Atalanta-PSG : les notes du match

Ce mercredi 12 août 2020 pouvait devenir une date importante dans l’histoire du Paris Saint-Germain.

Le champion de France qui fêtait son cinquantième anniversaire ce jour, rêvait de frapper un grand coup en se qualifiant pour le dernier carré de la Ligue des champions. Pour y parvenir, le club parisien devait se débarrasser d’une séduisante Atalanta Bergame à Lisbonne. Avec ce Final 8 inédit, les hommes de Thomas Tuchel disposaient donc d’une rencontre pour accéder aux demi-finales. Les Parisiens s’appuyaient sur un 4-4-2 losange avec la titularisation au milieu d’Ander Herrera.

Kylian Mbappé démarrait la rencontre sur le banc des remplaçants. De son côté, Gian Piero Gasperini optait pour un 3-4-3 avec le trio Pasalic, Gomez et Zapata en pointe. Dès la deuxième minute, l’Atalanta se procurait la première occasion du match. Zapata décalait bien Gomez qui voyait sa frappe bien captée par Navas.

Dans la foulée, Neymar combinait avec Icardi et se retrouvait seul devant Sportiello, mais l’international brésilien ouvrait trop son pied (3e). Le danger venait de partout côté Atalanta. Gomez distillait un excellent centre pour Hateboer dont la tête était repoussée en corner par Navas (11e). Juste avant la demi-heure de jeu, les hommes de Gasperini ouvraient le score.

Zapata s’infiltrait dans la surface et profitait d’un contre favorable pour servir Pasalic dont la frappe enroulée ne laissait aucune chance à Navas (1-0, 27e). Dans la foulée, le PSG s’en remettait à Neymar pour égaliser mais après un petit festival, sa frappe passait juste à côté (28e). Juste avant la pause, Hateboer se trouait et mettait Neymar sur orbite. Le génie brésilien seul face à Sportiello voyait le cadre se dérober (43e).

Malgré quelques opportunités, le Paris Saint-Germain n’en profitait pas pour prendre le contrôle des opérations avant la pause.

Choupo-Moting délivre le PSG

Au retour des vestiaires, le PSG frôlait la correctionnelle sur phase arrêtée. Suite à un coup-franc mal négocié par Bernat, le ballon revenait sur un joueur de l’Atalanta qui déviait pour Djimsiti dont la volée passait juste à côté (58e). Au pied du mur, Thomas Tuchel décidait de lancer Kylian Mbappé à l’heure de jeu.

L’attaquant français bien lancé dans la profondeur par Paredes butait sur Sportiello (74e). Les hommes de Tuchel jetaient leurs dernières forces dans la bataille et Neymar après un numéro de soliste, voyait sa tentative bien captée par Sportiello (77e). Paris poussait et Mbappé seul face à Sportiello voyait Palomino le priver de l’égalisation (81e). Alors qu’on se dirigeait vers une nouvelle élimination parisienne avant le dernier carré, le PSG égalisait dans les ultimes secondes.

Décalé sur la droite, Choupo-Moting centrait pour Neymar qui remettait pour Marquinhos qui poussait le cuir au fond des filets (1-1, 90e). Quelques secondes plus tard, le Paris Saint-Germain prenait l’avantage dans les arrêts de jeu. Neymar décalait Mbappé sur la gauche dont le centre trouvait Choupo-Moting qui crucifiait Sportiello (1-2, 90+3). Pour la première fois depuis 1995, le Paris SG rejoignait le dernier carré de la Ligue des champions et affrontera le vainqueur de la rencontre entre l’Atlético de Madrid et le RB Leipzig.

L’homme du match : Choupo-Moting : L’entrée de l’attaquant camerounais fut décisive pour son équipe. C’est lui qui amène l’égalisation parisienne grâce à son service pour Neymar (90e), avant de profiter d’un service de Mbappé pour crucifier Sportiello (1-2, 90+3). L’international camerounais qui a prolongé son contrat pour terminer la saison avec le PSG, a permis aux siens d’accéder au dernier carré de la Ligue des champions. Une belle histoire pour le Lion Indomptable.

Atalanta
– Sportiello (6) : le remplaçant de Gollini, l’habituel titulaire n’a pas eu énormément de travail mais l’a bien fait en première mi-temps. Un face à face gagné en fermant bien l’angle sur une frappe à côté de Neymar (3e). Il s’interposait tranquillement sur un coup franc de Neymar (36e) puis sortait bien sur un centre de Sarabia (38e). Il a été plus sollicité en fin de match : face à Mbappé, il bouche bien son premier poteau pour arrêter la frappe du Français (74e).

Il se couchait ensuite sur des frappes croisées de Neymar (77e) et de Mbappé (81e). Il ne pouvait rien faire sur l’égalisation de Marquinhos (90e) et le but de Choupo-Moting (90e+3).
– Toloi (5) : quelques petites fautes en début de match, parfois mis en difficultés par la vitesse de Neymar (19e). Il se distinguait néanmoins sur le but de Pasalic en étant joueur le plus haut sur le terrain, en tant que défenseur central. Il a su être autoritaire dans le jeu aérien et rassurant sur les coups de pieds arrêtés avec de bons dégagements (64e).

Avec ses compères de la défense centrale, il a craqué en fin de rencontre pour laisser deux buts et la victoire au PSG.
– Caldara (5) : dangereux sur les coups de pieds arrêtés offensifs, il forçait Navas à se détendre mais finalement signalé hors-jeu (14e). Des bonnes interventions sur deux centres de Sarabia (22e, 24e) mais surtout presque marquage individuel sur Neymar durant toute la rencontre. Dans l’axe de la défense à trois de l’Atalanta, il a été sollicité en fin de match. Il s’est fait une petite frayeur en étant pas loin de dégager dans ses propres buts (85e).

Annonciateur de l’égalisation puisqu’il ne parvenait pas à détourner la frappe de Marquinhos (90e). Mais il ne pouvait pas intervenir sur le but de Choupo-Moting (90e+3).
– Djimsiti (5) : il était difficilement rentré dans le match en étant pris par un Icardi en appui sur l’action de Neymar (3e). Averti pour une faute sur Icardi à la 37e minute. Il avait l’occasion de doubler la mise par une reprise du gauche deuxième poteau sur une remise de Gosens (58e).

Remplacé par Palomino (60e). Serein à son entrée avec un bon retour sur Mbappé, il a été débordé en fin de rencontre et sur le but de Choupo-Moting.
– Hateboer (4,5) : il avait été trouvé au deuxième poteau par Gomez, sa tête était cadrée mais arrêtée par Navas (11e). Une mauvaise relance avait donné une grosse occasion à Neymar. En deuxième mi-temps, alors que le score était favorable, ses montées offensives étaient moins fréquentes et ses interventions défensives restaient propres, à l’image d’un bon tacle sur Bernat.

Il a quelque peu été mis en difficultés par Mbappé à l’entrée du Français.
– Gosens (5) : peu en vue en première mi-temps, à part une percée qui venait provoquer un coup-franc (13e). Une bonne remise pour créer une occasion à Djimsiti (58e) a été l’un de ses seuls apports offensifs, lui qui n’hésite habituellement pas à se projeter. Une rencontre sérieuse dans le domaine défensif mais un peu timide de l’autre côté du terrain. Remplacé par Castagne (82e).

Il a eu très peu de ballons à négocier pour se montrer.
– De Roon (6) : avec son compère Freuler, il a réussi à récupérer pas mal de ballons. Il a su se montrer offensif avec une frappe contrée d’entrée de seconde période (48e) et une belle demi-volée qui est passée à côté (56e). Intense dans les duels, il a été averti au retour des vestiaires (50e). Propre techniquement, il a apporté de la sérénité dans le milieu bergamasque.

Il a aussi récupéré énormément de ballons dans les pieds des milieux parisiens pour retenir les assauts du PSG mais il a laissé des espaces en toute fin de match. – Freuler (5) : de nombreuses petites fautes (1e, 10e, 25e, 35e), qui lui ont valu un carton jaune avant la mi-temps (45e). Avec De Roon, il a récupéré quelques ballons. C’était le milieu de terrain le plusdéfensif des Italiens, permettant à De Roon de se projeter. Il a été présent dans l’intensité et les duels et a montré de l’assurance balle au pied.

Il a laissé des libertés à Neymar et Paredes dans les derniers instants.
– Pasalic (5) : une rentrée difficile dans le match, on l’a peu vu en première période. Mais c’est lui qui ouvrait le score d’une frappe enroulée du gauche après un contre favorable obtenu par Zapata (27e). Mais à part ça, c’était compliqué malgré une grosse activité. Dans les duels, il a quand même été présent et a beaucoup couru pour presser le milieu parisien.

Remplacé par Muriel (70e). Il aurait pu égaliser en toute fin de match mais a généralement été en difficultés techniquement.
– Gomez (6,5) : il s’est imposé comme métronome du jeu offensif italien en se montrant disponible entre les lignes. Il a aussi apporté le danger dans la surface parisienne en tirant très bien les coups de pied arrêtés. Il a aussi eu la première opportunité de la rencontre mais sa frappe était arrêtée par Navas (3e).

Toujours organisateur du jeu, il a pris un coup qui l’a forcé à sortir. Remplacé par Malinovsky (60e). Le milieu offensif n’a pas pu (ou su) se mettre en évidence et se procurer des actions dans le camp parisien.
– Zapata (5) : à l’origine de l’occasion de Papu Gomez, il a gêné la défense parisienne par sa puissance et sa capacité à jouer en point d’appui. Aussi dans l’action sur l’ouverture du score où il trouvait Pasalic après un contre favorable (27e).

Il a été averti à la 53e minute. Ses coéquipiers l’ont moins facilement trouvé en deuxième période. Éreinté, il a eu du mal à peser sur la défense en deuxième période. Remplacé par Da Riva (82e). PSG
– Navas (7,5) : le portier costaricien a rapidement été mis à contribution sur une frappe de Gomez qu’il capte bien (2e).

L’ancien gardien madrilène sauve les siens en repoussant une tête d’Hateboer (11e). L’intéressé ne peut rien faire sur la frappe enroulée de Pasalic (27e). Décisif à plusieurs reprises, rassurant pour sa défense, l’intéressé doit céder sa place sur blessure à la 78e par Sergio Rico qui n’a rien eu à faire en fin de match. – Kehrer (6,5) : installé couloir droit, le défenseur allemand ne s’est pas souvent projeté en première période. Sérieux et appliqué, le principal protagoniste a plutôt bien contenu les mouvements de l’Atalanta sur son côté.

L’ancien joueur de Schalke a rendu une copie propre, ne prenant aucun risque dans son jeu. – Thiago Silva (5) : le capitaine parisien ne s’est pas montré d’une extrême sérénité dans le premier acte comparé à son compère en charnière centrale Presnel Kimpembe. L’international brésilien s’est bien repris après la pause en se montrant plus fringuant dans les duels notamment. – Kimpembe (7) : le défenseur central français réalise une bonne entame de match, notamment dans son duel avec Zapata. Involontairement, son contre sur la passe de Zapata profite à Pasalic pour l’ouverture du score (27e). Malgré ce fait de jeu, le champion du monde 2018 s’est montré solide et s’est évertué à s’appliquer dans ses relances.

Un match sérieux du Francilien qui a fait preuve de caractère pour cette rencontre couperet. – Bernat (5,5) : le latéral gauche espagnol disputait son premier match officiel depuis plusieurs semaines. L’intéressé se fait surprendre dans son dos en début de match sur un centre fuyant de Gomez qui a profité à Hateboer (11e). L’ancien joueur du Bayern Munich ne peut sortir sur Pasalic au moment de sa frappe (27e). L’international ibérique a essayé de cadenasser Hateboer et Pasalic sur son côté.

N’a pas eu son impact habituel offensivement. Averti à la 53e suite à un tacle sur Pasalic. S’est plus porté à l’offensive dans la dernière demi-heure. – Herrera (4) : titulaire surprise ce soir, le milieu espagnol a essayé d’apporter par sa vision du jeu et sa qualité dans les transmissions. L’ancien Mancunien a paru en difficulté face à l’impact mis par l’Atalanta dans l’entrejeu.

A l’instar de Marquinhos, il a éprouvé toutes les peines du monde à exister au milieu. Averti à la 57e. Remplacé à la 71e par Draxler qui n’a pas apporté grand-chose. – Marquinhos (6) : positionné dans l’entrejeu, le numéro cinq parisien a essayé d’exister dans les duels. En souffrance, il n’a pas eu l’impact escompté dans l’entrejeu dans le premier acte.

Mais l’habituel compère de Thiago Silva en défense centrale n’a jamais lâché et s’est battu comme un lion. Récompensé de son implication en inscrivant le but de l’égalisation sur un service de Neymar (1-1, 90e). Une fin de match héroïque. – Gueye (5) : le PSG avait besoin du gros volume de jeu de l’ancien joueur d’Everton pour contenir les assauts italiens. Travailleur, il a essayé de se démultiplier dans l’entrejeu pour casser les offensives transalpines.

Toujours volontaire, le milieu sénégalais a tenté de maintenir le bateau à flot dans l’entrejeu. Remplacé à la 71e par Paredes qui a apporté de la stabilité et de la sérénité au milieu parisien. – Icardi (3) : l’attaquant argentin s’est désaxé sur le flanc droit pour offrir plus de latitude à Neymar dans l’axe. Peu en vue dans le premier acte, l’ancien buteur de l’Inter n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Invisible dans le second acte, l’attaquant argentin a été remplacé à la 78e par Choupo-Moting.

L’entrée de l’attaquant camerounais fut décisive pour son équipe. C’est lui qui amène l’égalisation parisienne grâce à son service pour Neymar (90e) avant de profiter d’un service de Mbappé pour crucifier Sportiello (1-2, 90+3). – Neymar (7) : le numéro dix brésilien s’est procuré la première opportunité parisienne du match. En s’appuyant bien sur Icardi, le numéro dix a trop ouvert son pied seul face à Sportiello (3e). Très à l’aise dans ses prises de balle, son aisance technique lui permet d’être un danger constant pour une défense.

Très inspiré, l’ancien Barcelonais a passé en revue plusieurs joueurs de l’Atalanta avant de voir sa frappe passer à côté (28e). Maladroit dans le dernier geste en première période, comme sa frappe consécutive au loupé d’Hateboer (43e). L’international auriverde a été moins influent au retour des vestiaires, où il a souvent privilégié la solution individuelle. Le milieu offensif est impliqué sur les deux buts de son équipe (90e, 93e). – Sarabia (3) : titularisé à la place de Kylian Mbappé, l’ailier espagnol a vécu une entame compliquée face à l’impact de Toloi et Hateboer sur son côté.

Un contexte particulier qui a limité son influence offensive dansle premier acte. Une soirée cauchemardesque pour l’ancien joueur du Séville FC. Remplacé à la 60e par Kylian Mbappé qui a n’a pas su profiter du bon service de Paredes en butant sur Sportiello (74e). Très actif, le natif de Bondy voyait Palomino le priver de l’égalisation (81e).

Passeur décisif sur le deuxième but marqué par Choupo-Moting (1-2, 90+3).

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