Caroline Garcia, en larmes après son élimination à Rome : « Ça devient un cauchemar »

« Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ce samedi face à Camila Osorio (défaite 4-6, 4-6), au troisième tour du WTA 1000 de Rome ?
Un peu tout, en fait. Souvent, les intentions ne sont pas mauvaises, mais la réalisation est assez mauvaise. Une fois que ça s’accumule, je n’en peux plus, ça me soûle, ça me frustre énormément. C’est dur. Je ne suis pas assez bien placée pour frapper aussi fort que j’aimerais ou pour avancer autant. Ce sont des fautes bêtes, des erreurs de placement ou de lucidité parce que les jambes, le placement et l’engagement ne sont pas là. Ça fait des erreurs. Souvent, elles tombent au mauvais moment. Ça devient dur dans la tête de revenir.

Comment expliquez-vous ces difficultés de placement ? Un souci physique, une adaptation délicate à la terre battue ?
Je ne sais pas. Depuis quelques semaines, et même depuis le début de l’année, j’ai des mauvais timings. Je lis mal les trajectoires. Sûrement un problème de concentration, de lecture de jeu. J’ai du mal à l’expliquer. Il y a des phases où je fais la faute alors qu’il ne se passe rien. Je fais des fautes qu’on peut mettre dans la catégorie bête.

« Je fais les efforts, j’ai l’impression de faire les choses bien. Sauf que, quand j’arrive sur le court, tout ce que j’ai bien fait, je ne le fais plus. J’aimerais savoir pourquoi »

Les conditions, très humides et lourdes, ne favorisent pas votre jeu. Est-ce aussi une explication ?
Il n’y avait pas trop de surprise. Avec les deux styles de jeu, ça l’avantage plus elle que moi, forcément. Mais c’est le tennis. Dans un tournoi, il y a toujours des jours où ça colle plus à ton jeu ou pas. Ça n’empêche que sur certains points, j’étais capable de faire très bien avancer la balle. Mais pas assez souvent.

L’interruption pluie d’une heure aurait-elle pu vous relancer ?
On a bien parlé avec Bertrand (Perret, son entraîneur) de l’état d’esprit. Il y a eu des bonnes choses au départ (au retour de l’interruption), mais les fautes bêtes sont revenues assez rapidement. Je me suis coulée toute seule.

« Je me suis coulée toute seule »

Il y a eu des larmes, au changement de côté à 4-6, 3-4. Il y avait trop d’émotions et de frustration ?
Ça fait pas mal de temps que c’est comme ça. Parfois, c’est dur (elle est en pleurs). Je fais les efforts, mais ça ne marche pas.

Comprenez-vous pourquoi tant d’émotions en ce moment ? Ce sont toujours ces attentes qui vous plombent ?
Oui, il y a ça. En fait, ça m’affecte de faire ce que je fais sur le terrain et de ne pas bien le faire. Tout simplement parce que je suis concernée par ce que je fais. Je fais les efforts, j’ai l’impression de faire les choses bien et j’ai envie d’aller jusqu’au bout. Sauf que, quand j’arrive sur le court, tout ce que j’ai bien fait, je ne le fais plus. Au bout d’un moment, j’aimerais savoir pourquoi, au moins arriver à le contrôler et à changer ça. Mais non, ça m’enfonce de plus en plus. Au lieu de kiffer le moment sur le terrain, ça devient un cauchemar. »

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