Carlos Alcaraz inarrêtable contre Félix Auger-Aliassime et en demi-finales d’Indian Wells

Soirée pop-corn à Indian Wells. Félix Auger-Aliassime, culotté et percutant, aurait pu avoir l’impression de tout plutôt très bien faire, à l’exception de montées un peu molles dans la première manche. Mais le Canadien a fini par succomber à la pression permanente, parfois inouie, de Carlos Alcaraz (victoire 6-4, 6-4). L’Espagnol qui sait si bien électriser la foule par ses attaques brutales, sa défense improbable, et ses coups de toucher infernaux a été challengé par le Canadien, qui a su résister dans le jeu cadencé et tout tenté pour prendre du temps à son adversaire (19 montées au total). Et tout ça a donné un match de haute qualité.

Alcaraz, qui n’avait jamais battu, ni jamais breaké son adversaire lors de leurs trois premières confrontations, a fini par prendre l’engagement de « FAA » à 2-2 dans le premier set, surfant sur son agressivité dès le retour, principalement sur les deuxièmes balles. Malgré une occasion de revenir à 5-5, le Canadien finissait par perdre le premier set sur une nouvelle attaque imparable en coup droit long de ligne de l’Espagnol.

« J’aurais eu besoin d’être exceptionnel tout le temps pour gagner »

Félix Auger-Aliassime

Dans le deuxième set, Alcaraz faisait le break d’entrée, mais se faisait rejoindre aussitôt sur un mauvais jeu à deux double-fautes, son unique véritable trou d’air de la soirée. Si le jeu s’égalisait, il fallait qu’Auger-Aliassime se donne à fond pour générer un match qui ne perdait pas en intensité. Mais à 4-4, sans doute épuisé physiquement et nerveusement, il lâchait son engagement sur une faute en revers, provoquée par la longueur de la riposte adverse.

Et Alcaraz concluait sans trembler ce quart de finale en signant sa première victoire sur un top 10 depuis celle contre Ruud (n°7) en finale de l’US Open en septembre dernier. En demi-finale, il sera opposé à Jannik Sinner. Et on attend beaucoup de ce match, si l’on se souvient de leur monumental quart de finale à Flushing Meadows l’an dernier (6-3, 6-7, 6-7, 7-5, 6-3).

« C’est l’un de meilleurs matches de l’année, je suis content », disait sobrement l’Espagnol. Quant à « FAA », il ne pouvait que ruminer sur l’émergence confirmée d’un sacré phénomène. « J’aurais eu besoin d’être exceptionnel tout le temps pour gagner. Carlos a joué en n°1. Je n’ai jamais joué contre quelqu’un d’aussi agressif. »

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