Alexandre Muller, une finale à Marrakech et une place quasi-assurée dans le tableau principal de Roland-Garros

Il y aura très probablement un Français de plus dans le tableau final du prochain Roland-Garros (28 mai – 11 juin). Ce n’est pas forcément le plus attendu mais Alexandre Muller (26 ans) n’aura pas volé sa place. 126e mondial en début de semaine, le Francilien a profité de l’ATP 250 de Marrakech pour signaler sa présence aux puces de l’ordinateur ATP qui gère le fameux ranking. Grâce à sa qualification pour la finale, après un succès (7-6 [3], 7-5) sur le Russe Pavel Kotov (114e), le voilà au minimum 96e. En attendant mieux, s’il décroche dimanche son premier trophée sur le circuit principal, contre l’Espagnol Roberto Carballes Baena (82e).

L’essor de Muller date de février. Coup sur coup, il a rallié les quarts de finale à Doha (battu par Andy Murray) et la finale du Chalenger de Waco (Texas). Mais son coach, Jean-Christophe Faurel, qui travaille à son côté depuis juillet 2021 au Élite Tennis Center de Jean-René Lisnard, préfère remonter plus loin dans le temps. « Ça fait un moment qu’Alex joue bien, modère-t-il. Le premier déclic, c’est quand il gagne le Challenger de Blois, l’an dernier, après Roland. Ne restait plus qu’à passer un palier supplémentaire. Mais tout ça, c’est un travail de longue haleine. »

« C’est le propre des « seconds couteaux » : vu qu’ils ne connaissent pas, ils se font une montagne des autres. Or ce n’est pas insurmontable »

Jean-Christophe Faurel, entraîneur d’Alexandre Muller

La trajectoire raconte une histoire somme toute banale, celle de ces joueurs entre deux eaux qui doivent aussi combattre le doute : « Quand il est arrivé chez « JR », il était entre 250e et 300e, explique Faurel. Personne ne croyait vraiment en lui mais, des mecs comme ça, il y en a un paquet en France. On lui demande d’être stable. Mais notre boulot principal, c’est de lui faire prendre conscience de son potentiel. C’est le propre des « seconds couteaux » : vu qu’ils ne connaissent pas, ils se font une montagne des autres. Or ce n’est pas insurmontable. »

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Avant d’entraîner Alexandre Muller, Jean-Christophe Faurel a notamment coaché Adrian Mannarino. (N. Luttiau/L’Équipe)

Surtout quand on se crache dans les pognes tous les jours. « Alex est un mec qui travaille beaucoup, dit Faurel. Sur le terrain, il fait tout bien mais rien d’incroyable. En revanche, c’est un putain de guerrier. Il gagne tous ses matches à la bagarre. Cette semaine, à Marrakech, il a été très costaud dans la tête. Il s’est sorti de situations difficiles. Ce matin, il était tendu. Jouer Kotov en demies quand on a battu (Lorenzo) Musetti (21e) la veille, ça a tout du match piège. Mais il a été impressionnant. »

Au point de célébrer lundi son intronisation dans le top 100. « Pour moi comme pour lui, ce n’est qu’une étape, conclut le coach. Pourquoi on ne parlerait pas des 50 premiers ? Alex réalise petit à petit que ce n’est pas si incroyable que ça. »

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