AS Monaco – PSG : les notes du match

Après deux semaines de pause, la Ligue 1 faisait son retour sur les pelouses de France. Suite à la victoire bordelaise à Rennes (1-0), le PSG se déplaçait à Monaco pour ce qui est une affiche de notre championnat. Encore à la recherche d’équilibre et de certitudes malgré le mieux entraperçu début novembre, l’ASM recevait le leader sans quelques cadres puisqu’au coup d’envoi, Sidibé rejoignait Ben Yedder, Lecomte, Golovin et Aguilar à la liste des absents. C’est le jeune Matsima qui débutait en latéral droit, célébrant la 3e titularisation seulement de sa jeune carrière. Tchouaméni et Fofana s’occupaient de l’entrejeu quand le jeune Geubbels épaulait Volland devant. En face, le PSG aussi se présentait un peu amoindri par la trêve internationale puisque Neymar, Marquinhos ou encore Florenzi et Paredes démarraient sur le banc. Mbappé faisait lui son retour, débutant même dans le onze.

Malgré les nombreux joueurs qui manquaient à l’appel, on assistait à un début de rencontre intéressant entre un PSG qui cherchait à faire le jeu et un Monaco efficace au pressing et à la relance. Les locaux semblaient décidés à ne pas subir la domination territoriale adverse en tentant de jouer au sol et en équipe. Même si parfois ça frôlait l’excès et l’erreur comme sur cette mauvaise relance de Mannone, que Kean aurait dû mieux exploiter (4e), Diop (8e) et Volland sur coup-franc (11e) s’essayaient de loin. Paris répondait timidement par Danilo (12e) et un Mbappé d’abord à la baguette pour Di Maria (18e) avant que les rôles s’inversent. Profitant d’un ballon égaré, Di Maria lançait Mbappé qui s’en allait à toute vitesse ouvrir le score (0-1, 25e). Malgré un bon début de rencontre, Monaco prenait un gros coup derrière la tête et ne se relevait pas.

Volland, Fagrebas et Caio Henrique ont sonné la révolte

Jusqu’à la pause, c’est tout le bateau asémiste qui prenait l’eau. Mbappé jouait mal une situation de contre pour Kean (30e) puis Fofana taclait inutilement un Rafinha complètement excentré dans la surface. Mbappé profitait du cadeau pour inscrire un doublé sur penalty (0-2, 37e). La rencontre semblait déjà jouée mais la VAR offrait un léger répit en annulant curieusement un but de Moise Kean pour hors-jeu (39e) puis plus logiquement un autre de Mbappé (44e). Quand ce n’était pas la vidéo, c’est la barre qui frustrait l’international italien sur ce coup de casque puissant (43e). Après s’être sabordé dans ce dernier quart d’heure de la première période, Kovac était contraint de renouveler son équipage avec les entrées de Fabregas et Caio Henrique pour les sorties de Geubbels et Ballo-Touré. Un coaching rapidement gagnant.

Le Brésilien faisait mal dès ses premières prises de balle alors que les déplacements de Fabregas entre les lignes offraient un surnombre quasi permanent. Le Brésilien échouait devant Kimpembe (50e) mais avait le dernier mot devant Dagba. Le ballon parvenait jusqu’à Gelson Martins puis Fofana, dont le décalage pour Volland s’avérait décisif (1-2, 52e). La rencontre changeait totalement de physionomie. Le PSG n’existait plus face à une équipe du Rocher complètement transformée. Les occasions se multipliaient (50e, 58e) et c’est même logiquement que l’égalisation arrivait vite par un nouveau ballon de Fofana pour un Volland encore intenable (2-2, 65e). Même l’entrée de Neymar, et la sortie de Mbappé, n’enrayaient pas ce temps fort monégasque (77e, 78e). Diallo finissait même le travail de son ancienne équipe en provoquant un penalty après son ballon perdu et en écopant d’un rouge. Fabregas se chargeait de la sentence (3-2, 84e), offrant un succès renversant face au leader de la Ligue 1. Il y a meilleure façon de préparer Leipzig…

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Le classement de Ligue 1.

L’homme du match : Volland (8,5) : un match de toute beauté pour l’avant-centre allemand. Rapidement rentré dans son match en gênant bien la relance parisienne, notamment grâce à un bon pressing sur Danilo (5e), il a par la suite vu sa lourde frappe sur coup-franc ne pas être loin de faire mouche, mais Navas se détendait parfaitement (11e). L’ancien du Bayer Leverkusen a longtemps vu Navas repousser ses quelques belles tentatives, mais la persévérance finissait par payer à la 52e lorsqu’il réduisait finalement l’écart. S’il n’en attendait certainement pas autant, ce dernier s’offrait un doublé après un bon travail de Fabregas (65e). Son match finissait par devenir exceptionnel à dix minutes du terme lorsqu’il obtenait un penalty, transformé par Fabregas (84e).

PSG :

Navas (5,5) : une belle envolée sur ce coup-franc de Volland (11e), des relances au pied fiables et une concentration de toues les instants. Très vigilant à son premier poteau sur cette tête de Volland (50e), il a fini par être battu par deux fois par l’Allemand à bout portant (52e, 65e), puis par Fabregas sur penalty (84e). Il peut en vouloir à sa défense.

Dagba (3) : exclu avec l’équipe de France Espoirs en début de semaine contre la Suisse, le Titi Parisien profitait de la rotation de l’effectif pour engranger du temps de jeu. Un peu en difficultés face aux accélérations de Ballo-Touré (17e, 28e) et au jeu de corps de Diop (32e), il a encore été dépassé par l’entrée du tonique Caio Henrique (50e). Sur le second but, il manque également son interception de la tête (65e). Dans utilisation du ballon, on l’a connu bien plus à l’aise.

Diallo (3,5) : l’ancien du BvB a vécu une première période plutôt calme où les attaquants monégasques ne l’ont pas vraiment perturbé. Serein à la relance, il s’est contenté de contrôler avant d’avoir bien plus de travail en seconde période. Il a dû couvrir à quelques reprises un Dagba dans un mauvais soir et a un peu souffert dès que le jeu s’accélérait. Surtout, il commet une énorme bévue qui coûte le penalty de fin de match et un carton rouge (84e).

Kimpembe (6) : le capitaine du soir a montré toute son autorité et son assurance en première période. Auteur de deux interventions importantes dans la surface pour lancer sa soirée (13e, 23e), il aurait aussi dû être crédité d’une passe décisive sur le but refusé à Kean (39e). En deuxième mi-temps, et alors que le PSG subissait, le défenseur a encore fait du bien par ce ballon chipé à Gelson Martins (50e). Son hésitation devant Volland aurait pu lui coûter cher (75e).

Kurzawa (4) : comme son compère sur le côté droit, il a subi ce soir. Pourtant auteur d’un début de match correct, il n’a cessé de baisser au fil de la soirée. Après une frayeur sur cette remise de la tête vers Navas mal interceptée par Geubbels (33e), il n’a jamais réussi à comprendre le changement tactique de Monaco à la pause. Pris dans son dos à de nombreuses reprises, il ne voit pas Fabregas qui peut servir Volland sur l’égalisation de l’ASM (65e). Remplacé par Bakker (69e) qui a essayé d’apporter le surnombre.

Di Maria (6) : souvent aligné à gauche, parfois décalé à droite, l’Argentin, qui vient d’être rappelé en équipe nationale s’est montré plutôt discret ce soir mais ça ne l’a pas empêché d’être décisif. Passeur pour Mbappé sur le premier but (26e), il sollicite Rafinha pour le une-deux sur le penalty (37e). On l’a senti fatigué, il a d’ailleurs été remplacé par Neymar (60e). Le Brésilien a subi de nombreux contacts dès son entrée en jeu. Il a tenté de percuter mais s’est souvent empalé sur la défense.

Danilo (4) : aligné au milieu de terrain cette fois, le Portugais s’est d’abord illustré par une frappe largement au-dessus (12e) puis un avertissement pour un excès d’engagement sur Tchouaméni (20e). Un peu lent pour déclencher le pressing, il a baisse de rythme au fur et à mesure, commentant encore de nombreuses fautes. Remplacé par Paredes (69e) qui a essayé de débloquer la situation par du jeu long.

Rafinha (6) : qu’il a fait du bien au PSG. Le joueur prêté par le Barça a offert de l’oxygène à son équipe. Très présent dans l’entrejeu, il a su dicter le rythme, mais n’a pas hésité non plus à aller venir gratter des ballons dans les pieds adverses, ou à boucher des trous dans les couloirs. Il obtient un penalty au terme d’une action de grande classe (37e). Il a un peu disparu en seconde période et a été remplacé par Florenzi (85e).

Sarabia (3,5) : les semaines se suivent et se ressemblent pour l’Espagnol. Malgré le temps de jeu et la confiance donnés par Tuchel, l’ailier est transparent depuis le début de la saison. Encore une fois ce soir, il est passé à côté. Trop discret, il est court sur ce centre de Mbappé (5e) et cadre sa reprise sur cette remise de Kean (80e) mais c’est bien trop peu pour un joueur de son rang.

Kean (5,5) : encore un match plein de générosité mais à la différence des dernières sorties, il n’a pas réussi à être décisif. Pourtant, il a eu des situations et son entente avec Mbappé laisse entrevoir de belles promesses. La VAR lui a refusé un but qui semblait valable (39e) puis sa tête a terminé sur la barre (43e). Sa remise involontaire aurait pu faire mouche pour Sarabia (80e).

Mbappé (7) : pour sa première titularisation depuis trois semaines, le champion du monde a montré un visage un peu brouillon pour démarrer. Puis il a mis la machine en route, prenant de vitesse Disasi pour ouvrir le score (25e), doublant la mise sur penalty (37e) puis se voyant refuser un but pour un léger hors-jeu (44e). Ses accélérations et ses appels ont fait mal à une défense souvent mal organisée (30e), avant d’être remplacé en seconde période par Ruiz-Atil (69e), qui n’a pas montré grand-chose et a même été averti (80e).

Monaco :

Mannone (4) : le portier italien n’a pas démarré son match de la meilleure des manières lorsqu’il servait approximativement son latéral droit, peu loin de profiter à Kean (4e). Une bévue annonciatrice pour la suite. Impuissant face à la puissance et la vista de Mbappé, intenable tout au long de la rencontre, il ne pouvait que constater les dégâts sur le tir pleine lucarne du Français (25e), puis sur le penalty (37e). L’addition aurait pu être encore plus salée mais sa barre transversale, puis la VAR lui permettait de rentrer aux vestiaires avec deux buts encaissés (43e, 44e). Il fallait attendre la 79e minute pour le voir réaliser sa première vraie parade décisive devant Sarabia. Un match difficile toutefois éclairci par l’absence totale des Parisiens en seconde période.

Matsima (5) : malgré son jeune âge, le latéral droit monégasque d’1m90, grand admirateur de Sergio Ramos, a tout au long du match fait preuve de beaucoup d’assurance devant Mbappé, à qui il a gratté quelques bons ballons ce soir (4e, 21e). Quelques approximations par moments (29e), mais un match satisfaisant pour ce grand défenseur prometteur.

Disasi (4) : pris de vitesse par Mbappé sur le premier but parisien (25e), le défenseur central français a fait preuve de beaucoup de fébrilité tout au long du premier acte. Ses interventions peu rassurantes ne l’ont pas aidé à s’en sortir. Heureusement pour lui, il n’a pas été le seul à prendre l’eau face aux multiples assauts parisiens. Sa seconde période était toutefois bien moins décevante.

Badiashile (4,5) : s’il a mis un terme à quelques offensives parisiennes, sauvant même les siens du second but parisien à la demi-heure de jeu, le tout jeune défenseur central français a par moments été trop gourmand, entraînant la perte de quelques ballons dangereux (14e). Son match n’était pas loin de virer au cauchemar peu avant la pause en remettant de façon hasardeuse un ballon à son gardien qui profitait à Kean. Heureusement pour lui, la VAR était là. Beaucoup plus rassurant dans ses interventions à partir de la 45e minute.

Ballo-Touré (4,5) : actif dans son couloir gauche, le virevoltant latéral français n’a toutefois pas réellement su gérer ses nombreuses montées offensives, finissant assez souvent par perdre le cuir (18e). À la demi-heure de jeu, son centre fort venu de la gauche n’était pas loin de profiter à Geubbels, mais son coup de tête fuyait le cadre (32e). Remplacé à la mi-temps par Caio Henrique (6,5) qui a tout changé dès son entrée. Le milieu gauche brésilien repositionné dans le couloir gauche de la défense a insufflé une nouvelle dynamique, en touchant de nombreux ballons, créant par la même occasion quelques brèches intéressantes.

Diop (5) : si son début de match était prometteur à l’image des vingt-cinq premières minutes monégasques, où il a notamment tenté sa chance de loin, toutefois sans réussite, l’ancien Sochalien a vécu par la suite vécu un premier acte bien compliqué tant l’attaque monégasque n’a pas vu le cuir. À l’image des siens, il a touché bien plus de ballons au sortir des vestiaires, participant à la victoire inespérée de l’ASM.

Fofana (4,5) : auteur d’excellentes vingt-cinq premières minutes, l’ancien Strasbourgeois a livré une copie mitigée ce soir. S’il a par moments régalé ses observateurs en délivrant des passes millimétrées, tout en étalant une palette technique fortement garnie (31e), sa performance a été ternie par une perte de balle puis une faute dans sa surface sur Rafinha. Deux erreurs qui coûtaient les deux premiers encaissés par son équipe. Un match frustrant pour lui.

Tchouaméni (4,5) : une première période à oublier pour le milieu de terrain, complètement dépassé par la fugue des Parisiens en contre-attaques. Heureusement pour lui, ses quarante-cinq dernières minutes étaient bien différentes. Bien plus serein balle au pied, il a livré de bonnes passes, à l’image d’un Monaco bien plus convaincant au sortir des vestiaires. Bien aidé par l’entrée de Fabregas qui a rapidement mis le pied sur le ballon.

Martins (4,5) : si Kurzawa ne l’a pas empêché de s’illustrer dans son couloir droit au cours du premier quart d’heure, l’ailier gauche portugais a rapidement disparu au fil du premier acte, devant jouer un rôle bien plus défensif pour tenter de faire face aux attaques adverses. Il a toutefois eu bien plus de liberté au fur et à mesure de la rencontre, profitant de Parisiens jamais réellement sortis des vestiaires.

Volland (8,5) : voir ci-dessus.

Geubbels (3,5) : l’attaquant formé à l’OL n’a pas eu l’occasion de s’illustrer très souvent ce soir. Globalement effacé par une défense parisienne qui n’a pas manqué de sérieux au cours du premier acte, il aurait toutefois pu réduire la marque à la demi-heure de jeu mais voyait sa tête fuir le cadre (32e). Un match frustrant pour lui, remplacé à la pause par Fabregas (7). L’espagnol auteur d’une rentrée plus que décisive puisqu’il offrait le second but des locaux à Volland avant d’être à deux doigts de trouver à son tour le chemin des filets et permettre à son équipe de prendre les devants au score (65e, 75e). Sa bonne entrée était finalement récompensée à la 84e lorsqu’il battait Navas dans son duel au point de penalty.

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