Tennis – ATP – Le top 5 des perfs de Gaël Monfils
David Ferrer (quarts de finale, Roland-Garros 2008)
C’est incontestablement le premier grand exploit de la carrière de Gaël Monfils. À 21 ans, le Français sort d’une année 2007 et d’un début de saison 2008 compliqués, où il peine à enchaîner les bons résultats. Opposé au n°5 mondial espagnol et spécialiste de la terre battue, David Ferrer, Monfils, alors 59e à l’ATP, est transcendé par le public parisien mais il reste maître de ses émotions tout au long du match. Il se révèle pleinement et s’impose en quatre sets (6-3, 3-6, 6-3, 6-1). Depuis Sébastien Grosjean en 2001, on n’avait plus vu un Français dans le dernier carré Porte d’Auteuil. Il cédera, en revanche face à Roger Federer en quatre sets en demi-finales.
Roger Federer (demi-finales, Bercy 2010)
C’est une date indélébile pour Gaël Monfils. Battu à cinq reprises précédemment par l’icône, Roger Federer, le Français tient enfin sa première victoire sur le Suisse, alors n°2 mondial. Le match est d’anthologie, le Français s’impose après trois tie-breaks (7-6, 6-7, 7-6), en sauvant cinq balles de match et en revenant de 1-4 dans le dernier set ! Monfils atteint sa deuxième finale consécutive à Bercy, mais il doit encore s’incliner, comme en 2009 (battu par Djokovic), face à Robin Söderling cette fois.
Rafael Nadal (quarts de finale, Doha 2009)
Gaël Monfils entame l’année 2009 par un coup de tonnerre : pour la première fois de sa carrière, le Français scalpe un n°1 mondial, en l’occurrence Rafael Nadal, proprement et en deux sets (6-4, 6-4). Jusque-là, Monfils n’avait jamais aligné plus de trois jeux dans un set en trois confrontations face à l’Espagnol ! Ce jour-là, Monfils est maître de l’échange et du fond de court, obligeant Nadal à forcer sa nature, à se presser au filet, comme un signe d’impuissance. Ce jour-là, Monfils est trop fort pour Nadal. Et ce n’est surtout pas une victoire à la Pyrrhus car quelques semaines plus tard, Nadal allait remporter son premier Open d’Australie.
Daniil Medvedev (3e tour, Indian Wells 2022)
C’est d’abord le contexte général qui range ce succès du Français dans la case « exploit ». Après un mois et demi hors du circuit, Monfils, redescendu au 28e rang mondial, est arrivé en Californie sans point de repère. Pourtant, l’intensité, l’audace et le sens tactique qu’il met dans ce match sont assez bluffants pour un joueur à court de compétition. Monfils aligne même sept jeux de suite, à cheval sur les deuxième et troisième sets et déboussole le n°1 mondial (4-6, 6-3, 6-1) ! À 35 ans, le n°1 mondial est toujours dans la place.
David Ferrer (huitièmes de finale, Roland-Garros 2011)
L’Espagnol a décidément été un bon client pour Gaël Monfils. Ce printemps 2011 à Roland-Garros, il croise à nouveau la route du terrien ibérique en huitièmes de finale. Mais cette fois, les deux hommes sont proches au classement (n°9 pour Monfils et n°7 pour Ferrer). D’ailleurs, le match est une bataille incroyable, disputée en deux jours. Interrompu par la nuit, en début de quatrième set, il laisse craindre le pire tandis que Monfils, devant au score, se plaint d’une cheville. Le lendemain, le Français lâche d’ailleurs le quatrième set et donne tout dans le cinquième pour s’imposer au bout du suspense (6-4, 2-6, 7-5, 1-6, 8-6). Une performance notable car Ferrer venait d’enchaîner finale à Monte-Carlo et à Barcelone.
Gaël Monfils, après avoir battu David Ferrer à Roland-Garros en 2011. (FEL/L’Équipe)