Corentin Moutet domine Dominic Thiem au Challenger de Bordeaux

Il y avait beaucoup de vent à Primrose ce mercredi. Et Corentin Moutet, habile en toutes circonstances avec son jeu qu’il sait rendre venimeux, s’en est parfaitement accommodé contre un Dominic Thiem plus monolithique dans sa constance à vouloir frapper fort.

Au fil du match, toujours privé de son revers à deux mains après son opération au poignet droit fin janvier, le Français a su rendre très inconstant un Autrichien qui devait lutter contre un ace sur service à la cuillère, des amorties en pagaille ou des trajectoires loufoques, avant de laisser filer en fin de match. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas battu ce genre de joueur, savourait-il. Je suis content de mon niveau, j’ai aussi réussi à frapper plus fort, à être plus agressif du côté du court où le vent portait la balle. »

Toujours un revers à une main

Après son succès au premier tour contre le Belge Geerts, Moutet signe ainsi ses deux premières victoires depuis l’Open d’Australie, dans des circonstances très particulières avec son revers qu’il est contraint de frapper à une main. « Je fais avec mon handicap, mais je suis super motivé, disait-il. J’essaie de prendre ce qu’il y a à prendre. Ça demande de l’adaptation. Ça me fait jouer différemment, ça me fait travailler d’autres points de mon jeu. C’est intéressant, même si ce n’est pas idéal pour gagner des matches.

« J’essaie de faire les choses bien sans prendre trop de risques »

Je n’ai pas le choix, j’essaie d’en tirer le maximum de positif. Je suis revenu parce que j’ai envie de jouer, parce que je jouais bien à l’entraînement. On s’est dit : pourquoi pas ? C’est une manière de préparer Roland-Garros. La compétition, c’est différent, même pour les muscles. On est plus tendu, on a plus de courbatures. Il faut réhabituer son corps… Concernant le poignet, c’est un processus qui est long. Je n’ai pas d’expérience en termes d’opération sur le temps qu’il faudra. Je prends mon temps, j’essaie de faire les choses bien sans prendre trop de risques. Je ne me pose pas trop de questions, et le jour où je pourrais jouer à deux mains, je le sentirai. Je me réveillerai, je le sentirai et j’irai à deux mais sur le terrain. »

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