Comment optimiser sa récupération après un match de football


Lorsque l’on est confronté à un calendrier particulièrement chargé, sa faculté à pouvoir bien récupérer entre les matches demeure essentielle pour garantir un haut niveau de performance. Voici justement comment s’y prendre.

Trois matches par semaine. C’est quasiment le rythme qu’ont connu toutes les équipes professionnelles lors de cette saison 2020-2021 fortement impactée par la pandémie de coronavirus. Les meilleurs joueurs d’Europe et d’Amérique du sud vont même devoir enchaîner derrière avec une compétition continentale. Soit un rythme complètement effréné qui peut mettre les organismes à mal.

Bien récupérer est donc devenu un enjeu majeur cette saison. Pourtant, et c’est un secret de Polichinelle, de nombreux joueurs de football sous-estiment voire négligent complètement cet aspect de la performance. Résultats ? Des blessures évitables se multiplient et les performances sur le terrain baissent. Il est donc important que les joueurs, et aussi joueuses, prennent conscience des bons gestes à faire après une rencontre.

Bien boire

Il n’y a pas vraiment de surprise à propos des recommandations d’après-match pour la récupération. Si les bains froids, l’électrostimulation, les bas de contention, les massages et d’autres techniques peuvent aider à récupérer, les fondamentaux concernent plus spécifiquement la nutrition, l’hydratation et le sommeil. Ils constituent la base pour bien récupérer. Mais encore faut-il savoir pourquoi ?

Comme nous l’avons expliqué dans l’article sur l’hydratation, chaque joueur sera fortement déshydraté à la fin d’une rencontre en raison de sa sueur, qui entraîne une grosse perte d’électrolytes ou plus généralement de sels minéraux. Pour compenser cette perte, il est donc essentiel de s’hydrater convenablement. Les experts du domaine préconisent une réhydratation à hauteur de 150% des pertes. Donc, si j’ai perdu 1kg (ce qui est équivalent à 1L d’eau perdu), je dois boire progressivement 1,5L dans les heures qui suivent la rencontre.

Un match de football a aussi tendance à vider les réserves énergétiques, et notamment le glycogène (les sucres) à hauteur de 50%. Pour réapprovisionner ces réserves, sachant qu’il faudra quoiqu’il arrive environ trois jours pour qu’elles soient de nouveau remplies, il est très important de consommer des sucres dits rapides (pour la rapidité de leur assimilation dans l’organisme) dans les 30 minutes suivant la fin du match. C’est ce que l’on appelle la fenêtre métabolique, soit le moment opportun pour se réapprovisionner car les transporteurs énergétiques sont particulièrement actifs et disponibles à ce moment-là. Pour ce faire, vous pouvez consommer une boisson contenant 1g de sel de mer (pour compenser les pertes en sodium) et 30g de glucides après le match.

Bien manger

Un match de football demeure aussi propice pour les dommages musculaires, qui entraînent les fameuses courbatures. Pour réparer ces dommages musculaires, il faut à tout prix consommer des protéines dans les 30 minute suivant la fin du match, toujours en raison de la fenêtre métabolique. Idéalement, il faut consommer entre 20 et 25g de protéines juste après le match.

Il peut s’agir de protéines en poudre que vous pouvez mélanger avec du lait (qui contient déjà de la protéine) ou d’un encas avec du blanc de poulet (ou un équivalent si vous êtes végétarien). Vous pouvez aussi opter pour une boisson qui mélange 20g de protéines et 20g de glucides pour une faire d’une pierre deux coups. Le lendemain du match, il est conseillé de continuer de consommer des protéines à hauteur de 80g (à répartir intelligemment sur une journée).

Il faut savoir que de nombreux aliments sont bien dotés en protéines. Dans 100g de viande blanche, vous pourrez trouver entre 20 et 25g de protéines et dans 100g de poisson, entre 15 et 20g de protéines. Le lait est aussi particulièrement bien doté en protéines puisque dans 1L, vous obtiendrez 30g de protéines et entre 8 et 10g dans 100g de fromage blanc. Enfin, vous trouverez 20g de protéines dans 3 œufs. Les combinaisons pour obtenir les 20g minimum requis après un match sont nombreuses.

Bien dormir

Le dernier fondamental de base pour bien récupérer, c’est le sommeil. Or, on le sait, les Français dorment de moins en moins, notamment les plus jeunes et leur addiction aux réseaux sociaux. Un manque de sommeil demeure pourtant très néfaste pour les performances sur le terrain car il fait baisser la vigilance, ce qui impacte directement les prises de décision, augmente les temps de réaction et il peut aussi augmenter le risque de blessures.

C’est pourquoi adopter des vraies routines de sommeil est indispensable même si dans les faits, un horaire de match tardif et les déplacements à l’extérieur vont forcément entraver ces routines. Dans l’idéal, il faut dormir et se lever aux mêmes heures. Le lendemain d’un match par exemple, même si vous vous êtes couché tard, il faut idéalement vous lever à la même heure que d’habitude quitte à effectuer une sieste d’1h30 dans l’après-midi pour récupérer.

Le stress inhérent à la compétition peut aussi perturber le sommeil, c’est pourquoi pratiquer des techniques de respiration consciente et profonde, de méditation et de yoga peuvent particulièrement être bénéfiques avant le coucher. Se déconnecter mentalement et physiquement du football demeure aussi un élément clé et c’est pourquoi se couper de son téléphone portable au moins deux heures avant de dormir est fortement recommandé. La température de la chambre est aussi une donnée primordiale pour favoriser un bon sommeil. Les experts du sommeil préconisent une température de la chambre comprise entre 18° et 20°.

Les compléments pour optimiser sa récupération

Pour compléter les basiques de la récupération, il existe des techniques efficaces pour accélérer le processus de récupération ou atténuer les effets de la fatigue. À commencer par la cryothérapie qui peut se distinguer à travers deux méthodes: 1) le bain froid, où l’on va plonger ses jambes dans de l’eau dont la température oscille en 11° et 15° pendant une dizaine de minutes pour favoriser le retour veineux (le retour du sang dans le cœur) et provoquer un effet antalgique et anti-inflammatoire 2) la cryothérapie corps entier, qui nécessite des moyens particuliers puisque l’athlète va être une immersion dans plusieurs salles froides (- 100°) pendant quelques minutes pour limiter la formation d’œdèmes et autres inflammations et fluidifier la circulation sanguine. Les experts recommandent de ne pas automatiser ces séances de cryothérapie et les utiliser seulement quand c’est vraiment nécessaire (ex: une récupération à optimiser juste après un match car le suivant, très important, est dans 3 jours).

Les bas de contention sont particulièrement intéressants pour récupérer lors des déplacements (avions, bus, trains) car ils favorisent le retour veineux. L’électrostimulation peut avoir un intérêt si elle est réalisée juste après la rencontre pour remplacer le décrassage effectué sur le terrain tandis que les massages, s’ils sont effectués par une personne expérimentée, procurent de nombreux bénéfices pour la récupération car ils vont permettre de drainer et de revasculariser les muscles. Une solution plus accessible demeure les rouleaux d’auto-massage, qui demandent tout de même une certaine connaissance et maîtrise des exercices et mouvements à réaliser pour une bonne efficacité.

Dans tous les cas, une bonne récupération passe par les trois fondamentaux que sont la nutrition, l’alimentation et le sommeil qui vont permettre de 1) réparer les dommages musculaires 2) restocker les réserves énergétiques 3) se réhydrater convenablement 4) se reposer mentalement. Pour beaucoup, ces protocoles de récupération peuvent être contraignants mais ils sont le prix à payer pour maintenir un bon niveau athlétique et un haut niveau de performance sur la durée. Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire.

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