait-il en arriver là ? Ce n’était en tout cas pas le plan.

Canal Plus a fait tomber à l’eau le plan de Mediapro

En effet, le quotidien L’Équipe révèle que l’intention première du groupe sino-espagnol était bien d’acquérir 80% des droits TV de la Ligue 1 et ensuite d’en revendre une partie, dont la principale, l’affiche du dimanche soir, à Canal Plus. C’est cette méthode, acheter les droits pour les morceler et les revendre, qui est généralement utilisée par Mediapro dans les autres pays où il figure. Sauf que Canal Plus n’a pas mordu à l’hameçon.

Bien que perturbé par la perte des droits des meilleures affiches de la L1, la chaîne cryptée ne s’est pas précipitée sur l’offre de Roures, qui réclamait 330 M€, soit le prix d’achat pour le lot du dimanche soir. Canal pouvait garder sa programmation classique du dimanche soir et Mediapro pouvait faire baisser sa note de 780 M€ (prix payé à la LFP pour les 80 % des droits) à 450 M€, ce qui pouvait ensuite l’aider à rentabiliser sa chaîne. Au lieu de cela, Canal Plus a passé un accord avec beIN Sport pour racheter les deux matches restants par journée. Poussant Mediapro à aller jusqu’au bout d’un processus qu’il n’avait pas forcément envisagé…

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